La reprise d’un dialogue constructif et courtois entre la Fondation et le SFC est aujourd’hui inévitable. La page ETG FC enfin tournée, la Fondation n’a plus aucun autre chois que de soutenir le développement du SFC. Les autorités politiques non plus.

Le ciel est bleu pour le SFC (photo montage EDS)
Alors que tous les protagonistes du dossier, hormis le SFC, n’avaient de cesse de clamer haut et fort que l’arrivée souhaitée de l’ETG FC n’aurait aucune incidence négative pour le club grenat, force est de constater que la donne a aujourd’hui bien changé : la Fondation n’a plus d’autre choix que de soutenir le SFC. Une quasi révolution au bout du lac, tant les décideurs d’un stade pourtant construit grâce au SFC et surtout pour le SFC s’étaient distancés du club phare du canton.
La déception de la Fondation
Selon la TG du jour, la Fondation du stade se montre très déçue par ce refus : «Il s’agissait d’un projet enthousiasmant, véritable symbole d’une agglomération franco-genevoise dynamique», relève Benoît Genecand, président du conseil d’une fondation qui cherche logiquement à rentabiliser ses installations. Cela sera d’autant plus compliqué que dorénavant les dirigeants servettiens pourraient se montrer moins généreux dans leur offre de reprise du stade, à tout le moins de sa gestion. C’est ce qui arrive quand on parie sur le mauvais cheval.
Pour autant, la non-venue de l’ETG à La Praille ne grugera pas les finances de l’infrastructure, a assuré Benoît Genecand au quotidien 20 minutes (http://www.20min.ch/ro/news/geneve/story/-Ce-n-est-pas-dramatique-pour-le-stade–16989331). «Certes, la venue de l’ETG aurait été de nature à assurer la pérennité du stade pour les trois prochaines années, mais ce n’est pas dramatique. Nos revenus ont d’ailleurs été assez importants en 2009», conclut le président du conseil de fondation.
…aujourd’hui résolument derrière le SFC
«Nous dépendons d’un club résident – en l’occurrence Servette – qui doit être performant dans l’élite du football suisse. Ce doit être aujourd’hui la priorité des dirigeants du club. Pour l’instant, nous n’avons eu aucune offre de leur part concernant une éventuelle reprise de l’exploitation ou d’un rachat du stade. Est-ce que l’Etat sera d’accord d’entrer en matière? Nous n’en sommes pas là. L’important pour nous, c’est que Servette accède rapidement à la Super League». Ces paroles du Président du conseil de Fondation détonnent aujourd’hui dans le paysage médiatique romand, lui qui n’a eu de cesse de favoriser la solution savoyarde. Il semble cependant avoir enfin compris que des performances du SFC découlera la stabilité financière du stade.
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La Fondation premier supporter grenat ? (Emoticônes : www.northfans.ch)
La Fondation attend que le SFC accède rapidement à la Super League et que les dirigeants se donnent les moyens de réussir un challenge périlleux qui ne pourra être réussi que grâce au soutien de tous les millieux genevois. Magic Pishyar doit voir ses magnifiques et coûteux (!) efforts enfin récompensés et désormais appuyés par tout Genève. Car si le destin de la Fondation est directement lié à celui du Servette FC, le destin du club grenat dépend d’un homme : Magic Pishyar. Gageons que ce gentleman saura se montrer magnanime face à des interlocuteurs qui ont aujourd’hui retourné, par la force des choses, retourné leur veste.
Par le Prince Igor