L’UEFA a tranché : Retour par le start pour les bonbons roses

L’été dernier, L’ETG FC, par l’intermédiaire de son président, Patrick Trotignon, nous informait déjà des pourparlers entrepris par son club pour rejoindre la Praille. Après plusieurs mois de discussions entre les différentes instances concernées, le comité de l’UEFA a aujourd’hui tranché dans le sens opposé du canton et des instances suisses et françaises : l’ETG FC n’a pas sa place dans un autre pays que le sien et devra trouver une solution autre que de gambader sur nos terres grenats !!!!!!

L’ETG et Patrick Trotignon joueront à Annecy (Photo montage EDS)

Le non de l’UEFA

Réuni exceptionnellement ce lundi 7 juin en Afrique du Sud pour statuer, le comité d’urgence de l’UEFA, composé de 5 membres du comité exécutif, a rendu une décision sans appel. L’info exclusive vient de l’hebdomadaire haut-savoyard « Le Messager ».

Sans surprise, la position de l’UEFA se base sur le fait que « l’organisation du football sur une base nationale territoriale constitue un principe fondamental et une caractéristique bien établie du sport et que ce principe est également reconnu par la Commission européenne« .

Le Principe de la territorialité appliqué au cas d’espèce (photo-montage EDS)

Outre cet argument « idéologique », l’UEFA redoutait surtout, si elle donnait suite à cette requête, « d’être confrontée à des demandes similaires à chaque fois qu’un club invoquerait une raison quelconque d’aller jouer ses matchs « à domicile » dans un stade situé dans un autre pays« .

Un précédent dangereux pour le foot Européen

L’Europe ne doit pas devenir l’Amérique du Nord. Il y a 15 ans, le club mythique de hockey des Nordiques de Québec était vendu à un groupe d’investisseurs de Denver et le club de nos amis québécois devenait les Avalanches du Colorado! C’était toujours les mêmes joueurs sur la patinoire, sauf que la glace avait voyagé 3’000 km plus loin !!! Impossible en Europe? Pour le moment oui, mais la possibilité pour un club étranger de jouer en dehors de son pays aurait pu être une première porte ouverte au principe cardinal de territorialité. La Fédération anglaise ne planiefiait-t-elle pas de jouer plusieurs matchs de championnat en Asie ou aux Emirats pour une recette juteuse? La décision de l’UEFA comporte un message très clair qui devrait calmer l’appétit des dirigeants sans scrupules.

Un camouflet pour la Fondation du Stade

M. Genecand avait trouvé une parade idéale à la siutation financière catastrophique de la fondation : une manne, provisoire, qui permettait d’écarter du revers de la main la volonté légitime du Servette FC de prendre le contrôle des recettes du stade lorsque le club y présente son spectacle. La décision de l’UEFA claque comme un véritable camouflet pour une Fondation qui n’a pas hésité à suspendre les négociations avec le SFC, sans lequel, faut-il le rappeler, le stade n’aurait même jamais existé, au profit d’un club étranger, même voisin.

N’en déplaise à M. Genecand, Président du coneil de Fondation du Stade, dont la position est aujourd’hui plus que fragilisée, l’Evian Thonon Gaillard FC ne piétinera ainsi pas le beau gazon des Grenat la saison prochaine.

Et maintenant ?

Un manque de respect à l’un des clubs les plus prestigieux du pays ? En fait, surtout un manque de soutien à un club dont le destin est absolument indissociable de celui du stade. Et réciproquement. Le SFC ne deviendra jamais stable financièrement sans pouvoir exploiter le stade. Et le stade ne trouvera jamais l’équilibre financier sans un Servette fort. C’est la seule et unique réalité qui doit aujourd’hui guider les négociations. Il est dommage que la Fondation n’en ait pas été consciente, préférant rechercher une solution à court terme qui avait toutes les chances d’hypothéquer les relations à moyens et longs termes avec le SFC.

Le SFC est soulagé : le stade, comme le lac, est et…restera grenat… (photo montage EDS)

Aujourd’hui, aucun des protagonistes ne ressort gagnant de cette histoire. Surtout pas l’ETG FC qui, malgré un travail titanesque et de très grande qualité, aura perdu son temps et son argent dans un projet qui paraissait il y a peu comme impensable.

En réalité, il y a bien un gagnant : le peuple genevois qui attend un Servette fort pour vibrer à nouveau. Car on voit aujourd’hui mal comment la Fondation pourrait refuser de céder la gestion du Stade, et donc ses pertes, au SFC. Au club dorénavant de mettre sa rancoeur de côté et de faire le forcing pour enfin pouvoir passer la vitesse supérieure.

Par Oscar Obradovic et le Prince Igor