Il y a encore un an, personne n’aurait misé un rond sur lui. Enfin presque personne. A peine me souviens-je de l’avoir remarqué lorsque son équipe était venue à la Praille. Joao Alves, lui, ne l’avait pas raté. Oh que non…

Issaga Diallo, un coup de poker gagnant pour le SFC
La preuve, aujourd’hui Issaga Diallo est l’un des piliers d’une défense servettienne qui peine à se trouver un vrai leader depuis la blessure de Baumann. Il est encore trop tôt pour savoir si les clés de l’arrière-garde genevoise doivent lui être confiées. Mais une chose est sûre, à l’heure actuelle, Diallo est la valeur montante de cette équipe. C’est bien simple : depuis sa première apparition à domicile, Issaga nous en a mis plein la vue. Retour sur cette ascension qu’on espère encore naissante.
Les antécédents de Diallo contre le Servette
26 septembre 2009 : Diallo foule pour la toute première fois de sa carrière la plus belle pelouse, à l’époque, de Challenge League. Les Tessinois s’imposent 3-2 face à une équipe servettienne qui ne tardera plus très longtemps à transformer son stade en forteresse imprenable.
28 février 2010 : Cette fois-ci, Diallo et ses coéquipiers infligent une nouvelle défaite (3-0) à la bande à Alves. Passons.
24 octobre 2010 : Les Servettiens conjurent enfin le mauvais sort et punissent les Locarnais 4-1. Cette fois-ci, c’était trop pour Diallo et ses coéquipiers.
15 mai 2011 : La dernière fois que Diallo affronte Servette restera surement comme une des défaites les plus amères du SFC en Challenge League. Enfin, quand on connaît la suite, c’est plutôt en souriant qu’on y repense…
La catastrophe Diallo
Début juillet, on annonce officieusement l’arrivée d’un renfort défensif. Les premiers matchs-tests pour Diallo s’avéreront pourtant délicats, c’est le moins que l’on puisse dire. Etait-ce la pression ? La volonté de bien faire ? Ou tout simplement le temps d’adaptation ? On ne le saura probablement jamais, mais sûrement un peu de tout ça.
Toujours est-il que malgré des performances en dessous des espérances irrationnelles que la promotion avait causées aux supporters servettiens, Joao Alves décida de le titulariser d’entrée contre Thoune. Ce jour-là, Diallo rimera malheureusement avec Fiasco. Il faut dire que ce retour parmi l’élite sera plus déprimant qu’autre chose. Seul le noyau des supporters décide de prendre le chemin du stade, notamment à cause d’un temps suffisamment automnal pour décourager le supporter lambda. Mais pas seulement pour ça non plus.
L’équipe livra une pâle copie, la défense servettienne étant complètement à la rue et jouant avec les nerfs des supporters. Mais s’il y en eut bien un qui reçut une pluie discontinue de critiques, il s’agit bien du pauvre Diallo. Nonchalance, approximation, mauvais placement, relances hasardeuses. Voilà quelques unes des critiques les plus entendues, à plus ou moins juste titre.
La Révélation Diallo
Joao Alves tarda plus d’un mois avant de lui renouveler sa confiance lors du derby tant attendu contre le FC Sion lors, un match qui restera pour longtemps dans les mémoires servettiennes. Depuis, hormis la suspension purgée face à Bienne suite à une expulsion à Yverdon, le Franco-sénégalais a commencé tout les matchs, profitant certes des blessures et des suspensions de ses coéquipiers, mais en affichant un niveau de jeu en constante progression !
Car, s’il y a bien une inconnue chez ce joueur, c’est bien sa marge de progression. En effet, au fil des matches, la machine Diallo se met en marche. Relances de plus en plus propres, placement en net progression, percussion retrouvée et j’en passe. Même les coup-francs semblent être un des atouts de ce joueur. Le fait est qu’on en parle plus tellement du Diallo dans les travées de la Praille. Et ça, pour un défenseur, ça veut presque tout dire.
Diallo s’avère être une bonne alternative sur le flanc droit, mais c’est en défense centrale qu’il est le plus à l’aise, son gabarit le prédestinant à jouer devant le gardien.
Du FC Montceau au Servette en passant par… Saint-Louis Neuweg !
Qu’on se le dise, il s’agit bien d’une success story à la sauce servettienne. Avec comme cuisinier en chef un certain Joao Alves. Il y a encore 5 ans, notre désormais numéro 4 « balbutiait » encore son football en Championnat de France amateur, à déjà 20 ans et des poussières (!). A cet âge là, le train est déjà parti depuis longtemps…normalement. Ajoutez à cela une saison suivante qui sera enfin épanouissante pour Diallo en… CFA 2 (!), avec tout de même 7 buts inscrits, et vous comprendrez l’étendue du chemin parcouru. Arrivé à Locarno à 22 ans, on se demande où s’arrêtera la progression de notre cher joueur.
A côté de l’aspect purement sportif, le natif de Goudiry (Sénégal) s’avère être une personne très attachante, souriante et surtout réaliste comme en atteste sa première interview sur le site officiel après son baptème du feu contre le FC Thoune. Il y reconnut sa piètre performance, accepta les critiques et s’excusa humblement auprès des supporters.
Come on Issaga !
Quoiqu’il en soit, il y a quelques mois, qui aurait osé penser qu’il deviendrait un joueur presque indéboulonnable du onze grenat ? Pas grand monde à vrai dire… Il faut dire que dans le foot tout va très vite, les supporters ayant la mémoire courte. Les dirigeants aussi parfois.
Continuera-t-il sur sa lancée lors de ce 2e tour ? C’est tout le mal qu’on lui souhaite. Nous sommes en tous les cas très fiers de le compter parmi nous. Ce d’autant plus que nous nous sommes les premiers interrogés, certainement de manière trop virulente (allez savoir pourquoi), sur l’ooportunité de son engagement.
Il n’y a plus qu’une chose à dire : CHAPEAU MONSIEUR DIALLO !
Par Servetakis (et un tout petit peu le Prince Igor)
Très bon article. C’est exactement ça !
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Bravo à mister Diallo personnellement lors du match de préparation contre carouge le bonhomme m’avais marquer en sauvant sur la ligne à la place de Barroca. qui lui sur ce match ne m’avait vraiment pas rassuré. Mais les deux sont impressionnant à l’heure actuelle. Continue comme ça Diallo
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http://desporto.sapo.pt/futebol/internacional/artigo/2012/01/16/costinha_e_jo_o_carlos_pereira_q.html
qu’il reparte au sporting si tel est son souhait
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J’ai eu le grand plaisir de parler un peu avec lui pendant
sa période trèès noire.C’est un gars vraiment bien dans
sa tête,et qui a une grande confiance en ses qualités,un
super gars.Je suis persuader qu’il n’a pas finit de nous
étonner.
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Idem!
Un gars super, la tête sur les épaule et une super mentalité!
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Un joueur qui a su, à force de volonté, de confiance et de travail, s’imposer et se donner les moyens d’évoluer. Bravo à lui! Puisse-t-il être érigé en exemple au sein de la maison servettienne de par les valeurs que son parcours évolutif met en évidence.
Une très belle pioche d’Alves qui aura eu le flair de voir en ce joueur, que beaucoup d’entre nous avions jugé trop vite, un élément au bénéfice d’un potentiel intéressant.
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