Christopher Routis : je croyais que c’était la poule, mais on m’a dit que ça ressemblait plus à un pélikan !!! (1ère partie)

Christopher a accepté de répondre à toutes nos questions et vous parle de son premier but en tant que pro, de Beira Mar, de Jao Alves et surtout d’Yverdon.

Routis, une sacrée « pièce » pour une  poule (photo EDS)

Les EDS : Christopher, j’ai vu que tu étais très fort à l’interview du côté du Tessin. Donc c’est toi qui poses les questions et donnes les réponse ce soir ?

Christopher Routis : Non non (ndlr : il se marre !), c’était vraiment une situation exceptionnelle. Je n’ai pas pour habitude de faire ça, mais c’est vrai que souvent je fais l’idiot ou je me mets à commenter les matchs, que ce soit à la playstation ou à l’entraînement, c’est quelque chose qui me fait rigoler !

Les EDS : Tu parles de playstation, on t’a vu célébrer ton but à Locarno comme le poulet de la playstation ? C’était quoi ça ???

Christopher Routis : Oui oui, je croyais que c’était la poule, mais on m’a dit que ça ressemblait plus à un pélikan !!! C’est vrai que ça m’a fait rire et que ça a amusé les autres. J’espère que ça va passer. Aujourd’hui, je n’ai pas marqué, mais l’équipe a gagné et c’est bien plus important. Après, c’est vrai que les célébrations c’est sur le moment et sur l’euphorie, j’ai fait l’idiot pour mon premier but dans ma carrière pro…

Les EDS : Un plaisir atténué par la défaite ?

Christopher Routis : C’est clair, j’aurais préféré ne pas marquer et qu’on gagne ce match. Aujourd’hui, on serait devant. Maintenant, il ne faut pas regarder derrière nous, tout peut se passer lors de la dernière ronde, Lausanne peut perdre à Bienne. mais on va se concentrer sur notre match. Quoiqu’il arrive, si on gagne à Yverdon, on jouera les barrages et je pense que quelle que soit l’équipe contre qui on pourrait tomber, elle devra vraiment venir nous chercher dans ce stade de la Praille qui devrait être très rempli.

Les EDS : On a vu un SFC qui se présentait ce soir sans cinq titulaires. Comment avez-vous géré ça ?

Christopher Routis : C’est même pas une question de gestion. On sait qu’on a un groupe large. Toute l’année le coach nous a dit que tout le monde aurait sa chance. Moi j’ai été quelque temps sur le banc de touche, mais je savais que mon heure allait arriver. Maintenant mon heure est là, le coach m’a dit qu’il savait que j’avais les capacités de montrer mon talent et j’espère que j’ai bien rendu cette confiance au coach. Mais comme je l’ai dit, peu importe l’équipe. On s’entend bien sur le terrain, on vit bien ensemble, malgré toutes les critiques, on est un groupe uni, je crois que ça peut se voir. Là j’entends les gens klaxonner, j’espère qu’il y aura quelque chose de ce genre-là à la fin de la saison.

Les EDS : Comment tu vois le match d’Yverdon ?

Christopher Routis : Je pense que ça va être un match quand-même très difficile, même sils ne doivent pas être très bien mentalement. Nous, on est en pleine bourre malgré le petit faux-pas de Locarno, mais je pense que ça va être un match dur. Je ne connais pas vraiment le terrain là-bas, c’est ma première saison complète en Challenge league. Mais on sait qu’on peut être mis en danger sur ces petits terrains. Il faut aller jouer là-bas pour les trois points en se disant qu’on sera alors au pire barragiste. On va bien se préparer et ça va passer.

Les EDS : Si barrage il devait y avoir, aurais-tu une préférence entre Bellinzone, Saint-Gall et Xamax ?

Christopher Routis : Je ne sais pas vraiment. Le match contre Neuchâtel, comme un derby sur du synthétique, pourrait être le plus difficile. Maintenant, on est sûr de nous et on sait très bien que peu importe l’adversaire, le plus important c’est nous. Si on pratique notre jeu, on est très difficile à jouer. Car si on est solide derrière, on sait qu’on peut toujours marquer devant.

Les EDS : Le futur du SFC se dessine avec le partenariat d’un club portugais. Qu’est-ce que ça t’inspire ?

Christopher Routis : Notre Président a recheté un club de première division portugaise. C’est une équipe qui doit être reconstruite, avec un grand stade, mais pas beaucoup de public.

Les EDS : Est-ce que ça serait une promotion d’aller jouer là-bas ? ?

Christopher Routis : Pour certains joueurs, oui. Parce qu’on peut vite ensuite être remarqué par Benfica, Porto ou Braga. Après, Servette, c’est le club d’un grande ville, qui a vécu de grandes choses, qui suscite beaucoup d’attentes. Au jour d’aujourd’hui, je pense qu’on n’a rien à envier à ce club.

Les EDS : Si le Président vient te voir demain et te dis que tu dois aller jouer à Beira Mar, tu lui réponds quoi ?

Christopher Routis : C’est une question pas évidente. Là-bas, je ne connais pas. Ca fait deux ans que je suis ici, j’aime bien ce club, j’aime vraiment ce club, j’ai presque l’impression que je suis né ici ! je me suis bien acclimaté à la ville, au championnat. Je me sens bien ici, alors j’aurais du mal à quitter ce club pour aller là-bas.

Les EDS : Parle-nous de Joao Alves qui vit des moments compliqués avec une très grosse pression…

Christopher Routis : Oui, on sait que la situation du coach n’est pas simple. Mais il y a d’autres joueurs qui sont dans ce cas-là. Maintenant, le Président veut des résultats et ça c’est normal. Il est compétiteur et il n’y a que la gagne qui compte. C’est clair que si on ne monte pas cette année, on ne se souviendra jamais de ce Servette. Mais si on monte, tout le monde dira « c’était l’année òù il y a avait Eudis, c’était l’année où il y avait Matias Vitkiviez… ». Donc pour marquer l’histoire, il faut des titres ou des ascencions. Donc c’est normal que le Président mette la pression. Nous les joueurs on le vit bien. Parfois les réactions du Président nous boostent encore plus. On se bat énormément et on fait un deuxième tour incroyable ! Pourtant il a vraiment fallu aller chercher Vaduz et Lugano. Le groupe est très uni. Le reste, ça nous passe par-dessus la tête. On bosse, on bosse, et je pense qu’on sera récompensé.

Les EDS : Christopher, aimerais-tu ajouter quelque chose ?

Christopher Routis : J’espère que nos supporters vont venir nous supporter nombreux à Yverdon, comme ils l’ont fait depuis le début de la saison. Moi je pense qu’il y aura vraiment beaucoup de monde. Et comme tout peut se passer côté Bienne, j’espère vraiment qu’ils vont se mobiliser et que ça va passer !

Tous à Yverdon en grenat !!!

Alleeeeeeeeeeeeeeeeeeez Servette !

Propos recueillis par le prince Igor

5 réflexions sur « Christopher Routis : je croyais que c’était la poule, mais on m’a dit que ça ressemblait plus à un pélikan !!! (1ère partie) »

  1. Excellente interview, sans langue de bois et avec des sujets abordés très intéressants (Beira-Mar, impact de la pression de Pishyar sur l’équipe,…).

    Bravo à vous, et merci à Christopher, c’est un bon gars celui-là (porte-t-il des écouteurs sur les oreilles ?) 😉

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  2. A nous de faire le job les joueurs le savent bien. Nous sommmes passé par tout les états d’âmes cette année je crois au groupe et au staff. sa passera tous derrière le Servette ¨

    Super Interview

    Allez Servette

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  3. Il me plaît de plus en plus ce joueur. Une mentalité qu’on ne retrouve que trop rarement parmi les jeunes joueurs de nos jours.
    [/vieux con]

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