Joao Alves: «Je suis un boxeur. Si je vais au tapis, je me relève» (TDG, 1 Septembre)

Servette doit réagir à Thoune dimanche. Joao Alves fait le point de la situation, compliquée pour les Grenat.

L’entraîneur montre le chemin à suivre: Servette n’a plus le choix, il doit relever la tête après un début de saison catastrophique. REUTERS

Le crachin qui mouille les Evaux rajoute à la grisaille une forme de mélancolie trouble. Servette, et ses espoirs détrempés, patauge dans un championnat où tout va de travers pour lui. Mauvaise préparation, avec des joueurs qui arrivent au compte-gouttes, blessures en vrac pour plusieurs éléments (ceux qui avaient si peu joué ces derniers mois, par exemple Kusunga, Tréand, Mfuyi), état de forme en déclin pour d’autres (Karanovic, De Azevedo notamment), sans parler de la rigueur financière qui interdit tout réel renfort.
Au milieu de la tourmente, Joao Alves veut rester lucide. Pas simple. L’homme n’a connu que le succès ou presque avec Servette. Il doit aujourd’hui faire face aux difficultés patentes: sept matches, deux points, pire attaque, plus mauvaise défense. Le tout avant un déplacement à Thoune, la bête noire des Grenat la saison passée (quatre défaites).

Joao Alves une question personnelle d’abord: comment vivez-vous la situation actuelle?

Je la vis avec les responsabilités qui sont les miennes. Et avec l’espoir que les choses iront bientôt mieux. Je suis là pour trouver des solutions afin que Servette soit à nouveau capable de battre tout le monde.

Quelle est votre part d’autocritique, quel regard portez-vous sur vos choix par exemple?

Un regard… Oui j’ai toujours un regard sur ce que je fais. Une sorte d’autoévaluation. Vous savez, je sais pourquoi je prends des décisions. Quand je sors Esteban ou Pasche lors du dernier match, j’ai une bonne raison. Et j’assume mes choix. J’entends des critiques, qui peuvent exister dans les journaux par exemple, je vis avec, je peux y réfléchir. Mais j’assume.

Apparemment, les joueurs ont eu une réunion cette semaine pour mettre les choses à plat, évoquer ce début de saison raté…

Oui. Et c’est moi qui ai provoqué cette discussion. Bien sûr, j’espère que cela pourra provoquer un déclic chez les joueurs. Le plus important, c’est que l’on parle tous le même langage.

Vous sentez-vous menacé?

Je crois que le président Quennec est quelqu’un qui a du bon sens. En foot, il y a des impondérables et à la fin, ce n’est pas moi qui prends ce genre de décision. Mais on ne peut pas toujours faire des miracles. Ce n’est pas le moment de faire un bilan. Au total, j’ai avec moi l’expérience de plus de 400 matches en première division, dans mes différents clubs. La période que je vis maintenant avec Servette est très difficile, c’est vrai. Mais je me souviens aussi que nous avions 14 points de retard sur Lugano et que nous avons réagi pour monter en Super League. Alors je travaille pour que Servette retrouve le droit chemin. Et je suis comme un boxeur: si je vais au tapis, je me relève! C’est mon état d’esprit.

Quelles sont les raisons qui ont provoqué ce départ catastrophique?

Plus que des raisons, il y a des circonstances, plusieurs facteurs. La planification de la préparation n’a pas été idéale. Il y a une dizaine de nouveaux joueurs, donc une nouvelle alchimie à mettre en place. Il y a aussi eu tout ce que le groupe a dû traverser la saison passée, avec la faillite si proche: il y a peut-être un contrecoup. Le budget est très serré, cela n’est pas simple non plus. Mais bon, la saison est encore longue. L’idéal serait de retrouver la même motivation affichée en Europa League. Où nous n’avons pas perdu, notamment face à Rosenborg qui a depuis intégré la phase de poules. Il faut que Servette retrouve toute sa force psychologique.

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Lang, le retour? Il a chauffé le banc lors des trois derniers matches. Steven Lang retrouvera-t-il le terrain dimanche à Thoune? «C’est une situation nouvelle pour moi, explique-t-il. Bien sûr que j’aimerais être sur le terrain et tout donner pour Servette. Mais il n’y a pas d’incompréhension. Juste le choix de l’entraîneur, il n’y a pas de problème avec cela. Moi, de toute façon, j’ai beaucoup d’envie et je répondrai présent dès qu’il le faudra.»

Une discussion globale Un groupe, c’est fragile. Alors dans la difficulté d’un début de saison raté, certaines petites tensions peuvent surgir. «A Servette comme ailleurs, lance Pizzinat. Le tout, c’est de bien négocier ces moments quand ils se présentent. C’est pour cela que nous nous sommes parlé. Attention: il n’y a pas de polémique entre nous, encore moins avec Joao Alves. Nous avons discuté positivement. Pour faire corps dans la difficulté.»

Thoune dans le viseur Servette doit maintenant retrouver des couleurs à Thoune. Avec quatre succès contre les Grenat la saison dernière, les Bernois font office de bête noire. Il faudra conjurer le sort.

Daniel Visentini

6 réflexions sur « Joao Alves: «Je suis un boxeur. Si je vais au tapis, je me relève» (TDG, 1 Septembre) »

  1. Mouais, j’aurais bien voulu savoir pourquoi il a sorti Esteban et Pache au dernier match. Je me doute bien qu’il avait une raison. Cependant, j’ai bien son argument sur nos 14 points de retard sur Lugano. La saison est encore longue et j’espère que notre druide refera des miracles très bientôt!

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  2. Quels sont les qui ont été envoyés avec les -21 aujourd’hui? Merci.
    La pression monte pour demain…
    Allleeeezzzzz sssseeeeerrrrrvvvvvveeetttttttteeee!!!!!

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