Servette et l’Arménie : canicule, moustiques et qualification

Affronter le Gandzasar Kapan ce jeudi permettra aux Servettiens d’écrire une seconde page d’Histoire européenne liée à l’Arménie. Lors de la saison 2002-2003, les Grenats avaient en effet déjà été opposés à une formation caucasienne, – le Spartak Erevan, – et si la qualification n’avait sportivement pas fait un pli, le voyage avait été le théâtre de bien des péripéties.

Après l’annonce du tirage au sort européen, c’est l’assistant du regretté Roberto Morinini, Adrian Ursea, qui s’était chargé d’aller espionner le Spartak Erevan dans cette terra incognita footballistique que constituait l’Arménie.  Il y avait découvert une équipe volontaire mais évoluant dans des schémas tactiques surannés avec un libéro décrochant derrière ses arrières qui, eux, assuraient encore un marquage homme à homme. A priori, pas de quoi trop inquiéter les Servettiens, largement favoris. Il n’empêche que la rencontre aller en Arménie pouvait facilement se transformer en piège dans la mesure où la canicule régnait alors à Erevan. Dans les rangs servettiens, trois anciens Lausannois (Diogo, Londono et Thurre) se souvenaient d’ailleurs avoir affronté peu avant l’Araks Erevan (prédécesseur du Spartak) dans des condtions bien spéciales…

Des souvenirs marquants…

Avant le match, Léonard Thurre confiait quelques souvenirs : outre la canicule (40 degrés), il mentionne les moustiques qu’on avalait à chaque mètre et se collaient sur le visage. Le remède conseillé par les Arméniens était de s’asperger le visage de vodka, guère concluant… Prudent, le néo-international helvétique avait également décidé de voyager avec sa propre réserve d’eau pour éviter les dérangements intestinaux persistants qui avaient touché la moitié de l’effectif lausannois au retour d’Arménie… Servette voyageait d’ailleurs avec son propre cuisinier pour palier à toute mauvaise surprise du côté digestif.

La mauvaise surprise de Jacky Barlie à l’aéroport d’Erevan

Une victoire longue à se dessiner

Le Servette FC voué à évoluer devant 6000 spectateurs au Republican Stadium d’Erevan n’était pas une cuvée voyageuse : 4 défaites à l’extérieur avait marqué l’entame du championnat. Pour ne pas arranger les choses, trois sacs de bagages avaient disparu en cours de route, ils contenaient les équipements d’avant-match et des vitamines… D’emblée, Servette se crée de belles occasions, le Spartak est dépassé mais le score reste nul et vierge. Les Arméniens jouent avec beaucoup de coeur mais finissent par payer leur débauche d’énergie et à vingt minutes du terme, le Togolais Kader, nouveau venu dans l’effectif servettien, entré en cours de match pour Alexander Frei, ouvre enfin le score. Il réalisera même un doublé permettant aux Servettiens d’envisager le match retour sereinement.

Thurre face au portier arménien

Un départ perturbé

Au moment de regagner Genève, un ultime coup de théâtre vient perturber les plans grenat : les autorités aéroportuaires d’Erevan réclament le payement d’une nouvelle taxe de départ (1250 USD), conséquence d’une privatisation à la hussarde de l’aéroport de la capitale. De longues négociations, impliquant l’ambassadeur de Suisse, permettent finalement de repartir,  les joueurs ayant encore dû se cotiser car les cartes de crédit des responsables servettiens n’avaient pas été acceptées… Le Russe Mitschkov, enquiquiné pour des raisons de visa, prend  finalement aussi place dans le vol du retour…

Un match un peu pour beurre

Au retour à Genève, le staff servettien retrouve les bagages égarés, ils avaient simplement été laissés dans une camionnette du côté de Balexert… Un peu largués en championnat, les Grenats se mettent au vert dans un grand hôtel de la place la veille du match retour malgré les soucis budgétaires qui minaient le club. Roberto Morinini ne voulait rien laisser au hasard, plusieurs joueurs étaient de jeunes papas et avaient bien besoin de déconnecter un peu… Alexander Frei, lui, intéressait des clubs anglais (West Ham, Sunderland…) mais garantissait garder la tête à Genève. Le résultat du match aller ne laissant que peu planer d’incertitudes sur l’issue de la confrontation, ce ne sont guère plus de 2000 personnes qui avaient fait le déplacement des Charmilles pour la seconde manche.

Lombardo et Fournier au match retour

Quelques sifflets puis le réveil

Apathiques en début de match, les Servettiens passent soudain à la vitesse supérieure pour faire taire les sifflets que suscite leur performance. Suite à des rebonds sur des coup-francs, Diogo  marque deux buts, illustrant la difficulté des grenats à marquer sur de réelles phases de jeu malgré un système marqué du sceau de l’offensive. Frei  marque encore un troisième but pour clore ce match sans substance, avant tout marqué par le retour de blessure tant attendu et de Bratic et une belle frayeur suite à une blessure finalement sans gravité de Léonard Thurre.

L’homme du match grâce à ses deux réussites : Diogo

Pour la suite de son parcours en Coupe de l’UEFA, Servette reprendra le chemin de l’Est, mais pour buter cette fois sur le SK Amica Wronki…

Jacky Pasteur et germinal Walascheck

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6 réflexions sur « Servette et l’Arménie : canicule, moustiques et qualification »

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