Interview Carlos Varela 2ème partie :  » Les cartons rouges j’en ai eus 6 sur 374 matchs! »

Retour avec Carlos Varela sur son arrivée au Servette FC et sa vision de l’arbitrage en Suisse.

Photo montage EdS

EdS : Carlos, la Challenge League n’est pas la Ligue américaine. Y-a-t’il des choses que tu vas regretter en venant ici ? On sait que le soccer est plus un spectacle festif qu’une compétition passionnée pour les américains…

Carlos Varela : Pendant 15 ans j’étais en Suisse et je sais donc où je suis venu en signant au Servette. Mais pour répondre à votre question l’esprit festif des matchs va certainement me manquer même si les choses ne sont pas comparables. En tout cas ce passage à Washington a été une belle période de ma vie.

EdS : Là vous allez vous replonger dans le quotidien du football suisse avec un arbitrage, comme on a vu aujourd’hui, de piètre qualité. Est-ce que vous avez grandi, pris du recul et est-ce que vous êtes prêt à affronter les arbitres suisses et éviter les cartons rouges ?

Carlos Varela : Les cartons rouges j’en eu 6 sur 374 matchs! Personne ne peut me dire que c’est beaucoup. Les journalistes m’ont fait cette image négative. Je sais personnellement ce que je dois faire et j’en ai parlé avec le club. Je ne me fais pas de souci personnel.

EdS : Quelle est votre opinion sur l’arbitrage en Suisse ?

Carlos Varela : Ce qui me fait souci c’est la prestation des arbitres mais je ne suis pas le seul à le penser. Les arbitres ne sont pas professionnels et ils font parfois des erreurs qui sont incroyables. Il faudra faire avec et j’espère qu’il n’y aura pas cette haine contre Servette.

EdS : Vous avez vu que nous avons un Président très particulier dans le sens positif, est-ce que c’est aussi sa personnalité qui vous a attiré et son discours ?

Carlos Varela : Quand je suis arrivé à Bâle ou à Berne, cela a coïncidé à une prise de conscience qu’il fallait de la continuité. Avec la qualité des joueurs actuels au Servette et celle de l’entraineur qui sait gérer tout cela, les choses vont arriver. J’ai longuement discuté avec le coach, Mr Pivoda et le Président et tout le monde est sur la même ligne. C’est vrai que dans le foot il faut aussi ce petit truc de chance mais je suis persuadé que Servette et son Président sont sur le bon chemin pour monter et rester car c’est aussi cela qui compte.

EdS : Tu sembles très pressé de rechausser les crampons pour le premier match officiel…

Carlos Varela : Je n’attends que ça mais je savoure quand même les matchs amicaux. Je suis plus à la fin qu’au début de ma carrière et je sais qu’il n’y aura plus beaucoup de moments comme aujourd’hui. Je l’ai dit en toute honnêteté au club. Ce sera dans 6 mois, 1 an et demi ou 2 ans et demi mais j’arrêterais tout de suite si je ne suis plus capable de donner toutes mes forces pour l’équipe. Je savoure donc tous les moments car je sais que cela me manquera quand j’arrêterai ma carrière.

Propos recueillis par Oscar Obradovic