Servette, Alves, Benfica : même combat?

La semaine dernière, il y avait un certain Benfica – Olympique de Marseille pour le compte des 8 ème de finale de l’Europa League. Je me suis dit qu’il serait intéressant de voir à quoi ressemblait cette équipe portugaise et la philosophie de jeu du club lisboète…

Du jeu, du jeu et encore du jeu! Le Benfica Lisbonne a fait honneur à ses supporters en affichant un allant offensif propre aux équipes portugaises. Techniquement au-dessus de la moyenne, les joueurs rouges et blancs forment une équipe compacte tournée vers l’avant, capable de mettre n’importe quelle équipe dans la difficulté. Le talent est indéniablement présent à tous les postes et le jeu peut aller à 2’000 à l’heure en attaque. Bref, pour contrer cette belle machine, il faut de très bons arguments! Mais lorsqu’on est inlassablement attiré par le but adverse, cela crée des brèches en défense que le l’OM s’est empressé de saisir…

Tiens, tiens, attaquer et bien défendre, cela ressemblerait furieusement au Servette actuel! Quoi de plus normal, sachant que João Alves est imprégné de la philosophie du cub lisboète. Tenterait-il de l’ inculquer à nos servettiens? C’est fort possible, tant le visage du collectif grenat a évolué depuis l’arrivée du stratège portugais. L’équipe moribonde de la première partie du championnat a fait place à une autre bien différente, capable de maîtriser, enfin, son sujet. Les grenat affichent de plus en plus une « culture de la gagne » si chère à notre entraîneur portugais, indispensable pour atteindre des objectifs demandé par le président Pishyar.

Si les progrès tactiques sont évidents depuis le mois d’octobre, c’est peut-être au niveau mental que les joueurs semblent le plus avoir progressé. Fini les danseuses de Nyon, place aux combattants du bout du lac! La mise en place d’une tactique claire, maîtrisée par les joueurs, n’est bien sûr pas étrangère au changement de mentalité de l’équipe. De plus, João Alves a su redistribuer les cartes, indépendamment du vécu des joueurs. Tous sont repartis à égalité et les petits copinages n’ont plus court au SFC. Tu es bon, tu joues, un point c’est tout!

La grande différence depuis le départ de Jean-Mich, qui arrivait tout de même à tirer la quintessence du groupe (après lui, cela a été le néant total…), c’est que João Alves joue un football qui s’adapte au joueurs dont il dispose ou qu’il a décidé de recruter pour renforcer l’équipe.

Il l’expliquait d’aileurs à Daniel Visentini le 24 octobre dans la TG : «C’est effectivement à tout entraîneur qu’il revient de dégager des conditions appropriées avec les joueurs à sa disposition. Le président ne va pas me donner carte blanche pour engager tous les joueurs que je désire. Je dois travailler avec ceux qui sont là. Et qui ont un bon potentiel, je le souligne. C’est à moi de créer une dynamique, même si je ne suis qu’une partie d’un tout.»

Cette dynamique, il a su l’insuffler à ses joueurs de la meilleure des manières car aujourd’hui Servette joue enfin sur ses qualités et plus sur ses défauts, et ça, c’est un vrai changement! João Alves aime le talent, le travail et l’organisation tactique. Et cela semble parfaitement convenir à « son » Servette…

Jlian Karembeu

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