
Avant le Servette – YB de ce soir (19 h 45), le portier grenat raconte son histoire. Rencontre avec le plus discret des Servettiens

Les trajectoires sont parfois curieuses: qui mieux qu’un gardien de but pour en mesurer tout le sel. Qui mieux que Joao Barroca, le portier du Servette FC, pour se pencher sur son parcours, atypique, surprenant, édifiant. De lui, on connaît surtout le calme et la discrétion, une nature réservée, presque timide. On sait aussi sa forte présence dans la cage servettienne, pour alimenter la dichotomie. Mais qui est vraiment Joao Barroca?
A la veille d’un Servette – Young Boys, ce soir au Stade de Genève (19 h 45), qui peut ramener les Grenat à un point de Lausanne en cas de victoire, il faut parler avec le gardien portugais. Il se prête à l’exercice, rangeant de côté ses appréhensions, prêt à lever malgré tout le voile sur sa personnalité. A 26 ans, Barroca sait qu’il doit faire face, partout. Et surtout dans les buts de Servette, lors des cinq dernières journées.
Joao, ressentez-vous une pression particulière, Servette ne pouvant se permettre la moindre erreur et vous encore moins?
Je ne dois pas faire de bêtise, c’est vrai, mais c’est comme cela à chaque match. Et puis cette responsabilité-là me plaît. Gardien, c’est un rôle important dans une équipe, c’est toujours un peu spécial, à part. Parce qu’en fait, on doit éviter ce qui est l’essence même du football: marquer.
Avez-vous toujours été gardien de but?
Non. En fait, j’ai commencé devant, à 12 ans. Mais après un ou deux mois, l’entraîneur a vite vu, et moi aussi d’ailleurs, que ce n’était pas fait pour moi. Alors comme il n’y avait qu’un gardien dans l’équipe, il m’a proposé de me reconvertir dans les buts. Cela ne m’a fait ni chaud ni froid. Je voulais surtout rester avec mes amis. En fait, je n’aimais pas le foot.
Racontez-nous ça: comment ne pas aimer le foot et devenir joueur professionnel?
C’est simple: jusqu’à 12 ans, je faisais de l’athlétisme. Personne dans ma famille ne jouait au foot. Et puis un jour, le petit club de Mealhada a créé des équipes juniors. Tous mes amis se sont inscrits dans une équipe et je me suis retrouvé tout seul. Alors six mois après, je les ai rejoints.
Vous vous êtes donc mis au foot par accident…
Oui, c’est un peu ça. Je n’aimais pas le foot, mais je voulais rester avec mes potes. Jamais je n’ai rêvé à ce moment de devenir footballeur professionnel. C’est après que les choses sont venues. Vers 17 ans, quand certains me disaient que j’avais des qualités, que je pouvais faire une carrière.
Quelles étaient les qualités déjà repérées à l’époque?
On parlait de bons réflexes, d’une tranquillité naturelle. Et puis le travail. Beaucoup de travail. Pour m’améliorer. J’ai sans doute plus travaillé que je n’avais de qualités intrinsèques. Certains de mes coéquipiers étaient bien plus talentueux que moi. Mais j’avais la persévérance pour moi.
Pour quelqu’un qui n’aimait pas le foot, c’est presque étrange…
Oh, mais ça n’a pas duré. J’ai changé. Maintenant, le foot, c’est ma vie. C’est marrant quand on y pense… Mais aujourd’hui, si un jour il y a dix matches de foot à la TV, je vais tout faire pour les regarder tous en étant attentif à tout, mais davantage encore aux gardiens. Pour voir comment ils se comportent, se positionnent. Et après j’y pense.
On devine un Joao Barroca très cérébral, justement.
C’est le cas. Je pense et repense à tout, tout le temps, vie privée ou vie sportive. Après un match, je me repasse le match en boucle dans ma tête, toutes mes interventions. J’analyse, j’y pense durant les deux jours qui suivent. Sans cesse.
Et tout ça toujours dans la plus grande discrétion, votre trait de caractère principal?
Je suis comme cela, je l’ai toujours été. Peut-être pour me défendre des agressions extérieures, pour me défendre de la vie… Il n’y a finalement que sur le terrain que je suis un autre. Que je m’ouvre. C’est le rôle d’un gardien.
Quoi qu’il arrive, vous avez déjà prolongé votre contrat de trois ans. Pourquoi?
Il y a eu une première discussion en janvier. Et puis plus rien jusqu’à dernièrement. Entre-temps, j’ai eu des contacts avec des clubs de Super League et aussi au Portugal. Mais j’ai attendu. Parce que je crois au projet du président et que j’ai confiance en Fournier. Et que Servette a une histoire, que l’on sent en étant là.
Daniel Visentini
En direct du vestiaire
Blessés Servette est privé de Lang. Pasche est incertain. A Young Boys, Costanzo est suspendu, Affolter est incertain et Spycher pourrait faire son retour. Des M21 seront appelés en renfort, dont Hélios Sessolo, le Genevois.
Le programme Lausanne a deux matches d’avance actuellement. Le programme? Pour Servette: reçoit YB, reçoit Sion, va à Saint-Gall, va à Lausanne et reçoit Lucerne. Pour Lausanne: reçoit Lucerne, reçoit Servette, va à Grasshopper.
Les cartons Pasche et Kouassi (7 jaunes) ainsi qu’Eudis (3) sont sous la menace d’une suspension.
Servette-Sion Ce sera mercredi. Les billets achetés pour le 27 avril restent valables. Des billets d’invitation, seuls ceux offerts par la Tribune de Genève lors de l’opération «objectif 15 000» (secteur G) sont aussi valables. D.V.
bravo Barroca
go for it
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@ GrenatDC & Coe,
tout d’abord, mes meilleurs vœux de prompt rétablissement à notre Prince charmant et de patience à sa sérénissime moitié.
Ensuite, félicitations pour votre succès face à Thoune !
Rentrant à l’instant de ma croisière, c’est fou ce qu’on s’y amuse, malgré que l’on soit encore à des années lumières de notre cirque préféré, je découvre les derniers épisodes d’Octodure vice.
Je m’excuse donc de dévier du sujet initial, mais j’aimerai donner mon avis même si certains le connaissent déjà.
Même si on peut estimer, à plus ou moins juste titre, que les torts sont partagés, je regrette que CC ait attendu aussi longtemps pour réagir. Quand un joueur signe à Sion, personne ne l’y oblige. Il sait parfaitement où il met les pieds et à qui il a affaire. Se réfugier sans cesse derrière l’excuse de la pression engendrée par président, certes omnipotent, ne tient pas ou plus la route. Lorsqu’on signe en Valais on sait pertinemment que CC rime avec passion, pression et excès. On sait aussi qu’on a la chance d’évoluer dans un milieu favorable à cette passion et que le président se plie en quatre pour satisfaire à toutes les exigences plus ou moins fondées. Les installations sont impeccables, hôtel transformé en outil de travail performant, ancienne biscuiterie de plus de 1000 m2 complètement rénovée en salle de fitness, sauna, salle de sable, et chambres pour les stagiaires. Sans compter les terrains, gazon et synthétique, refaits à neuf à Riddes, ou aménagé spécialement pour l’équipe fanion uniquement à la Porte d’Octodure, etc… En Suisse, seuls Bâle et YB bénéficient de cadre de travail aussi structuré et complet. Ces mêmes bénéficiaires n’ont qu’un seul et unique souci en tête; faire au mieux leur job dans d’excellentes conditions. Et c’est là que le bât blesse vilain !
Ces pseudos-divas ont consommé la bagatelle de 6 coachs rien que pour cette saison, qui dit mieux ? Même le brave Gattuso, qui faisait pourtant l’unanimité autour de lui paraît-il, s’y est cassé les dents. A qui la faute ? A des énergumènes dénués de toute conscience professionnelle, sans le moindre sens critique, sans la moindre remise en question si ce n’est le choix du coach. Et cela systématiquement. Un exemple parmi tant d’autres. Munoz, qui connait un bon bout sur la question footballistique, s’est permis, à juste titre, de laisser de côté Vanzcak, alias Monsieur pieds carrés, car il le jugeait beaucoup trop limité dans ses apports offensifs sur les côtés. Ce que nombre d’observateurs avaient déjà remarqué depuis longtemps. Résultat ? Le vestiaire a eu la peau de l’Espagnol. Conséquences; le Hongrois a retrouvé sa place, ne marque plus de la tête et est complètement dépassé dans sa tâche défensive. Une vraie calamité, à l’image d’un Dingdong ou d’un Adailton en charnière centrale, complètement incapables d’assurer le strict minimum syndical. Idem pour la star à Bühler, plus doué pour geindre au micro après chaque défaite que pour élever le piètre niveau de son jeu.
CC s’est rendu compte qu’on le menait par le bout du nez et, surtout, que le vestiaire avait été pris en otage par les cadres de l’équipe. Et cette fois il a pris le problème par l’autre bout, le bon, d’où une incompréhension générale à l’auspice des aveugles,
dont bien des supporters bornés, voire simplets, le peuplent….
Comme Princeigor, Rams, Juliancaramba ou une bonne partie de vous ont pu le constater lors de votre pèlerinage valaisan, et il n’y avait pas besoin de lunettes, le niveau de jeu de cette équipe est affligeant, dépasse tout entendement en regard de l’effectif proposé et grassement rémunéré par CC. Et cela s’est encore grandement dégradé depuis. C’est dire si on est tout proche du masque à oxygène….
Enfin, fini les roitelets qui se croient intouchables, qui ne pensent qu’à leur bien-être au détriment de l’éthique sportive, des objectifs leur employeur. Sans parler de l’immense foutage de gueule envers les parrains, les sponsors, le public, cet éternel cochon de payant et tous les bénévoles qui gravitent autour du club. Pour avoir passé à la loupe l’ADN de la plus grosse imposture que le foot valaisan ait porté en son sein, il m’est apparu qu’il était constitué d’Affliction, de Désert et de Néant !
Bref, je ne vais pas vous encrasser plus longtemps avec mes jérémiades, ce n’est pas le bon site. Désolé d’avoir fait concurrence à GrenatDC, au niveau de la longueur s’entend. Simplement je voulais vous faire part de mon avis personnel et vous donner un éclairage différent que celui qui met sans cesse en lumière CC et ses côtés obscurs. Pour autant je ne suis pas une groupie de l’Empereur.
Merci et bon week-end à tous
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La dernière phrase de Barroca est bien intéressante et montre que l’Histoire d’un club est un patrimoine immatériel, certes bien marginal par rapport au cash, mais qui joue néanmoins son rôle dans la vie d’un club et de ses joueurs.
Je suis d’autant plus content d’avoir consacré un chapitre à Barroca et à ses rares ( !) prédécesseurs étrangers dans les cages du SFC au cours de l’Histoire dans notre livre. Et puis, la photo de RAMS qui l’illustre vaut à elle seule le détour !
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Kossoko incertain…
http://www.servettefc.ch/fr/actualite/article-5125.html
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Il le fera rentrer en cours de jeu je pense. Après ça dépendra du résultat à ce moment là, j’espère que ce sera pas à la 80è minute…
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Tant que Pont ne joue! J’aime bien le type mais pas le joueur!
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Composition: Barroca, Moubandje, Kusunga, M’Fuiy, Rüfli, Pasche, Kouassi, Tréand, Vitkiviez, De Azevedo, Karanovic
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