
Le Servette FC réalise un grand match face au champion suisse pour terminer sa saison en apothéose, sous fond d’une qualification européenne qui consacre tout le mérite d’un groupe aux multiples valeurs…
Le système
Le druide Joao Alves suspendu, c’est Anthony Braizat qui se vit confier les destinées du club grenat en ce dimanche après-midi. Mais l’entraîneur d’un jour se sera fait le prolongement des valeurs et de la philosophie de jeu prônées par le portugais. Aussi, c’est dans une articulation en 4-4-1-1 que les Grenat firent leur apparition sur le terrain. Un choix logique et cohérent compte tenu des moyens à disposition et des absences. Les joueurs réussirent même à bonifier ce système, lequel dévoila plusieurs atouts. Voici, notamment, lesquels :
Les + :
– Sur le plan tactique tout d’abord. Un excellent quadrillage du terrain et une équipe installée dans les portions hautes. Des lignes serrées et un jeu compact. C’est principalement cette force qui permit, entre autres, aux Grenat d’exercer un excellent pressing, d’effectuer un travail de récupération de qualité et d’imposer une domination territoriale. Certes, le FC Bâle évoluait en version B, porfitant de ce match sans enjeu (pour lui) pour laisser volontairement des titulaires au repos et faire tourner son effectif. Mais cela n’enlève rien aux qualités de ce système grenat sur ce match, résolument offensif et extrêmement bien disposé.
– Au-delà de cette homogénéité et de cet équilibre, c’est aussi l’esprit entreprenant qui anima le jeu grenat qui fit merveille. On vit ainsi dès les premières minutes des servettiens décidés et conquérants. Appliqués plutôt qu’impressionnés, comme ce fut d’ailleurs trop souvent le cas ces dernières saisons face aux Rhénans. Confiants et non intimidés ou paralysés par une trop grande pression liée à l’enjeu européen ou à l’imposant public venu en nombre les soutenir. Encore une fois, on pouvait y lire toutes les vertus du mentor Alves, parfaitement relayées par l’excellent motivateur Anthony Braizat. Celui-ci parvint à cultiver, constamment, depuis le bord de la touche, un esprit positif et une confiance en son équipe.
La défense
Avant ce match, le Servette restait sur un blanchissage de trois matches (3-0, 0-0, 1-0). Forcément, cela amène de la confiance. Paradoxalement, c’est avec un entraîneur prônant une liberté et un jeu offensifs que le Servette a retrouvé une rigueur et une solidité défensives. Cette sérénité fut parfaitement incarnée par le jeune espoir portugais Roderick. Calme et faisant preuve d’un sang-froid et d’une intelligence de placement étonnants du haut de ses 20 ans, celui-ci a le profil pour apporter l’assurance nécessaire. Son retour au Benfica créera un vide, c’est un fait. L’apport de Schneider à ses côtés a permis, dès l’arrivée d’Alves, de constituer une paire défensive axiale davantage solide, plus efficace dans le positionnement et dans les interventions. Plus sereine aussi.
Sur les côtés, l’apport offensif de Moubandje fut également très précieux, principalement dans ce contexte où le Servette décida, à raison, de forcer son destin et de bousculer les événements. L’espoir grenat livra une partie qui met en exergue toute la progression qu’il est parvenu à réaliser tout au long de cette saison.
Malgré son excellente prestation sur ce match, la défense servettienne éprouve toujours de la difficulté dans l’alignement lors des replis défensifs. Cela aurait pu coûter cher sur l’un ou l’autre contre bâlois, principalement sur des centres venant des deux côtés. Ce point se devra d’être absolument amélioré par Joao Alves en vue de la saison prochaine. De même, la marquage de zone sur les corners défensifs ne parle guère en faveur des Grenat. Il fit le bonheur des visiteurs sur leur deuxième corner du match, là où Zoua eût tout loisir d’ajuster sa tête pour battre le malheureux et impuissant Gonzalez, abandonné par les siens sur ce coup. Il n’y avait tout simplement aucun marquage sur, au moins, trois joueurs rhénans. Proprement suicidaire lorsque l’on connaît leur force athlétique et leur omniprésence dans les airs. Heureusement que les bâlois n’obtinrent que très peu de corners sur ce match…(!). Cet élément constitue un autre point à améliorer impérativement à l’avenir.
Le milieu
Le travail de récupération à mi-terrain fut exemplaire, voire presque titanesque. Ou quand l’homme aux trois poumons, Kouassi, déploye toute l’envergure de son jeu, c’est tout le système servettien qui s’en trouve décuplé. Comme face à Sion lors de l’extraordinaire victoire 0-4 à Tourbillon au août dernier, l’ivoirien fut capable de surgir à plusieurs reprises dans les pieds adverses pour récupérer des ballons haut dans le terrain. Puis, pour donner ensuite l’impulsion aux siens en se projetant très rapidement vers l’avant. Cela constitue, à n’en pas douter, l’une des principales forces dans le système de Joao Alves. Espérons que les nouveaux dirigeants servettiens puissent conserver ce joueur si précieux.
Un autre grenat illumina le jeu servettien. Yartey, l’homme en forme du moment, fut omniprésent sur son côté gauche. Auteur d’un match plein, il passa en revue une large palette de son registre de jeu. Débordements, dribbles, centres, passes décisives et but. Une prestation proche de l’excellence. Davantage mise en lumière par un esprit combatif et une débauche d’énergie exemplaires. Un autre joueur essentiel dans le système grenat et qu’il faudrait espérer pouvoir conserver pour la saison prochaine, tant celui-ci est capable d’apporter de nombreuses richesses à son équipe.
L’attaque
L’articulation entre les deux brésiliens, De Azevedo en retrait, et Eudis en pointe, se révéla complémentaire. Motivés et plus engagés que jamais, les deux compères semblèrent avoir retrouvé toute l’étendue de leurs aptitudes physiques. Profitant il est vrai d’une défense axiale bâloise peu à son avantage et parfois même limitée (Kusunga ne se montra pas à la hauteur sur ce match), ils parvinrent à exercer une pression constante sur l’arrière-garde adverse. Marcos ne rechigna pas devant les efforts pour tenter de freiner la relance des visiteurs et pour faciliter ainsi le travail de récupération de Kouassi et Nater, voire de Ruefli. Eudis, lui, multiplia les appels, parfois intelligents, dans le dos de la défense. Il prit sa chance sans douter. Et son but victorieux sur la fin n’en est que la plus juste des récompenses.
Même si, bien évidemment, tout ne fut pas parfait. Leur prestation étant quelque peu entâchée par des problèmes rencontrés à la finition. Là où, excepté sur le magnifique second but grenat où Eudis surgit en vrai renard des surfaces, ils ratèrent plusieurs fois l’opportunité pourtant rêvée de donner l’avantage à leur équipe. Notamment sur ces magnifiques centres venus de la gauche par l’irrésistible Yartey.
Le bilan
Extrêmement positif. Même au-delà. Par rapport au contexte, à l’enjeu, et au dénouement d’une saison aussi incertaine et difficile, le qualificatif de magnifique peut même être attribué sans gêne à la performance du Servette FC lors de ce dernier match de la saison.
Plus que jamais, ce succès consacre le renouveau servettien. Une renaissance inespérée, qui prend les formes d’un rêve à peine imaginé, à peine osé. Cette victoire récompense tout le travail fourni ces derniers mois par de nouveaux dirigeants dont le sérieux et les compétences laissent entrevoir les espoirs les plus fous. Cette fin en apothéose est également un cadeau mérité pour tout l’entourage grenat. Les joueurs, magnifiques de solidarité et d’engagement pour leurs couleurs. L’Histoire de ce club légendaire leur réserve d’ores et déjà une place particulière. Un cadeau aussi pour tous les supporters, venus en nombre, et qui n’auront peut-être jamais été autant derrière leur équipe que lors de ces dernières semaines.
Ou quand le sérieux et les valeurs positives contribuent à bâtir une philosophie saine, à même de forger les bases solides d’un club de football, au sein même d’une ville qui a trop souvent été décriée, à tort, comme une ville étrangère au monde du football.
GrenatDC
Comme d’hab, excellente analyse Mr DC.
Comme tout le monde, j’ai explosé de joie sur le but d’Eudis.
Mais espérons que les joueurs gardent les pieds sur terre et sont conscients qu’il n’y avait que 3 titulaires en 1ere mi temps chez bâle, et qu’ils ont joué à 10 les 40 dernières minutes (on ne l’a pas vraiment remarqué).
pour le futur :
sait on quand baumann sera apte a jouer ?
esteban est il encore sous contrat la saison prochaine ?
je crois que saleiro est encore sous contrat 1 an ?
quelqu’un peut il nous éclairer ?
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bon avec les 3 titulaires de bâle, ils ont quand même mis un 6-3 à GC et 5-1 à Zurich…
Baumann revient sûrement la saison prochaine
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merci GrenatDC
super article
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Avant la finale de coupe contre Lucerne,Bâle avait laisser
un paquet de titulaires au repos contre Zurich et Gc.Résultat 5a1 et 6a3 pour Bâle,donc il me semble qu’il ne faut pas
non plus trop minimiser la victoire du Sfc.
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C’est clair!Finis le règne du fc basel!ça va être intéressant l’année prochaine car il y aura de quoi les inquiéter entre lucerne,yb,nous et le FC Surprise!
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Servette yb Zurich Bâle sion lucerne st gall ça va être un beau championnat !!! On doit être dans les deux mais surtout que Bâle ne gagne pas !!!!
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Moi j attend de voir la campagne de recrutement mais avec Alves on as un entraîneur qui sait trouver des perles! Je me réjouis!
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Mon rêve c est un Dobrovolski un Sinval un Ericson un Acosta un Kok un Turkilmaz un Neuville là on est champions facile 🙂 on joue même la finale de l Europe ! Bon un nouveau Dobro et un nouveau John me suffisent 🙂 on serait champions facile aussi
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Désolé mon smartphone corrige les noms John Eriksen sauf erreur ! Bref moi né 80 1ère star lui ! Ensuite Kok et ceux cités et bien d autres mais mon préféré restera toujours Dobro !!!!
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Douer mais un peu fainéant le prince Igor,lors de son
passage a Marseille on l’avait surnommer le prince qui
dort,Le joueur bien entendu,pas celui des eds.
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Excellente analyse comme d’habitude. Je me dis que si l’on a pas pu garder Roderick (alors que je pense qu’une année supplémentaire lui aurait permis de progresser dans son jeu qui comporte encore des faiblesses parce qu’il aurait eu la « certitude » d’avoir une place de titulaire ce qui ne sera pas le cas à Benfica), je ne vois pas comment on pourra garder Yartey que je trouve plus « mûr » pour prétendre à une place de titulaire dans un plus grand club que SFC. On verra. C’est le problème des prêts. Nous n’avons pas les moyens de régater sur le marché des transferts avec nos moyens pour obtenir de bons joueurs. Le prêt reste alors la seule solution. Parfois des miracles peuvent exister comme pour Doumbia qui jouait au Japon et qui est venu à Y-B pour rien. Kagawa qui est un joueur extraordinaire (pour ceux qui suivent la Bundesliga le samedi) qui est venu pour 200’000 euros à Dortmund et qui est convoité par Manu notamment et qui va rapporter plusieurs millions à Dortmund en quelques mois. Mais bon, c’est pas tous les jours Noël. C’est déjà extraordinaire ce qui s’est déroulé en deux mois. Je me réjouis déjà de la saison suivante. J’espère que l’on pourra passer deux tours qualificatifs en Europa league, J’espère surtout que l’on pourra faire aussi bien en championnat que cette année avec un budget moindre que FCB, FCL, YB pour prouver que même avec un budget réduit, on peut faire la nique au grandes écuries de notre championnat en étant plus malin qu’eux. Vivement la mi- juillet !
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