
Depuis le début de saison, le système tactique avec un milieu en losange a du mal à convaincre tous les supporters servettiens mais c’est pourtant le système de jeu que notre entraîneur a choisi d’appliquer. William, ne nous en veut pas de rêver à être un court instant entraineur du Servette, mais on va essayer de voir quels joueurs (actuellement valides) seraient les plus à même d’animer ce système…
Le FC Bâle de Christian Gross, version début du millénaire, était impressionant de puissance et de maitrise tactique. Le toujours sympatique « Kojak » balois aura connu ses plus grands succès en jouant dans une disposition tactique similaire au SFC d’aujourd’hui, le 4-1-2-1-2. Bien sûr, nous ne possédons pas de Cantaluppi, Gimenez, Rossi, Ergic ou autres, mais ce système est-il vraiment compatible avec nos joueurs actuels? Petit tour d’horizon…(Notre but n’est bien entendu pas de donner des leçons de tactique à quiconque, mais simplement d’exposer quelques faits établis. Ce sont les caractéristiques physique et techniques des joueurs, ainsi que leurs performances dans ce système qui sont débattues ici).

Le 4-1-2-1-2 utilisé par Wiliam Niederhauser depuis sa prise de fonction est intéressant au niveau de la jouerie car il doit permettre, s’il est bien appliqué, de jouer dans les intervalles. Evidemment ce système doit être rapidement modulable car il demande une adaptation en phase défensive.
Abordons ce système au niveau de l’animation offensive lorsque l’équipe servettienne possède la balle (transition défense =>attaque), puis lorsqu’on la perd (l’équipe défend et se replie)…

Servette a le ballon.
C’est une bonne nouvelle en soi, car il vaut mieux faire courir l’adversaire que l’inverse…Et là il n’y a pas de miracle, ce sytème n’est viable que si les joueurs sont continuellement en mouvement pour rechercher les intervalles. Si le jeu est statique et que les joueurs ne font que des passes « alibis », cela devient vite impossible à produire du jeu… Il faut également jouer rapidement vers l’avant, dans le but de déstabiliser l’adversaire et l’empêcher de se repositionner défensivement. Et là, il n’y a pas 36 solutions : il faut un jeu à une touche de balle!
Nos servettien en sont-ils capables? Certainement, mais cela va dépendre de la place des joueurs sur le terrain. Prenons par exemple Anthony Braizat qui a évolué en tant que n°10 contre Yverdon. Il doit impérativement avoir des appuis sur les côtés pour pouvoir lancer le jeu vers l’avant. Le problème est que nos demi-extérieurs ont plus tendance à occuper une zone centrale qu’à coller la ligne. Je ne dis pas qu’il faut aligner des vrais joueurs de débordement…mais en tout cas pas des demis-défensifs sur les côtés! C’est symptomatique, notamment sur le flanc droit avec Tibert qui a bien du mal à ne pas faire, neuf fois sur dix, la passe en retrait… Dur dur de jouer vers l’avant dans ces conditions car on se retrouve très vite bloqué à mi-terrain par des joueurs n’évoluant pas à une place susceptible d’utiliser leurs qualités…
Et que se passe-il alors? Et bien le brave Anthony essaye de distribuer le jeu…mais il ne peut pas car il n’a pas d’appuis offensifs dans les couloirs! Il se tourne et se retourne avant de donner la balle, mais c’est trop tard…comme sur la perte du ballon lors du troisième but des nords-vaudois où Tibert et Anthony se font des politesses! Et bing, c’est goal…
Servette manque donc actuellement de percussion et de vitesse sur les côtés, mais comment rééquilibrer ce système devenu bancal par la présence d’un demi-défensif dans le couloir droit? peut-être en introduisant des joueurs (Tréand, Vikti, Moutinho) plus offensifs sur les côtés, capables d’accélérer le jeu et de jouer vers l’avant. Il faut également que l’équipe puisse compter sur un bon relayeur entre la défense et le milieu de terrain, comme l’a très bien fait Lionel en seconde mi-temps.
Le joueur évoluant en n°10 doit également jouer beaucoup plus vite vers l’avant et distribuer le jeu à une touche de balle. C’est un rôle qui irait à merveille à De Azevedo car il a les qualités techniques pour jouer à une touche, il a d’ailleurs montré samedi dernier en deuxième mi-temps contre Yverdon que sa place est plus au centre que sur les côtés.
Ce qu’il manque actuellement en phase offensive :
- vitesse de transition défense-attaque
- un n°6 capable de jouer rapidement vers l’avant
- un n°10 jouant à une touche de balle
- des milieux de couloir qui débordent
- Le bloc équipe doit également jouer haut et compact afin de donner plus des solutions au porteur du ballon

Servette n’a pas le ballon
Ce n’est bien entendu pas un problème en soi, mais il faut évoluer de façon à le récupérer rapidement en effectuant un pressing sur le porteur du ballon tout en empêchant les joueurs adverses de s’approcher de nos buts…
Servette n’évolue dans ce sytème de milieu en losange qu’avec un seul demi-défensif. Or il est préférable, lorsqu’il n’y a qu’un seul milieu défensif ,de disposer d’un joueur un tant soit peu physique (genre Kusunga ou N’Zay au niveau de la carrure). Il est clair que l’ami Pizzinat (plus technique que physique) ne rentre pas trop dans cette catégorie de joueur, ce qui pousse Tibert à chaque fois à se rabattre dans l’axe en phase défensive…et qui c’est qui trinque? et bien le pauvre latéral droit qui se coltine un trou béant face à lui! Merci du cadeau pour Ratta et Schneider qui sont donc souvent livrés à eux même…
L’équipe se retrouve alors déséquilibrée et n’offre pas toutes les garanties défensives, car l’équipe n’est pas compacte! Mais le plus important quand on défend, s’est tout de même l’agressivité au marquage…et là, on peut dire que côté servettien c’est un peu le néant depuis le début de saison. Le marquage à la culotte, dans tout système, est indispensable, surtout en défense centrale! Il faut dire que nos deux centraux ne sont pas aidés par le milieu de terrain, qui se laissent transpercer comme du beurre mou…
Ce qu’il manque actuellement en phase défensive :
- un rideau défensif au milieu de terrain capable de filtrer les attaques adverses
- un marquage à la culotte en défense, à la « Boris »
- effectuer un pressing sur le porteur du ballon
- de la concentration de la 1ère à la 95ème minutes
- ne plus faire de cadeaux à l’adversaire
Conclusion
Ce qu’il manque au Servette actuel, c’est une véritable colonne vertébrale. Niederhauser doit trouver des solutions pour permettre au joueurs d’être plus rapide en phase offensive et moins perméable en phase défensive…
Il semble donc y avoir un déséquilibre tant offensif que défensif, les joueurs n’évoluant pas à leur place de prédilection dans le 4-1-2-1-2 de William Niederhauser. Ce n’est pas tant ce système tactique qui est à revoir, mais plutôt les joueurs dans ce système là! A notre entraîneur de trouver les solutions pour faire de Servette une équipe compétitive en utilisant au mieux les qualités de ses joueurs…
Bon courage William! Moi je retourne à mon vrai travail car je n’aimerais pas être entraineur avec tous les conseils qui tombent de partout…
PS 1: je joue trop à FIFA 09 avec le SFC…cela me fait avoir des élucubration tactiques!
PS 2: j’ai quand même battu Vaduz 13-1 hier…c’est bon signe!
Julian Karembeu
J’ai rien compris, la règle du hors-jeu, c’est comment déjà ?
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tu vas tout nous embrouiller notre entraineur avec tes théories!!!!!!!!
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ben c’est le problème quand tu joues trop avec le Servette à la Playstation! Désolé William…
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Le problème contre Yverdon était, à mon avis, plus mental que tactique. En première mi-temps l’équipe était statique, en phase offensive aucune possibilité de passe. La deuxième mi-temps était servettienne car toute l’équipe s’est réveillée et était en mouvement. Si ils avaient joué tout le match avec la même envie et la même agressivité (positive) le résultats auraient peut-être été différents !
Hopp Servette
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Oui et non, notamment quand on voit l’apport de Tréand et de Mati… Et également de Boris dont la présence physique a fait beaucoup de bien, même si Celestini n’avait de loin pas démérité.
C’est un tout.
Mais c’est clair qu’avec le m^me mental et la même envie qu’en première mi-temps, on n’ira pas loin !
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on est d’accord, et avec la mentalité de la deuxième mi-temps, une équipe type bien mise en place et un collectif huilé, Servette peut jouer les premiers rôles, du moins les 8 premières places. Et surtout construire pour l’avenir.
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