Interview de Jean Claude Giovanola: « Si un jour je reviens au Servette FC c’est pour y mourir! »

L’emblématique Jean Claude nous a confié sa deuxième interview pour les Enfants du Servette où ils nous donne son opinion sur la situation actuelle avec Vinas et Fournier. Son éternel amour pour le club transparait à chaque phrase.

 

«Mon avis sur Sir Vinas n’a pas changé»

EdS : Jean Claude, lorsque tu nous avais accordé ta première interview en Avril 2007, tu étais déjà très inquiet de la situation et surtout du comportement de Mr Vinas. As tu changé d’avis?

JCG : Mon avis sur Sir Vinas n’a pas changé d’un poil, il fût un temps ou j’appréciais beaucoup la personne puis changement il y a eu de sa part et de la mienne. Serait-ce de puissantes ondes maléfiques qui font que lorsque l’on devient président du SFC l’on se « maléfise » ?

«je n’ai plus aucun et ne veux plus aucun contact avec ce personnage»

EdS :  Cet homme que tu décris ayant changé avec le temps est-il en train de s’isoler au détriment des intérêts du Servette?

JCG : Comme je l’avais dit Sir Vinas était déjà bien seul il y a de ça une année et bien je ne peux que remarquer qu’il est tout seul actuellement, le club de soutien se désagrège (avec certainement plusieurs bonnes raisons), les repreneurs potentiels ils les écartent car il ne les trouve pas digne de reprendre sa succession (on est mal barré…), le public est dédaigné par lui même et le fait dire (bravo si le but est de vouloir en faire un club familial!) etc etc etc.

Le seul point sur lequel  il a changé positiviement est qu’il se rend enfin compte de l’importance de la communication en ayant engagé une personne (Didier Rieder) que j’ai rencontré à quelques reprises et qui fait excellemment bien son boulot, bravo pour lui. Ce que je relate n’est qu’un résumé de ce que j’entends, lis et écoute car je n’ai plus aucun et ne veux plus aucun contact avec ce personnage!!!

«la dernière fois que j’ai écouté Fournier, il me semblait entendre Sir Vinas….»

EdS : Et Fournier qui est tant décrié par les supporters depuis la reprise?

JCG : De Fournier avec qui j’ai vécu de belles saisons et que je considère comme un ami, je ne pourrais pas en dire grand chose car je n’ai plus ou très peu de contact, encore une fois ce ne sera que par ce que j’entends, lis et écoute…
Il est certain qu’à un certain moment Fournier a eu le « cul » entre 2 chaises mais en connaissant bien le personnage j’osais imaginer qu’une fois ou l’autre il y aurait eu prise de position de sa part et bien je l’attends toujours, la dernière fois que je l’ai écouté (le jour de l’éviction des P.) il me semblait entendre Sir Vinas….

Comme tout le monde le dit et le sait je ne pense vraiment pas que Fournier soit fait pour être derrière un bureau, c’est un homme de terrain qui pourrait inculquer sa rage de vaincre et sa connaissance du football aux joueurs mais là il s’éparpille à tout va et rien ne va et de plus il se grille sur la petite place du football Suisse, malheureusement pour lui mais à un moment donné il faut savoir prendre des décisions qui ne vont pas toujours dans le sens de son patron…Mais comme je l’ai dit au début, c’est un ami et je ne peux lui souhaiter que de bonnes choses!

«rage il y a chez les joueurs, mais comme le club, elle est désordonnée et éclate à tout va »

EdS : Tu as vécu le quotidien des joueurs professionnels (Servettiens) pendant des années. Dans une telle situation de crise, comment expliques-tu cette passivité, cette résignation?


JCG : Difficile de répondre à cette question, n’étant pas dans les vestiaires pour y ressentir les « vibrations » mais j’avais posé la question dernièrement pour effectivement savoir si c’était vraiment le cas que les joueurs ne donnaient pas tout sur le terrain, la réponse m’a été donnée dernièrement par un joueur, rage il y a, mais comme le club, elle est désordonnée et éclate à tout va et je considère celle-ci plus comme une débauche d’énergie individuelle que collective.

«je veux croire à un nouvelle élan en faveur du SFC de la part de la ville et de l’état de Genève»

EdS :  Crois tu en ce nouveau projet de reprise sous l’impulsion de Muller et Tornare?

JCG : Je crois que c’est la 1ère fois qu’enfin des politiciens se mouillent un peu pour la survie du SFC même si celle-ci est lié au stade et tant mieux car ils y seront liés jusqu’à la destruction de celui-ci, donc oui, je veux croire à un nouvelle élan en faveur du SFC de la part de la ville et de l’état de Genève, cela fait tout de même un peu plus sérieux auprès de peut-être futurs repreneurs, c’est ce que je souhaite en tout cas.

«si j’y reviens et bien j’y mourrais»

EdS : Qu’en reviendras tu au Servette FC?

JCG : J’aurais peut-être pu revenir si le plan P. avait passé après en avoir parlé avec Mr Castella mais actuellement je suis dans une situation délicate, je travaille dans l’entreprise familiale depuis bientôt 4 ans et l’on compte sur moi, de plus je me complais avec les hockeyeurs du GSHC mais là, en plein centre de mon petit cœur le SFC est toujours présent et je suis ouvert à la discussion mais je n’ai plus 25 ans et je n’y reviendrai pas pour des clopinettes et que pour une année, si j’y reviens et bien j’y mourrais.¨

Interview recueillie par Oscar Obradovic

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