11 ème journée : FC BALE – SERVETTE FC : 3-0 (2-0). Les notes du match

Le dernier mois n’aura pas été des plus faramineux au niveau comptable pour le SFC… Les notes attribuées au joueurs s’en ressentent d’ailleurs un peu…

Les notes :
(10 : classe mondiale / 9 : classe européenne / 8 : grand match / 7 : très bon / 6 : bon / 5 : moyen / 4 : insuffisant / 3 : faible / 2 : mauvais / 1 : pas le niveau, en-dessous).

Rappels importants pour nos fidèles lecteurs : cette évaluation et le barême qui y est lié sont à situer dans le contexte du championnat suisse. Par exemple, si un joueur a obtenu la note 9 au sein d’un match de SL, cela ne veut pas dire que sa performance hériterait de la même note si elle était réalisée de manière identique au sein d’un match de Liga espagnole par exemple (1). Autre élément à prendre en considération : la note d’un joueur est toujours subjective, et image sa performance sur ce match-là en particulier. Ce n’est donc pas un jugement global sur le joueur. Celui-ci peut obtenir ainsi un 9 un week-end, et un 2 la fois suivante, sans que cela ne remettre en question son potentiel de fond ainsi que sa valeur de base. Il se peut en effet qu’un joueur réalise un grand match, puis passe à côté la fois suivante, cela dépendant de tellement de paramètres. Si Joao Alves obtient un 9 une fois, puis le week-end prochain un 3, cela ne veut pas dire que sa note n’est qu’uniquement dépendante du résultat ou que notre druide est subitement devenu un coach incapable.

Dernier détail : la performance individuelle est également évaluée en fonction de son apport au sein du collectif et du système mis en place par l’entraîneur (2). Raison pour laquelle l’article concernant la note des joueurs est toujours rédigé après l’analyse du match dans la rubrique -le match sous la loupe-.
Pour ce match, par exemple, Vitkiviez obtient un 9, donc est crédité d’une performance -classe européenne-. Sa performance n’était peut-être pas aussi large potentiellement que ce que pourrait nous livrer un Villa sur la scène européenne (1). En revanche, Vitkiviez a fait la différence sur ce match et a contribué de manière importante à la large victoire de son équipe. Il a bonifié le système d’Alves, et a permis à celui-ci d’exprimer toute l’étendue de son potentiel et de ses possibilités stratégiques (2). Matias mérite donc un 9/10, et sa performance est à qualifier d’-européenne- au sein du contexte du championnat helvétique (1).

LA DEFENSE

Barroca (5) : Le gardien portugais ne peut, semble-t-il, rien faire sur les 3 buts encaissés. Il s’était brillamment interposé malgré tout sur la première tentative bâloise, déviant d’une claquette réflexe le ballon sur la transversale. Pour le reste, sa prestation globale demeure difficile à évaluer, tant les occasions bâloises ne furent que peu souvent cadrées. A l’exception, bien évidemment, de celles qui amènerent les buts. Par son expérience à l’étranger, Barroca est peut-être en mesure d’apporter de l’expérience à une défense qui en manque cruellement.

Diallo (6) : A nouveau très prompt dans ses interventions, très présent et puissant athlétiquement. Positionné sur le côté droit pour ce match, il se sera montré très à son affaire, solide. Imposant dans le jeu aérien. A malheureusement toujours certains déchets dans son jeu mais est parvenu à apporter, à une ou deux reprises, le danger sur des montées et des centres instantanés, dont un beau de l’extérieur. S’étant montré déjà habile sur coup-franc, a-t-il des qualités pour ajuster de temps en temps quelques subtiles balles arrêtées?

Roderick (5) : L’espoir portugais a démontré beaucoup de concentration, de calme et d’assurance tout au long du match. Et cela, malgré les trois buts encaissés par son équipe. Souvent bien placé, il aura été précieux dans les interventions défensives. Semble par moments accuser une certaine lenteur. Peut-être le revers de la médaille de son calme olympien. Fait preuve d’une étonnante maturité pour son jeune âge. Semble cependant encore manquer de repères et d’automatismes pour réguler et stabiliser l’arrière-garde servettienne. Un manque de communication et des mésententes avec Routis sur certaines phases de jeu en témoignent. 

Routis (3) : Le français a vécu un match pour le moins difficile au St Jakob Park. Opposé souvent à l’expérimenté et redoutable buteur Alex Frei, il aura été coupable de lenteur et de manquements dans le placement défensif. Impliqué sur le premier but (perd un ballon en tardant à relancer le jeu, ce qui déboucha sur le coup-franc amenant l’ouverture du score), il ne s’est guère montré plus heureux sur le 2e but concédé 2 minutes plus tard, se laissant cette fois-ci abusé par l’appel de balle de l’ancien international. Dans ce match dans le match entre la paire défensive Roderick-Routis et la paire offensive Frei-Streller, il n’aura pas réussi à tenir la distance. Son manque d’expérience à ce niveau s’est fait dès lors cruellement ressentir.

Moubandje (4) : Son début de match fut excellent. En pleine confiance, il se sera montré intraitable et aura récupéré un nombre de ballons conséquents. Opposé directement à l’étoile montante Shakiri, son mérite en fut d’autant plus grand. Il sera même parvenu à être le seul servettien à amener le danger en première mi-temps, par ses débordements inspirés sur la gauche. Las pour les siens, son dernier geste et sa dernière passe sont souvent mal ajustés. Que de centres manqués, que de gâchis. Dommage. Il y a encore des imperfections dans son jeu, c’est évident. Mais François apprend et semble s’affirmer de plus en plus. Les minutes jouées sont tout bonus pour lui. Elles devraient permettre à son potentiel de se développer encore.

LE MILIEU

Vitkieviez (3) : Mati n’y arrive décidément plus. Son engagement est toujours aussi irréprochable, mais la confiance qui l’habitait en ce début de saison semble l’avoir totalement abandonné. Maladroit dans le dernier geste, peu inspiré et rarement dangereux, il ne sera jamais parvenu à semer le trouble sur les ailes. A semblé trop enfermé sur son côté droit.

Kouassi (6) : Fidèle à lui-même et toujorus précieux à la récupération. Sa collaboration avec Nater et Pont aura été la seule satisfaction à retirer de ce match du côté grenat. Peine cependant, depuis son retour de suspension, à se montrer aussi tranchant après les nombreuses récupérations qu’il parvient à réaliser.

Pont (6) : Aligné par Alves probablement dans le dessein d’apporter son impressionannt volume de jeu sur le plan physique, Tibert se sera montré le plus généreux des servettiens. Infatigable, engagé comme jamais, il aura été le milieu défensif axial le plus à même de se porter vers l’avant. Placé à 3-4 reprises devant le but adverse après d’impressionnantes courses. Son jeu fut posé, appliqué. Tibert n’est pas aussi limité techniquement que certains pourraient bien le croire. Son jeu est même assez complet. Pourrait prétendre ainsi à plus de temps de jeu à l’avenir. Son engagement est en tous les cas irréprochable. Et les qualités de son jeu ne s’arrête pas là. Aurait pu être en droit de disputer l’intégralité de la rencontre, mais s’est fait remplacer probablement pour des raisons tactiques.

Nater (6) : Aura évolué sur le terrain tel un métronome. Calme et posé, il sera parvenu à réguler le jeu grenat et à le relancer de manière propre. S’est affiché comme un vrai relayeur, disposant d’une maturité qui s’affirme au niveau de la Super League. Gagnerait toutefois à verticaliser encore davantage son jeu et à y apporter plus de dynamisme, plus de vitesse, pour se montrer plus tranchant et plus décisif, aussi.

Yartey (6) : Le ghanéen est le servettien qui peut être le plus à même, en ce moment, d’affoler et d’inquiéter véritablement une défense adverse. Rapide, très bon balle aux pieds, il se sera parfois déjoué fort habilement du marquage des imposants défenseurs bâlois. Il aura aussi subi quelque peu son déficit sur le plan athlétique par rapport à ses bourreaux. Son jeu comporte encore trop de déchets, parfois tellement dommageables. Le manque d’automatisme et d’entente offensifs au niveau de la triplette Vitki-De Azevedo-Yartey ne l’aura pas aidé, semblant parfois peiner à donner le ballon par manque de solutions. A soufflé malgré tout le chaud et le froid dans ce match, pour une prestation globale qui reste cependant intéressante.

L’ATTAQUE

 

De Azevedo (4) : Le brésilien aura fait ce qu’il a pu à une place qui n’est de toute évidence pas adaptée à ses caractéristiques de jeu naturelles. Se sera efforcé malgré tout de jouer le pivot, plutôt habilement, par une couverture de balle intéressante, des appels et des décalages judicieux, et des déviations de qualité. Mais n’a pas la vitesse pour réellement peser sur le front de l’attaque. S’est d’ailleurs souvent replacé dans un rôle de demi axial offensif. Etait-ce volontaire sur le plan tactique?

Les entrés

Karanovic (3) : Entré sur le couloir gauche, Kara aura essayé d’apporter son dynamisme habituel en tentant de s’appuyer sur sa puissance athlétique pour effectuer quelques percées dans la défense bâloise. L’objectif étant probablement de la faire bouger et de la déstabiliser. Las, lui aussi, semble avoir perdu un certain capital confiance. En effet, jamais il ne parvint à se mettre en bonne position, si ce n’est qu’à une reprise où il fut servi pourtant sur un plateau. Son geste alors galvaudé fut révélateur d’une crispation et d’une précipitation coupables. Signes évidents d’un doute qui s’est installé. Dommage, il avait la balle du 2-1 sous le pied. Une réduction du score à ce moment-là aurait peut-être pu relancer le match. Ce fut le cas à Zürich. Mais c’était en début de saison, et Kara, tout comme l’ensemble de ses coéquipiers, surfait alors sur les nuages de la promotion.

M Futi (6) : Son entrée sur le côté fut intéressante. Il aura su faire parler ses qualités de vitesse pour dynamiser le côté, bonifiant ainsi le jeu servettien qui avait alors bien besoin de profondeur sur ses ailes. Très engagé aussi, il a démontré l’envie de profiter et d’exploiter au mieux les quelques minutes à sa disposition pour se distinguer. Mériterait peut-être davantage de considération dans le dispositif offensif grenat à l’avenir. Ce d’autant plus qu’il est, pour l’heure, l’un des seuls à pouvoir se vanter de bénéficier d’expérience.

Eudis (3) : Entré pour Vitkiviez à une vingtaine de minutes de la fin du match, le brésilien fut à nouveau bien transparent. Il court après ses repères et semble ne plus réussir à les trouver. Ce mal dont il souffre commence à perdurer dangereusement. Toujours la même question : comment utiliser au mieux son potentiel et ses qualités au sein de l’équipe grenat actuelle? La réponse existe-t-elle?

L’entraîneur

Alves (4) : Le système typé 4-2-3-1 mis en place par Alves avait de l’allure et de l’idée. Sur le papier du moins. Car sur le terrain, ce fut une toute autre histoire. Si on peut comprendre la tentative de mettre De Azevedo à la pointe de l’attaque pour éventuellement chercher un joueur en pivot, on comprend moins pourquoi le druide l’a reconduite après l’avoir pourtant déjà essayée en amical contre Benfica pour un résultat pour le moins mitigé. Le retour à 2 axiaux derrière n’a pas apporté davantage de sécurité défensive. Loin de là. Seul l’alignement de Tibert Pont d’entrée de match au sein d’un triangle médian maintenu fut motif de satisfaction. Les trois demis défensifs axiaux avaient pour mission de quadriller le terrain et d’empêcher le jeu bâlois de se déployer. Ce qu’ils parvinrent à faire la plupart du temps et cela relève d’un certain mérite face au rouleau compresseur bâlois, qui plus est dans son jardin. Les erreurs sur les buts ne viennent pas de ce secteur-là. Joao Alves change régulièrement de système. Trop peut-être. Il en découle un manque de repères et d’automatismes pour certains joueurs dans certaines configurations. Cela n’aide pas à redonner une confiance à une équipe qui en a de toute évidence passablement perdue. A la décharge du magicien, celui-ci doit composer avec un effectif encore trop court qualitativement et quantitivement pour la Super League. Un contingent encore trop inexpérimenté. La responsabilité première de cette mauvaise passe servettienne ne doit dès lors pas lui être directement attribuée. On ne devient pas subitement un mauvais entraîneur après avoir brillamment accompli, il y a peu, de prodigieux miracles. Cependant, Joao Alves pourra mettre à profit la pause internationale pour repenser son système et s’efforcer de tendre vers toujours plus de stabilité et de repères clairement définis. Se resituer en quelque sorte. Probablement pour le bien de son équipe.

Les remplaçants

Suspendu

Non convoqué

Blessés

4 réflexions sur « 11 ème journée : FC BALE – SERVETTE FC : 3-0 (2-0). Les notes du match »

  1. Si si, Mati était titulaire à Bâle…Il est sorti à la 75 ème pour Eudis. C’est à Lausanne qu’il n’a pas joué car il était suspendu…

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  2. minimum un point de trop à tout le monde ça c’est clair. Maintenant les 6 points à nater faut pas exagérer, il n’a que jouer horizontalement les seules fois qu’il a verticalisé on perdait le ballon. Le milieu de terrain tout les joueurs présent étaient perdus. Le seul qui mérite la note 6 sur ce match c’est Diallo mais c’est aussi la raison qui me donne le plus de crainte pour les prochaines sorties.

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  3. et sur la performance de matti, c’est sans doute le système de manger cette ligne qui fait qu’il n’a pas été bon. Retournons à des choses simples mettre les joueurs à leur place et jouer de manière plus compact et plus dans le terrain afin de gagner les deuxièmes ballons. Essayer de faire du beau jeu c’est bien mais il faut les résultats, j’aime cent fois mieux un jeu plus stéréotypé moins beau à regarder et faire des points.

    Allez Servette

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