Les Enfants du Servette l’avait déjà dit cet été, ce Didier Rieder, c’est la recrue de l’été! Il nous livre une interview prévue de longue date mais qui a dû être repoussée suite aux différents événements vécus au club. Vous allez découvrir un personnage très attachant, professionnel et un vrai amoureux du Servette.

Didier, je sais que tu vas sur notre site assez régulièrement ce qui te laisse présager quelques questions « hors norme ». Es tu d’accord pour continuer cette interview?
Avec plaisir, je suis effectivement un lecteur assidu tant des Enfants du Servette que de Grenats.ch, chacun pour ses propres qualités et chacun avec son ton bien à lui. Je suis bon public et je m’attends à des surprises dans ton interview.
Je me doute bien qu’il est impossible pour toi de révéler les secrets de la reprise du club et je ne veux surtout pas te torturer jusqu’au moment où tu m’avoueras que Grange était un repreneur sérieux. Mais sincèrement, Didier, es tu un homme heureux aujourd’hui?
Oui je suis comblé. J’ai le job le plus fantastique de Genève. Je me lève le matin avec le sourire et l’envie d’apporter ma contribution au club que j’aime. Je ne pouvais pas rêver mieux professionnellement. De plus l’ambiance de travail est vraiment bonne. On tire tous à la même corde, on a tous le même but.
C’est comment la journée d’un responsable communication aujourd’hui par rapport à il y a quelques semaines lorsque la misère sportive côtoyait le désastre présidentiel?
Une chose n’a pas changé : je passe toujours la journée au téléphone comme avant à la différence que maintenant ce sont les journalistes qui appellent (rire).
Plus sérieusement, c’est très différent d’avant car les philosophies des dirigeants précédents et actuels sont diamétralement opposées. Les précédents avaient une approche plus conservatrice, les nouveaux plus novatrice.
Revenons à des questions plus joyeuses. Est-ce que c’est toi qui va choisir les hôtesses d’accueil pour les VIP? Ta femme est au courant?
Ah ouais d’accord le ton est donné (rire). Non, pour cela nous avons notre partenaire l’agence de communication Zefyr via notamment son directeur David Pivoda avec qui on fonctionne en binôme et qui est un grand et talentueux créatif. J’admire et apprécie tant l’homme que le professionnel qu’il est.
Pour toi communication cela veut dire quoi dans le milieu du foot?
C’est quelque chose de primordial ! Mais comme dans tous les milieux j’ai envie de dire. Nous devons retrousser les manches et travailler fort et à bon escient. Le mot qui circule le plus ces jours c’est l’excellence. Il y a encore des personnes à Genève qui ne savent pas que Servette existe encore, c’est pour dire l’ampleur de la tâche qui nous attend. Et ceux qui le savent n’ont pas forcément une image très positive de notre club. Je pense que typiquement l’épisode de cet été nous a montré les limites d’une communication mal gérée et qui a poussé les anciens dirigeants vers le clash avec le public.
Il semble que Servette s’oriente vers un merchandising plus fort. Va-t’on avoir un bus au couleur du Servette?
Nous allons déjà sortir de la situation actuelle, nous verrons bien ce qu’il sera possible de faire par la suite… même si nous avons une idée déjà relativement précise de la suite (rire).
Quel effet cela te fait de voir un tram circulant dans les rues de Genève avec l’équipe de Chelsea?
Ils feront moins les malins lorsque British Airways affichera l’équipe du Servette (rire). Cela peut situer dans quelle catégorie de jeu évolue Chelsea par rapport à Servette aujourd’hui. Nous devons tout rebâtir, nous y arriverons, mais il faut que les genevois nous apportent leur soutien et reviennent en nombre au stade. Nous devons développer notre réseau de partenaires.
Quelle message te semble t’il essentiel de faire passer auprès des gens qui ne viennent plus au stade?
Le message qu’aujourd’hui ils ont un rôle à jouer. Nous avons besoin d’eux, la gratuité offerte ce week-end va dans ce sens, nous désirons nous rapprocher de notre « fanbase ». Les supporters qu’ils soient en Tribune Nord ou en Principal, doivent savoir que nous sommes à leur écoute et que nous voulons l’union sacrée avec eux car ce n’est que tous ensemble que nous arriverons à redorer le blason du club. Nous devons tout mettre en œuvre pour évoluer dans un climat positif, un climat de sérénité. J’ai lu une phrase dans un article dernièrement qui m’a beaucoup plus : « Sobriété dans les annonces, humilité face à l’ampleur de la mission, mais une efficacité redoutable ». Voici l’image que nous devons donner.
Je vais maintenant rentrer dans ton espace plus intime : Ton plat préféré quand ce n’est pas ta femme qui cuisine?
Rien de telle qu’une bonne fondue partagée avec les gens que j’aime!
Ta doctrine préférée dans ta vie de tous les jours?
« Sobriété dans les annonces, humilité face à l’ampleur de la mission, mais une efficacité redoutable » et sinon « Il vaut mieux vivre avec des remords qu’avec des regrets ».
Le défaut que tu ne supportes pas chez une femme (une fois de plus, tu n’es pas obligé de citer la tienne)?
Ma compagne n’a pas ce défaut, mais les femmes qui ont des voix criardes ça me… sort par les oreilles (rire).
Ce que tu regardes chez une femme en premier si elle porte un bikini grenat?
Je vais être cliché et fleure-bleue, mais le regard et le sourire sont les premières choses qui attirent mon attention. Ils doivent inspirer la confiance et la sérénité.
Le joueur grenat qui devrait figurer sur les billets de banque?
Jacky Fatton sans hésiter. Sinon des personnes comme Barlie et Londono sont des gens qui ont des valeurs qui me plaisent. J’ai eu la chance dernièrement de partager un bon repas avec ces deux personnalités et j’ai passé un excellent moment. C’était passionnant.
L’entraineur grenat qui aurait pu remettre Servette sur les bons rails (mis à part Gégé bien sûr !) ?
Je pense qu’il n’y avait personne d’autre que Gérard Castella. Il correspond exactement au profil idéal tant sur le plan sportif que sur le plan extra-sportif. Pour mon domaine, il est très disponible pour la communication et n’hésite pas à donner de sa personne en apportant ses idées, toujours très courtois, il sait exactement quoi dire, c’est une aubaine de collaborer avec un tel professionnel.
Le jour que tu préfères dans la semaine?
J’hésite entre le samedi/dimanche jour de match et le lundi. Le jour de match car c’est le spectacle tant attendu toute la semaine et le lundi car c’est le début de semaine et c’est durant la semaine que je peux réellement apporter ma contribution.
Interview réalisée par Oscar Obradovic