Geoffrey Tréand: «Thoune? C’est le match qu’il faut gagner» (TDG, samedi 16 février 2013)

En déplacement dimanche dans l’Oberland, Servette est condamné au succès. Le Français ne s’en cache pas

TDG 16 février 2013

La neige qui a envahi les Evaux rend le décor d’une infinie tristesse. Cela va de pair avec la saison du Servette FC, englué à sa place de lanterne rouge de Super League. Rejetés à sept points de la 9e place, synonyme de maintien, les Grenat n’ont plus le moindre droit à l’erreur. A tel point que, demain à Thoune (16 h), seule la victoire comptera. Tout autre résultat pourrait avoir de très lourdes conséquences.

Il ne faut en effet pas se leurrer, même si 51 unités restent en jeu, les protégés de Sébastien Fournier ne feront pas carton plein ce printemps. Geoffrey Tréand, qui a connu les moments difficiles avec Neuchâtel Xamax et Sion la saison dernière, est bien placé pour analyser la situation actuelle.

Geoffrey Tréand, Servette se déplace dimanche à Thoune. C’est l’opération «vaincre ou mourir»?

C’est clairement le genre de rencontres qu’il faut gagner! On ne peut même pas affirmer que c’est un concurrent direct tant nous en sommes loin au classement. Mais, si on veut justement que les Oberlandais le deviennent, il va falloir s’imposer.

Vous croyez vraiment au maintien?

Oui, bien sûr. Servette a une chance de se sauver s’il négocie parfaitement les matches couperets comme celui de dimanche. Nous ne devons nous occuper que de nous, donc je ne parlerai pas de nos adversaires. Nous avons du boulot pour y parvenir, mais le coach a une superbe mentalité, c’est un gros travailleur. Au risque de me faire chambrer, je peux vous annoncer que je suis à 120% derrière lui. Je partage ses valeurs.

La défaite contre GC la semaine dernière n’a pas rassuré…

Nous avons montré de la solidarité, de l’engagement. En faisant match nul, nous aurions matérialisé cet état d’esprit. D’avoir perdu 0-1 fut donc décevant, mais, derrière le résultat, il y a pas mal de choses positives. On sait de toute manière que ce n’est pas contre cet adversaire que les points sont vitaux.

On peut regretter une certaine frilosité servettienne…

Ce n’est pas forcément en jouant avec deux attaquants que l’on va être plus performant. Le football est un travail d’équipe. Dans chaque partie du terrain, il y a un combat. Si tu en gagnes moins que la moitié, tu es acculé en défense. C’est ce qui s’est passé contre le leader. Nous manquions qui plus est de sérénité lorsque nous avions le ballon.

A Zurich, en novembre dernier (victoire 0-2), vous aviez été plus convaincants…

Pour moi, c’est notre match référence de la saison. Les deux équipes avaient eu des occasions puis nous avions naturellement pris l’ascendant sur le FCZ. Ce soir-là, Servette s’était montré solide et efficace. C’est exactement ce que l’on doit chercher à reproduire pour s’en sortir.

Est-ce que vous évoquez la relégation dans le vestiaire?

Franchement, non! Je pense que chacun l’a dans un coin de sa tête mais ce n’est absolument pas un sujet de discussion. Nous n’en voulons pas!

De l’extérieur, on a l’impression que ce Servette 2012-2013 est trop gentil, qu’il manque de fortes têtes, de leaders…

Etre un leader est quelque chose qui vient avec l’expérience. Or, dans notre vestiaire, rares sont les joueurs à avoir disputé plus d’une cinquantaine de matches de Super League. Aucun d’entre nous, de par ses performances, ne peut se permettre de faire la leçon. Aujourd’hui, chacun doit se prendre en mains, doit prendre ses responsabilités et faire son boulot avant de vouloir aller voir chez les autres. Tel est le chemin à suivre.

Arnaud Cerutti

TDG 16 février 2013 1

Omar Kossoko recruté. Quelle perte de temps!

Eric Mouloungui n’ayant pas satisfait à la visite médicale passée jeudi, Omar Kossoko est donc la dernière recrue grenat de l’hiver. L’attaquant français a signé hier pour six mois avec option.

Sur ce coup-là, disons-le, la «cellule recrutement» – mais existe-t-elle? – du Servette FC s’est fourvoyée. Alors qu’elle avait Kossoko sous la main au mois de janvier déjà, elle a tellement attendu qu’elle s’est finalement privée d’un renfort pour les deux premières journées du 2e tour!

Les dirigeants grenat avaient fait un enfant dans le dos de Kossoko en tentant – en vain – d’obtenir le prêt d’Ishmael Yartey (Sochaux). Puis, mardi, ils se frottaient les mains d’avoir trouvé le renfort idéal en la personne de Mouloungui. Hélas, l’ex-attaquant de Strasbourg et de Nice est encore blessé!

Du coup, le SFC – qui avait jusqu’à hier pour engager un joueur – a écrit un scénario ubuesque en raperchant Kossoko. Formé à Amiens et passé par Auxerre, celui qui portera le numéro 10 était allé effectuer un essai en Angleterre (Crystal Palace) début février. «Je me réjouis d’aider Servette», lance-t-il.

Décrit comme rapide et technique par Sébastien Fournier, ce gaucher est certainement moins fort que ne l’est Mouloungui, mais aussi moins fragile. Sous les feux des projecteurs en France pour avoir critiqué ses coéquipiers sur Internet durant son époque auxerroise, Omar Kossoko – qui ne jouera pas demain – doit montrer qu’il est davantage un véritable renfort qu’un simple plan B!

A.CE.

Dribbles

Arrêter la série Depuis son retour en Super League, le Servette FC a affronté le FC Thoune à six reprises mais n’est jamais parvenu à le battre! Pis, les Grenat se sont inclinés à cinq reprises. «Ce ne sont que des statistiques, répond Geoffrey Tréand. Ce qui m’intéresse, c’est le match de dimanche.»

Entrée en matière Thoune débutera officiellement son année contre les Genevois. La semaine dernière, son match contre Saint-Gall avait en effet été renvoyé en raison de la neige.

Nouveau coach En première partie de saison, Thoune avait à chaque fois affronté le Servette FC avec un entraîneur différent. Après Bernard Challandes et Mauro Lustrinelli, c’est désormais l’ancien défenseur international Urs Fischer qui officie sur le banc bernois.

La recrue Berat Sadik, 26 ans, aura la lourde charge de faire oublier Anatole Ngamukol – parti à GC – à la pointe de l’attaque thounoise. Finlandais d’origine macédonienne, ce grand gabarit a brillé au HJK Helsinki. Il a déjà évolué en Allemagne et en Belgique. A surveiller! A.CE.

2 réflexions sur « Geoffrey Tréand: «Thoune? C’est le match qu’il faut gagner» (TDG, samedi 16 février 2013) »

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.