Servette n’a plus le choix: pour espérer, il doit enfin gagner! (TDG, samedi 20 octobre 2012)

Les Grenat attendent Saint-Gall ce samedi à la Praille (19 h 45). Il y aura du monde. Et plusieurs raisons essentielles pour enfin décoller.

La pénible réalité servettienne ne doit pas être une fatalité. Non, derrière les chiffres froids qui sanctionnent un affreux début de saison, Servette respire encore. Il veut, il doit se raccrocher aux minces certitudes qui peuvent encore se dégager de certaines performances.

La prestation fournie à Bâle par exemple, si l’on expurge les trois boulettes individuelles. Le jeu présenté contre Lausanne aussi. Ce petit supplément d’âme, au fond, qui démontre qu’un espoir existe, même ténu.

A y regarder de plus près, il y a plusieurs raisons pour les Grenat d’espérer. Ils attendent toujours leur première victoire de la saison? C’est peut-être pour ce soir au Stade de Genève, contre Saint-Gall. Listing des raisons qui doivent permettre à Servette de se reprendre.

1. Nécessité fait loi

Le temps n’est plus à la lamentation, mais à l’action. Servette n’a plus le choix, nécessité fait loi: il faut absolument un succès pour lancer l’opération sauvetage, sur le terrain cette fois.

Un coup d’œil au classement suffit à rappeler l’urgence de la situation: pour pouvoir batailler après la pause hivernale, Servette doit déjà corriger le tir dès maintenant, lors des six derniers matches avant la trêve. Sinon, cela risque bien d’être mission impossible.

2. La théorie du chaos

La théorie du chaos précise, en schématisant, qu’un minuscule changement dans un système donné peut modifier grandement toute une réalité. L’équation servettienne rejoint cette idée: figés avec deux points au classement, il ne faudrait qu’un tout petit quelque chose de plus pour que les Grenat voient leur triste réalité prendre une autre forme. Et comme cela ne peut pas être pire qu’actuellement…

3. Du monde au stade

C’est une opération de soutien qui est menée. Plus de 10 000 billets ont été proposés par Servette à l’ACGF, qui a transmis des packages de places à tous les entraîneurs du canton qui souhaitaient inviter leurs joueurs au match. Ajoutez les abonnés, un partenariat avec l’Université et ceux qui viendront supporter des Grenat qui en ont besoin et le Servette – Saint-Gall de ce soir aura belle allure. Attention aux bouchons, venez en avance!

De plus, des animations sont prévues dès 17 heures sur l’esplanade de la Praille. Ainsi qu’après la rencontre. Ranimer la flamme du public, c’est ranimer celle de l’équipe? Chiche!

4. Victoire = repas!

Autre source de motivation: si les Servettiens battent Saint-Gall, ils mangeront à l’œil tous les midis pendant une semaine!

C’est le patron de La Ferme, à Onex, qui s’y est engagé. Le sympathique Giuseppe, fervent supporter grenat, serait heureux d’accueillir les joueurs et le staff. Une raison de plus de ne pas manquer le coche face à Saint-Gall.

5. Nater est suspendu

Enfin, Stéphane Nater est suspendu. L’ex-Grenat connaît Servette par cœur. Mais le néo-Saint-Gallois ne pourra pas anticiper les tentatives genevoises sur le terrain. Par les temps qui courent, tous les détails sont importants.

Voilà. Servette est désormais au pied du mur, plus que jamais.

En direct du vestiaire

Le mot de Fournier Servette a montré qu’il allait mieux à Bâle?  Il faut un succès contre St-Gall. «A un moment donné, avoir l’étiquette de l’équipe gentille, qui joue bien, cela ne m’intéresse pas, lance Fournier Je n’ai jamais aimé cette image. Quand on dit à une fille qu’elle est gentille, on a tout dit… C’est la même chose avec nous et je ne veux pas de ça. C’est des points qu’il nous faut, rien d’autre, et peu importe comment au fond!»

Des joueurs de retour Paratte et Eudis sont incertains, Pizzinat, Moubandje et Gissi sont blessés. Pour le reste, plusieurs joueurs sont de retour, à commencer par Karanovic. Une solution de plus pour Fournier.

Baumann et Diallo? Ils reviennent eux aussi de blessure et manquent de rythme, logiquement. Mais auront-ils une chance? S’ils mettent un pied sur le terrain, ils prendront une licence de plus. Et il n’en reste que trois à disposition. «Nous allons nous déterminer sur cette question», assure Fournier.

Kusunga et l’Angola Genséric Kusunga va jouer pour l’Angola. Il est parti une semaine sur place pour prendre la température durant la pause internationale. «J’attends encore un passeport angolais, mais les démarches vont bon train. On peut dire que mon choix est fait. Je devrais donc avoir l’opportunité de jouer pour l’Angola lors de la CAN 2013, qui aura lieu en Afrique du

Daniel Visentini