Rosenborg sur le chemin d’un Servette qui fait l’union sacrée (TDG, 2 Août 2012)

Les Grenat veulent relever le défi dès 19 h 45 à la Praille contre les Norvégiens. Eudis s’entraîne à nouveau avec le groupe


Karanovic, Pizzinat et Gonzalez: les leaders naturels doivent aussi remobiliser le groupe dans le vestiaire grenat.

Photo ÉRIC LAFARGUE

Pour que la participation à l’Europa League ne soit pas un miroir aux alouettes, Servette doit grandir, relever le défi, faire contre mauvaise fortune bon cœur. Plus simple en théorie qu’en pratique. Ce soir, pour le 3e tour préliminaire, le dernier avant le match couperet qui pourra donner accès aux lucratives poules européennes, c’est un contingent d’environ seize joueurs qui est à disposition de Joao Alves.
Le mentor portugais ne se lamente pas. Il regarde la réalité en face: pour l’instant, les Grenat paient un lourd tribut à l’Europe. Ils ont perdu Tréand sur blessure contre Gandzasar, les efforts à répétition (cinq matches en quinze jours) ont également conduit Mfuyi à l’infirmerie, tout comme Rüfli d’ailleurs et le groupe tout entier, diminué par d’autres absences de marque, tire déjà la langue.

Un match référence

«Ce n’est pas facile effectivement, plaide Alves. Mais nous devons nous montrer courageux. Il faut tourner la page de ce match à Lausanne (ndlr: défaite 5-1) et réagir malgré les difficultés. Je pense au match contre YB, le printemps dernier, quand je suis revenu. Il faut une forme d’union sacrée.»
Il faut aussi un déclic, ou quelque chose qui y ressemble. «Moi, je crois à cette équipe, lance Alves. Et tous les joueurs aussi. Il faut être clair: on laisse des forces dans un voyage européen, comme ce fut le cas en Arménie. Nous aurions dû rentrer immédiatement après le match, parce qu’en restant, nous avons perdu une journée. J’en prends l’entière responsabilité. Mais tout n’était donc pas parfait, non. Cela dit, il y a maintenant un match contre Rosenborg. Et le fait de jouer contre une telle équipe est aussi une bonne chose: un exploit de notre part serait d’autant plus gratifiant.»

Rosenborg sous la loupe

L’entraîneur portugais a disséqué deux vidéos, deux matches de championnat, de l’équipe norvégienne. Résultat? «C’est une formation qui a un mélange de joueurs expérimentés et jeunes, explique-t-il. Une formation qui a un réel poids européen. Le caractère athlétique est important, c’est une équipe qui joue vite. Il va forcément y avoir un contraste avec nous, dans le sens où nous avons plus le souci de la construction. Mais il faudra le meilleur Servette sur le terrain pour arriver à quelque chose.»

Un onze à l’infirmerie

Et le meilleur de Servette, ce sera avec qui? En défense centrale, il n’y a plus qu’un seul rescapé: Jérôme Schneider. Les autres? Tous blessés, de Mfuyi à Kusunga, en passant par Routis, Diallo et Baumann. Au milieu, manqueront toujours Tréand et Paratte. Sur les côtés, Rüfli et Schlauri sont aussi touchés, sans parler d’Esteban encore convalescent, de Moutinho grippé lundi et mardi et de Ramizi qui n’a pas encore son permis de travail. Avec ses seuls joueurs indisponibles, Servette pourrait constituer un onze de base qui n’aurait pas piètre allure.

Dans le même temps, Servette devra donc composer avec les moyens du bord un onze de base qui tienne la route et penser aussi à se montrer efficace. «Mais nous allons faire le nécessaire, assure Alves. Je sais, tout le monde le sait, ce début de saison est compliqué pour Servette, pour plusieurs raisons. Mais dans toutes les expériences, difficiles ou pas, il y a du positif à retirer: c’est ce qu’on appelle l’expérience. Et c’est notre objectif de tirer profit de tout cela. La saison est encore longue…»

C’est dans les moments difficiles que le caractère d’un groupe ressort, dit-on parfois. Aux Grenat d’en faire la démonstration ce soir contre les Norvégiens de Rosenborg, avec un résultat positif avant le déplacement à Trondheim jeudi prochain.

EUDIS COURTISÉ: QUE DE TEMPS PERDU…

On l’avait perdu de vue ou presque. Il est de retour. Depuis mardi, Eudis court à nouveau avec Servette. La version officielle? Il s’entraînerait avec le groupe grenat pour garder la forme et si un arrangement pouvait voir le jour, alors pourquoi pas. La vraie version: Servette a un impératif besoin d’attaquant, expérimenté, tout le monde est d’accord sur ce point et, eu égard aux réalités économiques du club, difficile d’envisager un transfert ou même un prêt avec salaire partagé (comme pour Kelvin, de Porto). Alors les Grenat négocient actuellement avec Eudis pour un contrat qui devrait être conclu jusqu’en décembre d’abord et plus si entente.
«Bien sûr que j’ai envie de jouer pour Servette», lance Eudis. Le hic? Un mois de perdu pour le club et le joueur qui n’a donc pas pu faire la préparation avec les Grenat. «Je me suis entraîné seul, en courant au Bois de la Bâtie, explique-t-il. C’est dommage, parce que ce n’est bien sûr pas la même chose qu’avec un groupe et le ballon. Mais je suis prêt à tout donner si un arrangement est trouvé. Disons que nous faisons tous des efforts pour y parvenir, Servette et moi. On verra.»
Servette aurait pu prolonger Eudis dès la fin du mois de juin. Ou alors décider de fonctionner sans lui en étant clair dès le début. Les deux choix étaient défendables. Mais en tentant de le rappeler aujourd’hui, tout le monde a perdu un mois dans cette affaire.

Daniel Visentini

24 réflexions sur « Rosenborg sur le chemin d’un Servette qui fait l’union sacrée (TDG, 2 Août 2012) »

    1. Bon, c’est le lot de la gestion de contrat.
      On ne sait pas tout dans ces discussions contractuelles, il faut être prudent dans nos jugements.

      Ce qui est sûr c’est qu’Eudis et Alves ne seront pas dépaysés l’un envers l’autre si un accord est trouvé.

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  1. Pour ma part le problème vient de là:

    « Avec ses seuls joueurs indisponibles, Servette pourrait constituer un onze de base qui n’aurait pas piètre allure. »

    Que feraient les autres équipes avec les 3/4 de leur titulaires out?? En plus du 11 de base, cela entraîne des problèmes dans le choix de la formation et la rotation des joueurs, ce qui provoque des blessures à cause des matchs à répétition.
    J’ai confiance en Alves et en Servette pour se mettre un bon coup de pied au c** et aller chercher deux victoires cette semaine. C’est en autre pour cela que Alves a ménagé Karanovic et Gissi dimanche.

    Allez servette!!!

    Ps. Bientôt un point sur les blessés et leur retour dans un articles des EDS ;)?

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  2. Un peu H.S., si le club se qualifie pour les matchs de poule en Europa league, ce serait sympa de trouver les fonds pour peindre le stade en Grenat :)! Qu’en pensez-vous?
    Au pire, les joueurs blessés de longue date (ou pas) pourraient être requisitionnés comme main d’oeuvre ^^ (je rigole évidemment!).

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    1. Moi je rigole pas ! À l’époque de la reprise pas notre nouveau Président, j’avais proposé qu’il(s) fournisse(net) la peinture et que chaque supporter vienne avec son rouleau…. J’ai jamais eu de réponse hélas.

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  3. Obradovic cherche un club… Je sais, je sais, ses commentaires sur un éventuel retour avait été bien maladroits et il avait été descendu en flamme sur tant sur ce forum que tous les supporters grenats. Néanmoins, faut quand même avouer que même à 36 ans, par son sens du jeu, il nous ferait pas mal de bien au milieu. Tout autant voire plus qu’un Eudis qui n’a pas montré grand chose (à part ce fameux but contre Bâle) depuis 2 saisons.
    Allez-y, vous pouvez maintenant vous défouler sur ce commentaire, je mets mon casque.

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    1. Malhereusement faut savoir tourner page Yartey.

      Certes c’etait un très bon joueur mais on peut trouver mieux (si on cherche un peu)…

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