Retour avec le Président sur son enfance en Iran en exclusivité sur les EdS!!!!

Les EdS ont voulu vous offrir pour célébrer la nouvelle année, en exclusivité, une partie de l’histoire de notre bien aimé Président qui nous a raconté sa carrière de footballeur en Iran. Bonne lecture et tous nos voeux de bonheur pour 2011!!!

EdS: Président Pishyar, une partie de votre passé dont on parle peu est votre carrière de footballeur.

Président Pishyar: Le temps passe très vite et je devrais prendre le temps de fouiller dans les archives familiales pour retrouver quelques photos. Je sais que certaines personnes m’appellent Magic mais ce n’est en fait pas vraiment un accident mon histoire avec le football.

EdS: Pourriez vous nous raconter l’histoire qui vous lie avec le football?

Président Pishyar: Quand j’avais 12 ans j’ai mis sur pied ma première équipe de foot. C’était bien sûr une équipe locale. Mon père m’avait donné un peu d’argent et je l’ai utilisé pour créer mon équipe. J’ai acheté des chaussures, des chaussettes et d’autres équipements pour convaincre des gens de jouer dans mon équipe. Ce n’était pas une équipe officielle mais nous avons notre place à Téhéran. Au cours d’un match à domicile, j’avais alors 15 ou 16 ans, 2 gentlemen étaient sur le bord du terrain et m’ont interpellé à la fin du match. Il s’agissait de l’assistant du coach de l’équipe nationale et du coach d’une équipe professionnelle de Téhéran. En fait il s’agissait de l’équipe de la compagnie nationale de chemin de fer.

EdS: Quelle était votre position sur le terrain?

Président Pishyar: A l’époque la tactique était beaucoup moins importante et il fallait savoir jouer un peu partout. Mais lorsque je suis devenu joueur professionnel, je jouais côté gauche et plutôt à l’arrière.

EdS: Votre pied gauche est donc votre secret?

Président Pishyar: Je suis en fait droitier mais je me suis rapidement rendu compte qu’il manquait souvent de joueurs gauchers. Je me levais tous les matins à 4h et il y avait un mur qui jouxtait le terrain de foot. Je m’entraînais seul sans cesse avec mon pied gauche et c’est devenu avec le temps mon atout majeur. Cette partie de ma vie est pour moi très importante car elle peut servir d’exemple pour les gens qui ont des rêves. Seul le travail paye!

EdS: Etes vous toujours resté dans ce club des cheminots?

Président Pishyar: Ensuite je suis parti dans un des plus grands clubs de Téhéran qui s’appelait à l’époque Taj*. Cette équipe pouvait réunir 100’000 personnes dans son stade. J’étais un joueur travailleur et j’étudiais en même temps que je jouais au football. C’était très dur mais on ne réussit rien sans souffrir et se battre dans la vie.

*Taj s’appelle maintenant Esteghal Tehran FC. Il a été rebaptisé après la révolution islamiste car Taj signifie couronne en Perse. Il était bien sûr proscrit de porter un nom rappelant la monarchie du Shah.

EdS: Jusqu’où est allée votre carrière de footballeur?

Président Pishyar: J’ai vu des choses dans le monde du football qui ne correspondaient pas à ce que j’attendais. Cela coïncidait aussi à un moment où les affaires familiales nécessitaient une prise de décision de ma part. J’ai donc arrêté le football pour les affaires mais je me suis promis de revenir un jour. C’est ce que je fais aujourd’hui avec Servette pour construire un club fort représentant l’image de Genève pour le 21ème siècle.

Propos recueillis par Oscar Obradovic