Fournier attend Servette: «C’est bizarre pour moi» (TDG, 21 juillet 2012)

Fournier attend Servette: «C’est bizarre pour moi»

Les Grenat ont rendez-vous à Tourbillon, où Sébastien Fournier est devenu le patron

Dans les tribunes du Stade de Genève, il était sans doute l’un des plus attentifs. Sébastien Fournier a pris des notes, même quand Servette vendangeait toutes ses occasions ou presque face aux modestes Arméniens de Gandzasar. Sa première réaction? «Oui, disons que Servette aurait pu terminer avec six ou sept buts d’avance, cela aurait été plus en rapport avec ce que j’ai vu. Mais cela montre qu’en début de saison, rien n’est jamais simple…»

Il faut dire que Sébastien Fournier sait de quoi il parle. Lui, l’ex-Grenat, l’ex-patron du centre de formation servettien, l’ex-entraîneur des M21 genevois. Bref, l’ex-Servettien qui est rentré chez lui, en Valais, en janvier. Il a pris la tête du centre de formation sédunois avant d’être propulsé à la tête du FC Sion, pour cette saison.

«Forcément, recevoir Servette, c’est bizarre pour moi, lance-t-il. Ces joueurs que j’ai vus jeudi soir à la Praille, je les connais tous. Alors je sais bien qu’il y a une notion de derby très forte qui oppose surtout les deux clans de supporters. Mais je ne vis pas les choses de la même manière. Je dissocie ces émotions des amitiés que j’ai à Servette.»

Il n’empêche. Il est aujourd’hui à la tête d’un Sion qui n’a pas caché ses ambitions. Une nouveauté pour lui, qui venait surtout pour mettre sur pied un projet de formation.

«Une évidence pour moi»

«Oui, mais bon, il y a des propositions qui ne se refusent pas, explique Fournier. Christian Constantin m’a demandé de devenir l’entraîneur de la première, c’était une évidence pour moi de dire oui, d’ailleurs nous n’avons même pas parlé des conditions au moment de ma réponse positive.»

Une autre évidence avait pourtant précédé dans la carrière de «Piquet» Fournier. C’était au lendemain du 28 août 2011. Le Servette d’Alves venait d’humilier Sion à Tourbillon en s’imposant 4-0. «Majid Pishyar, alors encore président, m’avait demandé de remplacer Joao Alves. Là aussi, c’était une évidence, oui. Une évidence de refuser, par respect pour M. Alves.»

Ils se retrouveront tous deux dimanche, chacun à la tête de leur équipe. Et Sébastien Fournier n’a pas oublié les deux succès remportés par Servette la saison dernière en Valais (4-0 donc et 1-0).

«En fait, j’espère surtout que les joueurs de Sion qui ont vécu cela n’ont pas oublié, eux non plus, souffle-t-il. Nous, nous sommes comme Servette, en phase de reconstruction. Avec peut-être encore plus de choses à mettre en ordre que les Grenat, puisqu’à Genève, il y a déjà une philosophie qui existe, Alves qui est à nouveau là.» Une manière d’éviter un surplus de pression avant le chaud derby de dimanche, à 13 h 45. Sans doute.

Tréand «out» dix jours

Côté servettien, il faudra mettre l’accent sur le réalisme offensif, après les incroyables ratés de l’Europa League. C’est aussi le moment de regarder la réalité en face. Il manque encore à cette équipe un joueur offensif de couloir. Et un attaquant confirmé. Un minimum pour considérer l’avenir avec un semblant de sérénité. Les finances du club autoriseront-elles ces efforts? C’est à espérer. Parce que pour l’heure, Servette sait qu’il vient de perdre Geoffrey Tréand pour une grosse semaine. Il souffre d’une contusion au genou, qui suppose du repos. C’est sans lui et sans avoir pu faire le plein de confiance offensive contre Gandzasar que les Grenat iront à Tourbillon.

Daniel Visentini

Europe: cap sur?

Pour participer au 3e tour préliminaire de l’Europa League, Servette doit d’abord éliminer Gandzasar jeudi en Arménie. Rien d’insurmontable sauf cataclysme.

Après?

Après, les Grenat joueraient contre le vainqueur de Rosenborg – Ordabasy Chymkent. Le match aller a eu lieu et, surprise, Chymkent a fait 2-2 en Norvège et est donc qualifié pour l’instant. Soit une équipe du Kazakhstan, qui joue à plus de 6000 kilomètres de Genève! Si Rosenborg se reprend là-bas, jeudi prochain, Servette pourrait aller en Norvège, à Trondheim. Sinon ce serait un long voyage, au sud du Kazakhstan, pas très loin de la Chine! Vous avez dit Europa League? D.V.

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