Brésil-Italie à Genève, c’est le début d’une nouvelle ère pour le Stade (TDG, vendredi 21 décembre 2012)

stade Genève

Le 21 mars, Genève accueillera un match de prestige entre les deux équipes les plus titrées de l’histoire, le Brésil et l’Italie. Un spectacle obtenu par le président de Servette, Hugh Quennec, qui ne néglige pas non plus l’exploitation du stade. Car cette fois, il n’y aura pas d’intermédiaire, et c’est la caisse du Servette FC qui pourrait profiter de l’événement, avec une nouvelle entité, Genève Sport. Explications.

Brésil-Italie à Genève, c’est le début d’une nouvelle ère pour le Stade

Le 21 mars 2013, un match exceptionnel entre les deux géants du foot mondial illustrera la volonté de Hugh Quennec d’utiliser l’enceinte

Ce n’est plus qu’un secret de Polichinelle: au soir du 21 mars 2013, toute la planète foot aura les yeux rivés sur Genève. Ce soir-là, les deux sélections les plus titrées de l’histoire se donneront en spectacle, pour un match dont le prestige, forcément, dépasse largement le cadre amical de la rencontre. Brésil et Italie, c’est neuf sacres en Coupe du monde et la simple idée de voir ces deux nations, au complet, en découdre au Stade de Genève aurait encore relevé de l’utopie il y a peu.

Il faut croire que Hugh Quennec a de la suite dans les idées. L’homme – soutenu par des partenaires – a déjà sauvé Servette, il s’apprête à le renforcer durant la pause afin de tout mettre en œuvre pour éviter la relégation (pas une mince affaire), mais il ne néglige pas non plus l’exploitation du stade, héritage de la «gestion» Pishyar. Autant dire que le coup d’éclat réussi avec le Brésil-Italie au programme est à la hauteur des ambitions de développement que le président du Servette FC (dont la SA gère le stade) veut nourrir.

Villes anglaises recalées

Genève a sans doute déjà été le théâtre de grandes rencontres amicales, comme Argentine-Angleterre pour ne citer qu’elle. Sauf qu’à l’époque, le stade fonctionnait comme simple réceptacle de la manifestation. Un organisateur louait l’endroit, prenant pour lui les charges financières inhérentes mais aussi, bien sûr, les bénéfices. Le Brésil-Italie du 21 mars prochain va inaugurer une nouvelle ère. Plus d’intermédiaires désormais pour ce type de manifestation: c’est la SA du Servette FC qui s’est débrouillée, via Quennec et ses contacts, pour finaliser l’accord.

C’est le premier exploit. Car beaucoup d’autres villes faisaient les yeux doux aux deux sélections qui avaient décidé de jouer en terrain neutre. Genève a ainsi damé le pion à Londres et Manchester (City et United étaient sur les rangs, un des grands clubs de la capitale aussi)! Un petit miracle? «Un bonheur, explique Hugh Quennec. J’ai la chance d’avoir plusieurs amis qui sont des fous de foot et qui ont des relations. C’est grâce à eux que nous avons pu entrer en contact pour l’organisation de ce match. Nous avons discuté avec Pitch international, une société qui gère les droits de la sélection brésilienne pour dix ans. Plusieurs facteurs ont sans doute joué. Je crois que notre projet et le fait d’être à Genève, une belle ville qui attire avec beaucoup d’atouts, ont aidé. Cela a été complexe, mais tout était très professionnel durant les négociations.»

Oui, l’investissement financier existe. Parce que le Brésil ne se déplace pas gratuitement, pas plus de l’Italie d’ailleurs: il faut négocier un tarif, partager les recettes de billetterie, les droits TV, etc. La Seleçao auriverde et la Squadra azzurra ont un prix, dont il faut s’acquitter. Mais la venue des deux «monstres» générera évidemment des profits. «C’est vrai, il y a un coût, souligne Quennec. Mais il y aura des bénéfices, à moins que le stade ne soit vide ce soir-là… Notre volonté, c’est que tout soit parfait. Pour qu’à l’avenir le Brésil revienne régulièrement jouer à Genève.» Selon ce qui se murmure déjà, il en coûtera près de 2 millions de francs pour que Brésiliens et Italiens se produisent à Genève. Mais entre les recettes de la billetterie et les droits TV, l’organisateur pourra dégager un bénéfice.

Servette pas oublié!

«Le bénéfice sera intégralement reversé au Servette FC, assure déjà le président Quennec. C’est déjà prévu. Mais ce Brésil-Italie, c’est aussi une manière de montrer Genève comme une place qui compte sur la carte géographique du football. C’est important pour le futur et ce que nous souhaitons mettre en place en termes de structure pour entretenir et développer tout cela.»

En fait, une nouvelle entité, qui œuvrera pour la SA du Servette FC (qui exploite donc le stade), va voir le jour. «Cette nouvelle société s’appellera Genève Sport et j’en serai le président, explique Hugh Quennec. Elle sera dirigée par Michael Tonge, qui officiait avant au marketing de l’UEFA. Il sera assisté de deux autres personnes. L’objectif est d’utiliser le Stade de Genève, en organisant ce genre de match de prestige mais aussi avec d’autres moyens, des séminaires, des services offerts aux entreprises intéressées. Pour ce qui est des concerts (Springsteen le 3 juillet), c’est différent, nous avons des partenaires qui prennent en charge cela car c’est spécifique. Mais il y aura par exemple Oyonnaz-Lyon en rugby en avril et nous voulons aussi mettre sur pied un jour un Genève-Servette – Fribourg-Gottéron au Stade. Sans oublier le Suisse-Chypre éliminatoire de juin, que nous espérons voir se dérouler ici.»

Tout un programme, dans la foulée de ce Brésil-Italie à venir.

Daniel Visentini

30 millions pour terminer le Stade!

U Brésil-Italie, du rugby, un concert du boss Springsteen, Suisse-Chypre demandé, un derby entre Aigles et Dragons: Hugh Quennec veut absolument exploiter, comme il se doit, l’outil-stade. C’est bien. Mais il sait aussi que l’enceinte genevoise a besoin d’être accueillante, fonctionnelle, performante pour être vraiment attirante. Et là, force est de constater que bien des finitions, nombreuses et d’importance parfois, font défaut.

«Il y a beaucoup de travaux à effectuer pour que tout soit en ordre, lance Quennec. On peut faire vivre ce stade, attirer des grandes équipes sur le nom de Genève. Mais il faut une infrastructure à la hauteur derrière. Or il y a tant de choses à faire pour vraiment finir ce stade qui ne l’est pas, au fond. Des détails, comme les toilettes, le chauffage, des travaux encore à effectuer, bref tout ce qu’il faudrait pour que l’enceinte soit comparable au Stade de Suisse ou au Parc Saint-Jacques. Au total, il faut bien se rendre compte que cela représente un investissement de 30 à 50 millions de francs pour vraiment terminer le Stade de Genève. Il faut le dire.»

Hugh Quennec est déjà en contact avec les milieux politiques et veut les rendre attentifs à ce projet de développement. «Je crois qu’une somme de 30 millions est possible à dégager entre le secteur public et le secteur privé, je suis en contact avec des investisseurs, assure-t-il. C’est un effort à fournir, mais c’est indispensable pour le futur et le projet que je veux mener pour Servette et pour Genève.»

Il ne faut surtout pas confondre le constat sérieux établi par Quennec et les jérémiades de Majid Pishyar, son prédécesseur, il n’y a pas si longtemps. Le nouvel homme fort du sport genevois a les pieds sur terre, un projet, des partenaires financiers privés et il souhaite un dialogue pour dégager des solutions. Une chance à saisir pour que le Stade de Genève devienne ce qu’il aurait dû être dès le début: un lieu convivial et performant, l’une des forces de Genève. D.V.

L’article en pdf : tdg21decembre2012

26 réflexions sur « Brésil-Italie à Genève, c’est le début d’une nouvelle ère pour le Stade (TDG, vendredi 21 décembre 2012) »

  1. « Le bénéfice sera intégralement reversé au Servette FC, assure déjà le président Quennec. »

    En voilà une belle nouvelle! Sachant que les bénéfices seront revesersés directement au club il est à parier que bons nombres de servettiens se rendront au stade! Enfin, s’il reste des places!

    A ce sujet, comme c’est le club qui gère directement l’événement, il faut absoluement que les abonnés puissent bénéficier en priorité de l’achat des billets! Ce serait dans la logique des choses…

    Mais sinon Bravo Hugh, good job!

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    1. oui excellente nouvelle!
      On voit le côté sérieux et sain de Quennec!
      Pas comme avec Pyshiar avec lequel on se demandait si les décisions qu’il prenait étaient pour le bien du club ou non..

      Si les abonnés sont prioritaires pour acheter les billets, ça serait très intelligent: remercier les abonnés malgré une saison pourrie et ça ne leur coûterait rien!

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      1. Hallucinant !!!!
        Pour ce prix, on peut voir des matches à enjeu bien plus intéressant en Europe…

        Bref, je n’y vais, c’est clair à moins que les abonnés reçoivent une réduction, ce qui m’étonnerait fort …

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  2. Excellente affiche, mais 80.- le billet le moins cher ?!?!?! Non mais sérieusement, ils nous prennent pour des pigeons ! Je suis sûr qu’avec des billets deux fois moins cher le bénéfice serait supérieur ! Le stade sera vide c’est sûr.

    Il faudrait envoyer cette info aux fédérations brésilienne et italienne pour leur dire que c’est inadmissible de payer une somme pareille pour un match amical.. J’ai payé moins cher pour un match de l’Euro 2008 !

    Bref c’était mon coup de gueule avant la fin du monde… ou pas.

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  3. Moi le prix ne me choque pas, allant régulièrement voir des matchs un peu partout en Europe, les tarifs sont souvent comparable.

    Il ne faut pas oublié les droits Tv, payement des fédérations (bresil et Italie, qui sont dans les plus chères du monde) et tout ce qui va avec…

    C’est sérieusement un tarif normal pour ce genre de match

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    1. c est le bon prix pour des vaches a lait comme nous les bons Suisses !!! C est connu que ici les grande marques se font plus de marges ( l oreal , h&m, etc … )
      PLeins le cul de me faire enculer pour tout !! Pour un match amical je vais pas mettre 150 ! si ca se trouve les mecs il courent meme pas !! grand foutage de geule !!!

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      1. Hélas le foot sport populaire est un terme qui n’est
        plus adapter depuis longtemps a notre époque.De
        toute manière avec tous les nombreux italiens et
        brésiliens qui habitent en suisse romande le stade
        sera plein,pour eux voir la squadra ou la sélécao n’a
        pas de prix.

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      2. Plus un stade fait le pleins, plus le prix augmente, c’est ce qu’on appel le marcher de l’offre et de la demande.

        Et croyez moi que le bresil ne vient pas passer des vacances en suisse, ils préparent leur mondial et chaque joueur joue leur place.

        Voir neymar et balotelli, lucas mourra et el sharaawy, etc, ça n’a pas de prix

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  4. Le bénéfice va sans la poche du SFC.
    Alors on arrête de rouspéter en pensant au prochain attaquant que ça nous permettra de financer, ok ?!?

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  5. Je vous signale que les billets en Tribune pour le match Servette-Thoune se vendaient à CHF 70. Pour un match d’un faible niveau dans un froid glacial.

    Qu’est ce qui devient Louis? On l’entend plus sur le site.

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  6. le prix est tout a fait normal. c’est vrai que c’est cher pour un match de foot, mais c’est une affiche extraordinaire, même si match amical. d’après ce que j’ai lu, il semblerait que le brésil demande 2 mios et l’italie plus de 1 mio. faites le calcul, diviser par 30.000 places , cela fait deja une moyenne de 100 francs par place a payer aux deux equipes.
    le match sera surement de bonne qualité. et il y aura de l’ambiance, car beaucoup d’italiens de suisse et ailleurs viendront, ainsi que des bresiliens de la region qui meme fauchés paieront le prix.rappelez vous d’un certain argentine-angleterre il y a 5-6 ans dans ce meme stade, c’etait amical, mais d’un tres haut niveau.
    je suis certain que le stade sera plein, et tant mieux car le benefice ira dans la poche de notre équipe.

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  7. Je suis aller voir un match amical Suisse-Brésil à Bâle, inauguration du 3ème étage sauf erreur, pour 180 Frs (2ème catégorie) je me suis retrouver derrière un poteau, j’ai du suivre le match depuis la buvette, le billet le moins cher était de 110 ou 120 Frs, je ne suis plus sûr.

    Donc, le prix est tout à fait correct pour ce genre d’évènement.

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