Dimanche, le derby promet une belle empoignade au Stade de Genève. Pour plusieurs raisons.


Christian Constantin et Sébastien Fournier: deux Valaisans au caractère bien trempé. ERIC LAFARGUE
Dans le cœur des choses, les histoires se bousculent, elles impriment des formes et des sons, des souvenirs heureux ou pas et, comme dans la vie, un derby n’échappe pas à ce tumulte. Celui qui bruisse déjà depuis quelques jours ravive les certitudes des uns et des autres: Servette-Sion, c’est déjà un match dans le match, qui se nourrit de son passé.
Le Servette-Sion de dimanche sera donc un moment à part. Comme toujours. Plus encore peut-être cette fois.
Parce qu’il y a des retrouvailles au programme, celles de Sébastien Fournier et de Christian Constantin. Une histoire dans l’histoire, encore, qui jette les bases du derby.
L’instant est curieux. Il convoque deux hommes qui ont partagé une même aventure avant que les choses ne s’éparpillent. Rappel: appelé par le président de Sion pour reprendre la direction du centre de formation en début d’année, Fournier avait sauté sur l’occasion pour quitter le Servette de Pishyar, après quinze ans passés à Genève. L’été passé, Constantin le propulsa à la tête de sa première équipe et les résultats suivirent: huit matches, seize points.
Mais le divorce fut prononcé aussitôt. Entier, Fournier avait osé parler tout haut du manque de professionnalisme de trois de ses joueurs. Constantin saisira cette occasion pour lâcher son entraîneur, chronique d’un désaccord plus profond qu’il n’y paraît, en dépit du caractère amical qui a été donné à la rupture.
Pas d’esprit revanchard
Alors une question se pose: une part de revanche existe-t-elle chez Sébastien Fournier, lui qui est revenu, dans la foulée de son divorce sédunois, au chevet d’un Servette moribond?
«Non, je n’ai pas d’esprit revanchard, assure-t-il. Les revanches, c’est dans les films. Je ne suis pas du tout rancunier de nature. Et je n’oublie pas, malgré tout, que c’est Christian Constantin qui m’a mis le pied à l’étrier en me donnant ma première chance d’entraîner une équipe de Super League. Cela dit, je ne rougis pas de mon parcours de trois mois à Sion, je ne regrette rien de ce que j’ai dit ou fait, c’est ainsi. Il y a un Servette-Sion au programme, très bien. Le Sion de Constantin, d’accord. Disons que j’ai sans doute l’envie de montrer que le travail que j’accomplis est bon. Au fond, le sentiment est mitigé. C’est lui qui me lance et qui m’arrête trois mois plus tard…»
A match spécial, circonstances spéciales. Ce début de semaine, Sébastien Fournier a reçu un coup de fil de… Christian Constantin. «Il m’a dit qu’il avait fait un faux numéro, qu’il voulait appeler un autre Fournier. Je lui ai répondu que c’était la bonne semaine pour se tromper de numéro. On en a ri ensemble, rien de plus, on a juste parlé de tout et de rien.»
Attention à Gattuso
Il a aussi eu un autre homme fort de Sion au téléphone: Gennaro Gattuso. Ce n’est un secret pour personne, le courant est passé entre Fournier et l’ex-Milanais. Celui-ci lui a d’ailleurs rendu hommage dernièrement, lors d’une conférence de presse.
«Je l’ai remercié et puis on a parlé, précise Fournier. De beaucoup d’autres choses et un peu de ce derby de dimanche aussi. Nous sommes pareils tous les deux. Alors il m’a averti que je ferais bien de compter sur lui, qu’il sera là et bien là. Je n’en avais jamais douté…»
Le reste, Fournier le garde pour lui. Il connaît Sion mieux que personne. «Mais est-ce vraiment un avantage? s’interroge-t-il. Je prends les choses avec du recul. Je ne suis pas dans l’émotionnel, mais dans le plaisir de retrouver plusieurs amis. Il y a des failles à Sion que j’ai en tête et que je garde pour moi, sans en faire une fixation. De toute façon, j’ai assez avec Servette pour m’occuper l’esprit…»
EN DIRECT DU VESTIAIRE
De retour De Azevedo, Mfuyi et Kouassi s’entraînent avec le groupe depuis le début de la semaine, après leurs blessures. Ils sont donc à disposition pour le derby. Pizzinat, toujours en délicatesse avec son dos, a, lui, jeté l’éponge.
Sion? A part Serey Die, suspendu, Schürmann dispose de tout son contingent.
Le coup d’envoi Il aura lieu dimanche à 13 h 45 et c’est Gilbert Dutoit qui le donnera. Il représente la mémoire du Servette FC du haut de ses 87 ans. Il a joué pour les Grenat de 1948 à 1960; il a aussi été dix fois international.
Le village C’est l’habitude que Servette veut lancer: un rendez-vous avant le match, sur l’esplanade de la Praille. Dès 11 h 30, le monde est attendu. Il y aura même des raclettes pour l’occasion, ainsi que plusieurs animations.
La foule attendue Derby oblige, il y aura sans doute du monde à la Praille dimanche. La prélocation est encouragée, l’utilisation des TPG aussi. Les caisses ouvriront dès 11 h 45.
Daniel Visentini
Un peu déçu, il y a eu relativement peu d’articles dans la Tribune ainsi que dans les autres journaux pour ce match qui pourtant reste le gros choc de suisse romande.
De plus ce match est extremement important pour nos joueurs il ne faudra pas perdre pour 2 raisons: 1) ne pas être largué pour le maintien (avant de recevoir Thoune dans 2 semaines) 2) ne pas laisser Sion humilier les grenats en se rapprochant du haut du tableau.
Bref Dimanche aucunes excuses, tous au stade pour LE gros match de cette première moitié de championnat.
L’ambiance promet comme d’habitude d’être bien sympa, colorée, et très bruyante, alors tous au stade aux couleurs du Servette et aux couleurs de Genève amenez vos drapeaux écharpes et banderolles.
J’aimeJ’aime
et encor vous avez rien vu la RTS ne diffusera pas en directe alors que c’est censé être le choc romand bref sérieux ces des vendue ces journaliste j’y comprend plus rien vivement une chaine genevoise qui suivra et diffusera les matche pck malgré les effort de leman bleu c’est ps encor ça il y a mille fois plus d’info sur ce site encor merci au EDS. Et pr finir c’est une honte même le club des pêcheur on leur LS TV
J’aimeJ’aime
En même temps tant mieux pas de match en direct = plus de monde au stade.
Tous au stade Dimanche et mettons une ambiance de folie pour soutenir nos joueurs.
J’aimeJ’aime
D’autant plus étonnant que cette même RTS nous a gavés pendant 5 ans de tous les pseudo-derbies de hockey entre le GSHC et Gottéron.
Pourtant j’adore le hockey sur glace.
J’aimeJ’aime