Jari Litmanen: «J’ai failli signer à Neuchâtel Xamax, à l’époque» (TDG, samedi 12 janvier 2013)

Le Finlandais sera l’une des attractions du match de gala de ce soir lors du Genève Indoors

Le meilleur footballeur finlandais de l’histoire attirera bien des regards aux Vernets, ce soir, lors du match de gala du Genève Indoors. Jari Litmanen, c’est un joueur qui a peut-être bientôt 42 ans, c’est vrai, mais c’est surtout l’assurance d’avoir sous les yeux un footballeur d’exception qui n’a pas encore mis un terme à sa carrière!

Entre souvenirs et présent, le Finlandais refait l’histoire, son histoire. En savourant.

Jari, vous avez bientôt 42 ans, mais vous êtes encore engagé avec HJK Helsinki. Allez-vous disputer une nouvelle saison?

Justement, je dois encore me décider. La saison dernière, j’ai été opéré du genou en janvier. Tout s’est bien passé. Mais quand je suis revenu, il n’y avait plus que deux mois à jouer dans la saison. Je n’ai donc pas repris. Maintenant, il va falloir prendre une décision. Une saison, c’est des entraînements, des efforts, j’ai 42 ans, c’est vrai. Mais c’est aussi le football, que j’aime. Tout est encore ouvert. Et en attendant, je me réjouis d’être à Genève et de retrouver plein d’anciens adversaires pour ce gala.

D’autant plus que vous connaissez la Suisse: au début de votre carrière, vous avez tapé à la porte de plusieurs clubs européens, dont Neuchâtel Xamax en 1992…?

Oh oui, je m’en souviens. C’était Roy Hodgson qui entraînait, il y avait un contact, il était intéressé. Le problème, c’est que je devais faire mon service militaire en Finlande et qu’il me restait six à huit mois à accomplir. Le temps d’effectuer mon temps, Hodgson n’était déjà plus l’entraîneur de Xamax. J’ai donc failli signer à Neuchâtel, mais cela ne s’est pas fait…

A la place, vous avez été recruté par Ajax. Pour une aventure de neuf ans avant tant de succès…

Oui, j’ai eu de la chance. Ces années à Amsterdam ont été magnifiques pour moi et pour l’équipe. Un grand club qui m’a donné beaucoup. J’ai connu une victoire en Ligue des champions, une finale perdue aussi. Mais tant de bons souvenirs.

Justement, quand vous regardez dans le rétroviseur, vous devez être fier?

Pas mal pour un petit footballeur finlandais, oui. Après Ajax, j’étais à Barcelone, entouré de grands noms du foot. Puis je suis allé à Liverpool. Liverpool: le club dont j’étais fan quand j’étais gamin. Je suis chanceux d’avoir vécu tout cela et c’est ce que je me dis quand je jette un regard sur ma carrière. C’est un joli voyage qui a commencé en Finlande.

Un voyage écrit dans vos gènes, avec un papa et une maman qui ont tous deux été de très bons footballeurs…

Oui, c’est vrai. Le football a toujours tenu une place importante dans la famille, dans ma vie, depuis que je suis tout petit. Mais voilà, maintenant, je vais devoir prendre une décision. Le championnat commence en avril chez nous. J’ai encore un peu de temps pour me décider…

Daniel Visentini