Les Grenat sont cueillis à froid à la 45e avec un penalty sévère. Plus réalistes, les Sédunois peuvent gérer ensuite.


C’était le genre de match où il faut marquer en premier. Ce fut celui où Servette a galvaudé sa chance avant d’en offrir deux à Sion. C’était le genre de match où il faut avoir un attaquant capable de faire la différence. Ce fut celui de Leo, le petit Brésilien de Sion qui sera à l’origine des deux réussites valaisannes. C’était le genre de match où la puissance athlétique d’un groupe finit par peser. Ce fut celui de Sion, plus solide dans ce registre. Pas d’efficacité, pas de lucidité, un impact physique inférieur: Servette s’est incliné sans démériter peut-être, mais sans avoir surtout su forcer le destin.
Le derby des frères ennemis n’a donc pas permis aux Grenat de poursuivre une série positive (trois matches sans défaite pour cinq points). Le retour sur terre, sans être brutal, rappelle la réalité qui s’impose aux Grenats: à deux journées de la pause hivernale, Servette n’a que sept points au compteur et autant de retard sur Thoune, l’actuel neuvième du classement. Autant dire que les deux matches qui attendent les Servettiens avant la pause sont déjà décisifs, d’autant plus que Thoune est justement au programme juste avant les vacances, après un déplacement à Zurich.

La chance manquée
Hier après-midi, tout s’est décidé dans les cinq dernières minutes de la première période. Après un long round d’observation, tout s’est soudainement accéléré. Avec un sauvetage de Barroca face à Crettenand d’abord. Puis, surtout, l’énorme chance de Servette: un centre de Lang et une reprise de Tréand au point de penalty, avec le but ouvert. Un ballon de but qui aurait dû finir au fond des filets. Mais le Français, bien qu’appliqué, ne donnait pas assez de tranchant à sa reprise pour tromper Vanins, décisif une première fois. Eudis se lancera pour reprendre, puis ce fut au tour de Rüfli. En vain. Servette avait laissé passer sa chance, il ne le savait pas encore. Dans la foulée, c’est Sion qui allait se montrer dangereux avec Leo et il fallait cette fois une claquette de grande classe de Barroca pour dévier l’envoi sur le poteau, avant de s’en emparer définitivement. C’était la 43e minute et les deux équipes devaient sans doute en rester là avant le thé. Pas vraiment. Le tournant du match allait se siffler juste avant, sous la forme d’un penalty accordé aux Valaisans.
L’arbitre s’explique
Damien Carrel, directeur de jeu pour la dernière fois de sa carrière (il a annoncé son retrait il y a peu), est formel: «Je n’ai pas eu la moindre hésitation, expliquait-il juste après la fin du match. Je vais encore regarder les images à la télé, mais pour moi c’est clair, le défenseur servettien empêche l’attaquant sédunois de poursuivre son action. Donc je siffle penalty.»
Le défenseur c’est Kusunga, l’attaquant c’est Leo et s’il y a effectivement un contact, latéral, entre les deux hommes, les images sont sans doute moins évidentes que le jugement de Damien Carrel.
Ces images renvoient à la 35e minute, lorsque le Brésilien de Sion, déjà en percussion, avait proprement plongé dans les seize mètres sous les yeux de l’arbitre. Pas abusé par la scène, Damien Carrel n’avait pas bronché. Mais il n’avait pas non plus brandi un carton jaune pour simulation. Un encouragement pour recommencer? Le penalty sévère obtenu dix minutes plus tard, aura donné raison à Leo. Puis à Lafferty qui transformera.
Mené au score, Servette a alors tout tenté en seconde période. Mais le côté «un peu léger» dans les seize mètres n’a pas permis aux Genevois de revenir au score, ni Tréand, ni De Azevedo, ni Karanovic ne convertiront leurs occasions. C’est au contraire Sion, en rupture, qui allait profiter d’une largesse. En surnombre, la défense servettienne laissait toutefois Marques centrer et c’est encore Leo qui surgissait, devant un Schneider attentiste et coupable.
La messe était dite. Servette doit continuer le travail. Il en a.
Renforts nécessaires
U Enseignement du match d’hier: avec la blessure de Kusunga, Diallo est entré sur le terrain (78e). Cela signifie donc que Servette a désormais une licence en moins pour les renforts nécessaires de cet hiver. Les Genevois n’ont plus que deux places à disposition, ils n’auront donc pas le moindre droit à l’erreur au moment de renforcer le contingent. Un besoin impératif si Servette veut avoir une chance d’éviter la relégation.
Le président Quennec cherche donc activement des financements pour cela. De son côté, Sébastien Fournier a déjà établi le profil de joueur qu’il souhaite. Il a même déjà une liste avec quelques noms dessus. On sait par exemple que Sadiku, l’Albanais de Lugano, en ferait partie.
Servette – Sion : 0-2 (0-1)
Stade de Genève, 11 923 spectateurs.
Arbitre: M. Carrel.
Buts: 45e Lafferty (penalty). 77e Léo.
Servette: Barroca; Routis, Kusunga (78e Diallo), Schneider, Ruefli; Pont (55e DeAzevedo); Tréand, Kouassi, Pasche, Steven Lang; Eudis (78e Karanovic).
Sion: Vanins; Sauthier, Vanczak, Dingsdag, Bühler; Margairaz, Basha, Marques (92e Adao), Crettenand (66e Gattuso); Léo, Lafferty (85e Wüthrich).
Notes: Servette sans Ramizi (suspendu), Baumann, Gissi, Moubandje, Pizzinat et Esteban (blessés), Sion sans Serey Die (suspendu), Yoda et Lacroix (blessés).
Avertissements: 45e Kouassi. 93e Basha. 43e tir sur le poteau de Léo.
Daniel Visentini
Le foot cela tient a pas grand chose,il y aurait put avoir
1a o pour nous,et c’est le contraire avec ce péno bien
sévère,hélas on ne peut pas refaire l’histoire.
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