2015, l’année du Servette ?

Rapide coup d’oeil sur l’année passée, et une réflexion teintée de désabusement et de folles espérances pour celle qui commence.

SFC 2015 question

2014, une année pour rien ?

On avait espéré ici que 2014 prolongerait l’automne en or d’une équipe grenat encore emmenée par Jean-Michel Aeby, ça n’a pas été le cas, et pas mal d’eau a coulé depuis sous le Pont du Mont Blanc. Des chamboulements, certains diraient une révolution, ont eu lieu en coulisses surtout dans le staff servettien, et à l’issue d’une année 2014 de hauts et de bas, le Servette FC se trouve dans une situation très similaire à celle d’il y a un an.

Les questions de l’époque valent toujours : « Comment continuer la série positive après l’interruption de mi-saison ? Comment( ré)intégrer les jeunes ? Comment pourtant renforcer encore le groupe et assurer des résultats solides pour jouer la promotion tout en construisant l’avenir ? Comment remplir ce satané Stade de Genève et redorer l’image du club auprès du Grand Public ? »

Les problèmes demeurent donc les mêmes, et il est difficile de ne pas se demander si 2014 a été une année pour rien… Pas de promotion, des problèmes internes, une équipe revue formée autour de nouveaux leaders et d’un peu plus de jeunes du centre de formation, un staff plutôt « british » avec de nouvelles méthodes, une nouvelle communication ; la reprise de cette saison 2014-2015 sonne comme un n-ième nouveau départ. S’ajoute à cela toujours la même incertitude financière qui fait beaucoup deviser depuis la trêve (cf. TdG du 23.12) et en tout cas sur laquelle le SFC ne communique aucunement.

Osons espérer, dans cette période de bons vœux et de résolutions, que ce nouveau départ d’il y a 7 mois soit enfin le bon. Celui qui verra la progression constante du club genevois, pour lui redonner sa place de leader en Suisse Romande (ce n’est pas insurmontable) puis… plus si affinité. On en est là !

Passion2

Patience + ambition ≠ passion

Patience et ambition ne font pas bon ménage. Elles ont égrainé tant bien que mal notre attente des derniers mois au détriment parfois de la passion. Les fous (comme moi) qui vinrent régulièrement au stade de Genève y venaient soutenir la belle jeunesse servettienne, parfois une certaine idée du football loin des milliards, ou plus simplement leurs couleurs et leurs ambitions de toujours. Résultat quelques bons moments (ex. les deux derniers derbies en championnat contre le LS) mais aussi de la frustration, celle surtout de l’inconstance. Une fracture même pour une bonne part des supporters, à peine trois mille en moyenne à domicile depuis l’été

Cooper doit faire ses preuves

Autant dire que si le club, actuel 3e de Challenge League à 4 pts du leader, survit au désabusement des supporters et à l’instabilité financière actuelle, il le devra à ses joueurs. Et peut-être encore davantage à Kevin Cooper et son équipe. Ses méthodes prometteuses n’ont encore pas prouvé qu’elles donnent un meilleur résultat que celles d’Aeby ou encore moins d’Alves. Et pourtant ce sont les meilleures séries de ces deux coaches que les Grenats et leur mentor devront viser pour assouvir les ambitions d’un Grand Genève en mal de Grand Football.

Jenkins encore plus

Le « Grand Genève », parlons-en… Le temps passe et le stade ne se remplit pas. Chaque histoire en coulisses et défaite à domicile semblent coûter plusieurs centaines de fidèles, alors que les victoires ne ramèneraient que quelques poignées d’invités.

Où sont les 190’000 habitants du bout du Lac ? Et les 400’000 du Canton ? Sans parler des 950’000 du fameux « Grand Genève »… Pas à la Praille en tout cas ! « Pas encore », croit peut-être encore l’ami Julian Jenkins qui a certainement pris le plus beaux challenges de sa vie en acceptant l’offre d’Hugh Quennec.
Le duo qui veut remplir le stade va devoir nous épater en 2015. Avec un peu plus que des slogans, de la couleur grenat et une nouvelle zone VIP.

I want you SFC

Et vous, vous ferez quoi pour le Servette FC en 2015 ?

De bons vœux et un fol espoir

Tout compte fait, 2015 sera sûrement l’année de vérité. Celle d’un Président Hugh Quennec parfois décrié et dans sa 4e année de fonction, et celle de Julian Jenkins et Kevin Cooper qui vont devoir faire preuve de résultats concrets dans le sportif évidemment, mais aussi dans le merchandizing et les entrées au stade; sans quoi les dernières gouttes de patience auront fini par éteindre la réserve de passion qui existait et sur laquelle les supporters grenat du monde vivent depuis 10 ans.

Même si le Père Noël ne reviendra pas de sitôt, souhaitons donc une année 2015 de progrès continu et de succès enthousiasmants aux équipes dirigeantes et sportives du Servette FC, autour d’une jeune génération prometteuse de joueurs qu’il faut préserver et développer à tout prix, et encadrer de façon stable et efficace. Allons donc – fonçons même – ainsi vers un printemps de folie, un été de rêve, et un nouvel automne en or. C’était possible il y a quelques temps, que cela le redevienne dès cette année !

Très bonne année en grenat à tous !
Go Servette go !

Ciao
Michel

PS: En 2015 comme ces dernières années, vous retrouverez régulièrement des comptes-rendus de matchs et quelques reportages sur L’album du Servette FC, un site partenaire des EdS.

10 réflexions sur « 2015, l’année du Servette ? »

  1. Bel article qui résume bien l’année écoulée.
    Pour ma part, j’espère que c’est bien des certitudes et des plans précis, plus que de l’espoir, qui anime les dirigeants et les joueurs pour donner leur 100% pour finir cette saison sans rien regretter. Du moment que tout le monde se démène sur et hors du terrain et que cela se voit, les résultats suivront (classement, public, investisseurs) car une équipe qui joue en dilettante n’attire personne…
    Je souhaite à toute l’équipe de progresser, de montrer un jeu qui donne envie aux spectateurs de (re)venir au stade et aux dirigeants de trouver des solutions pour régler les problèmes financiers du club.
    Bonne année 2015 à tous les grenats!

    J’aime

  2. La patience est la meilleure des vertus, dit-on! N’oublions pas que le FC Bâle est resté plus de 10 ans en LNB avant d’éclore est devenir ce qu’il est actuellement mais à l’époque avec un gros investisseur derrière, nommé Gigi Oeri…à un moment donné sans investisseur sérieux qui croit au projet cela risque d’être compliqué!

    J’aime

  3. N’oublions pas, mes chers compatriotes grenats, que c’est cette année que le Fc Bâle nous dépassera en nombre titre de champion.

    Nous deviendrons « seulement » le 3ème club suisse en nombre de titre. L’année s’annonce en partie bien mal…

    Désolé de mettre du blues!!!

    J’aime

  4. On ne peut pas se comparer à Bâle pour toute une série de raisons. Sans développer, en vrac :
    -le stade, qui nous coûte un bras (pas à Bâle)
    -le mécénat, qui se fait discret chez nous (ils avaient Oeri)
    -le public, qui boude (ils avaient, je crois, plus de 10’000 de moyenne l’année de leur promotion)

    Pour revenir à l’article, 2014 n’a servi à rien ? Pas d’accord. Le club s’est structuré (avec des décisions abruptes, impopulaires ou étranges, mais il a changé), Zubi a été mis à l’écart. On verra si cela paie ou non cette année.

    J’aime

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.