Alves et Servette: l’idylle d’un homme et d’un club qui renaît
Daniel Visentini le 11.07.2012 à 21:35
La saison débute vendredi pour les Grenat, contre Bâle (19 h 45), à la Praille. Avec Joao Alves à la barre. L’arme fatale du SFC?
La force de l’habitude le dispute à cette forme d’étonnement perpétuel. Joao Alves est là, auprès de son équipe, au bord d’un terrain d’entraînement ou sur le banc de touche, improbable silhouette qui scrute les Servettiens. On le verra vendredi soir se lever, se rasseoir, regarder Bâle, ajuster la position des siens. Et au-delà du résultat, on saura que l’homme est bon, pertinent, audacieux et ambitieux.
Joao Alves et Servette, c’est l’histoire d’une idylle étonnante, un amour partagé entre un «vieux» sage, une équipe qu’il a su façonner et un public qui s’est épris, lui aussi, de ce drôle de personnage.
L’autopsie de cette passion fusionnelle dirait, en termes cliniques, ceci: Alves est arrivé en automne 2009, il a construit une équipe autour de certaines valeurs, il est l’homme de la promotion en été 2011 et, après avoir été victime du duo Pishyar-Costinha, il est devenu l’homme de la qualification européenne, le sauveur Quennec l’ayant rappelé en urgence.
Cela ressemble à un panégyrique. C’est pourtant proche de la réalité. A la veille de la nouvelle saison, beaucoup de regards se tournent vers Alves, l’arme fatale du Servette FC.
Joao Alves, jusqu’à présent, vous n’avez en fait connu que des succès avec Servette. Redoutez-vous des moments plus difficiles?
J’ai eu mon lot de mauvais moments, quand j’ai été viré durant cinq mois. Cela dit, c’est vrai que pour le reste, les choses se sont bien passées. Je n’ai pas peur de l’avenir. Moi, je suis là pour faire mon métier d’entraîneur, en étant honnête et en restant naturel. J’ai aussi besoin de travailler avec l’amour du club et Servette me le rend bien, c’est vrai.
Comment expliquez-vous ce lien qui vous lie au Servette FC?
Je ne sais pas, il y a comme un lien chimique, particulier. C’est la quatrième saison qui commence pour moi à la tête de Servette: c’est mon plus long mandat en qualité d’entraîneur. Quand j’étais plus jeune, je fêtais une promotion ou une qualification européenne et je quittais le club. J’étais plus impulsif. Mais désormais, surtout ici avec Servette, j’espère sincèrement rester encore longtemps, m’inscrire dans la durée. Parce qu’il y a un potentiel et beaucoup à faire encore.
Cela commence avec la nouvelle saison: au-delà de votre volonté de gagner tous les matches, quel est l’objectif réel du club?
D’abord, je veux redire que je veux vraiment gagner chaque match, c’est ma philosophie. Après, je rajouterai que fixer un objectif aujourd’hui, c’est peut-être la chose la moins importante. Il faut se rappeler d’où vient Servette: on parle d’un club qui vient de se sauver de la faillite, qui vient de se qualifier pour l’Europa League et qui doit rendre compte de ses finances tous les trois mois à la Ligue. Un tel club est un club qui se cherche encore, parce qu’il est en train de se transformer. Pour redevenir le grand Servette, avec de la constance, avec des moyens de lutter pour le titre. Mais on ne grandit pas en deux ou trois mois.
Servette aura à nouveau plusieurs joueurs en prêt: on a l’impression que vous allez mettre en valeur des joueurs pour d’autres clubs…
Peut-être, mais nous devons faire avec nos moyens. Dans le futur, c’est le contraire qui existera: c’est Servette qui prêtera ses joueurs en devenir dans d’autres équipes. Et à ce moment, le club sera redevenu le grand Servette.
Les structures actuelles, mises en place par le président Quennec, vont-elles déjà dans ce sens?
Oui. Par rapport à avant, c’est le jour et la nuit. Je travaille avec ces messieurs depuis trois mois et tout est simple, organisé. Je ne dis pas ça pour être bien vu. C’est comme avec Arpad Soos. Il vient vers moi et mes idées. Il me laisse travailler et j’en fais de même. Chacun connaît sa place. En foot, on est toujours dépendant de plusieurs paramètres. Mais il faut que tous tirent dans le même sens.
La saison dernière, vous avez été viré par Pishyar; la disgrâce a duré cinq mois avant un retour triomphal. En voulez-vous à quelqu’un?
Même pas. J’avais senti dès le début de la saison que Majid Pishyar voulait me remplacer: il avait l’orgueil de m’avoir recruté, mais aussi une forme de jalousie qui était née. Il a alors appelé mon «copain» Costinha pour que ce dernier me mette des bâtons dans les roues et puis j’ai été viré. Mais en fait, ils m’ont rendu plus fort. C’est aussi grâce à eux que j’ai vécu un moment inoubliable de ma carrière d’entraîneur: revenir pour cinq matches, faire un parcours quasi parfait et décrocher une place européenne.
Un mot sur ce Servette européen, à la veille de la reprise?
J’ai beaucoup d’espoir. Cette équipe peut devenir encore meilleure que celle de l’année dernière.
NOUVEAU MAILLOT ÉTRENNÉ CONTRE PORTO
Fourteen Comme nous l’annoncions sur notre site tdg.ch mardi déjà, c’est bel et bien Fourteen qui est le nouvel équipementier du Servette FC cette saison. La société basée à Genève a présenté hier les nouveaux maillots que les Servettiens porteront pour les trois prochaines années, la durée du contrat signé. La couleur grenat est de belle facture et derrière cette marque, il y a des connaisseurs de la chose sportive. Christian Karembeu par exemple, absent hier mais qui sera présent vendredi soir pour le premier choc, en ouverture du championnat, un certain Servette-Bâle.
Association L’ex-champion du monde français est associé dans l’aventure Fourteen avec Philippe Wick (pour la gestion financière) et Andrea Picciau (design). «Ce sont 9000 pièces au total que nous avons produites pour habiller et fournir toutes les équipes du Servette FC, expliquait Philippe Wick. Un tour de force, puisque nous avons disposé d’un mois.»
Test contre Porto : 0-2 . Hier, les Grenat étrennaient leurs nouveaux maillots contre Porto. A 48 heures de la reprise du championnat, pas de surprise: Joao Alves a aligné les joueurs qui ne commenceront pas contre les Bâlois. L’occasion de tester encore Grippo, Ramizi ou Gomes. Ainsi que Chalali, un attaquant algérien qui jouait à Aberdeen la saison passée. C’est toutefois Porto qui, dominateur des jeunes Servettiens, allait trouver la faille. Grâce à Kleber (29e), lequel doublait la mise à la 61e. Pas de grands enseignements à retirer de cette rencontre amicale donc, si ce n’est la sortie prématurée de Kusunga (suspendu pour la reprise) sur une blessure. A priori touché au genou droit.
Daniel Visentini



Très bel article. La Julie se fend. Merci !
Le Servette FC est le club du canton et la Tribune son journal !
Du soutien et des articles de qualité seront les bienvenus !
J’aimeJ’aime
Ça serait cool de préparer un tifo en hommage à quennec et pour le remercier de tout ce qu’il a déjà donné pour le servette !
Il a du donner un temps personnel complètement fou pour en arriver la!
J’aimeJ’aime
D’accord.
J’aimeJ’aime
Julian, tu ne t’arrêtes jamais?! Bravo à toi et à ton équipe pour votre magnifique travail et pour votre dévouement au club de mon coeur! Vive le Servette et vive les Eds!!!
J’aimeJ’aime
Merci!
Ma femme veut me tuer mais sinon ça va :-P. Je vais réduire un peu mon activité avec la reprise du championnat et le retour de mes collègues;-)
J’aimeJ’aime
Match amical : Kusunga out pour 4 à 6 semaines……
J’aimeJ’aime
à mois que ce soit pour être sûr de ne pas jouer contre Basel.. pas impossible vu que c’est un prêt..
J’aimeJ’aime
Yartey à Sion….J’aime pas ça du tout.
http://www.lematin.ch/sports/football/yartey-sion-c-chaud-bouillant/story/16784351
J’aimeJ’aime
moi non plus 😦 mais il ne pourra pas nous faire ca..
J’aimeJ’aime