25 millions supplémentaires pour le Stade de Genève SFC, une Genferei de plus !

Près de CHF 25 mio, c’est le montant des rénovations et améliorations attendues pour terminer le Stade de Genève et le rendre accueillant et fonctionnel. Alors qu’il devait permettre de pérenniser le SFC pour un demi-siècle, c’est aujourd’hui le serpent qui se mort la queue…

De là à penser que le SFC doit réduire la voilure, et donc ses charges, en déménageant chez le voisin carougeois…

Coût renovation stade

Le Stade de Genève est, dans sa configuration actuelle, un gouffre à millions…pour le SFC. Alors qu’il n’en est même pas le propriétaire ! Pas fini, trop grand, actuellement quasiment jamais rempli de plus de 4’000 spectateurs, de nombreuses questions se posent et doivent trouver réponses.

On se souvient avec nostalgie du début de saison que le SFC avait dû jouer à Carouge pour permettre la réfection de la pelouse des Charmilles. A cette époque, la triplette Anderson, Renato et Sinval avaient mis le feu à la Fontenette qui n’a, depuis lors, jamais autant vibré. La réalité d’hier ne pourrait-elle donc pas être celle d’aujourd’hui ?

En effet, les chiffres donnent le tournis ! Jugez-en plutôt…

Rénovations et améliorations indispensables : 5.6 mio

Dans une Etude commandée par le canton de Genève (http://aists.org/sites/default/files/publication-pdf/131202_rapport-aists-stade-de-geneve.pdf), il faut CHF 5.6 millions afin que le SDG soit remis en l’état et puisse générer des revenus. Le montant des rénovations de premier ordre s’élève à CHF 2.9 millions  pour l’ajout d’un chauffage antigel et la rénovation des portes d’entrée et tourniquets qui répond aux exigences de la Swiss Football League (SFL) et de la Superleague.

La zone VIP, identifiée comme source potentielle de revenus, mais à ce jour partiellement inadaptée, est considérée comme prioritaire, tout comme le système d’éclairage dont la maintenance est actuellement rendue très difficile, doit aussi être rénové.

Le montant des améliorations jugées nécessaires est de CHF 2.7 millions. La plupart des dépenses identifiées relèvent de la zone VIP ainsi que de la zone médias dont l’importance en termes de relais d’image est primordiale.

Rénovations et améliorations souhaitables : 15.6 mio

Au total, CHF 15.6 millions seraient requis afin que le Stade de Genève soit modernisé et agréable pour tous.

Les rénovations de second plan se chiffrent à CHF 7.8 millions. Cette estimation est basée sur les chiffres indiqués par poste de dépense dans l’évaluation des coûts réalisée par le Servette Football Club 1890 SA et De Giuli & Portier Architectes SA.

Il s’agit principalement du changement des sièges spectateurs et VIP (5.5 millions CHF tout inclus). Cette étape semble incontournable dans un but de revalorisation du SDG. Une alternative consisterait à conserver les sièges existants et à ne changer que les coques en plastique, ce qui réduirait ce poste de dépense.

Les améliorations considérées comme secondaires s’élèvent à 7.9 millions CHF.

On peut souligner le fait que le montant de certains postes de dépense demeure indicatif et négociable tel que celui du rachat du contrat de câblage existant. Le coût indiqué (CHF 1 mio) correspondrait à la valeur des investissements qu’aurait faits Events Productions SA depuis la conclusion du contrat avec la FSG.

Par ailleurs, le modèle de financement d’un musée doit être établi afin que sa création puisse être considérée.

Et le football dans tout ça ?

La solution à trouver ne peut être que politique. Car le SFC ne peut supporter seul les coûts de fonctionnement d’un stade construit pour satisfaire les aspirations immobilières de nantis qui ont seuls tirés bénéfice de la construction du Stade de Genève. De deux choses l’une : soit l’Etat prend (enfin) ses responsabilités, soit le SFC déménage et on rase ce stade qui ne servira alors plus à rien pour personne. Un sacré beau gâchis.

Par le Prince Igor

64 réflexions sur « 25 millions supplémentaires pour le Stade de Genève SFC, une Genferei de plus ! »

  1. J’aime bien l’article qui détaille les investissements nécessaires. Par contre, la conclusion… si on rase la Praille, on peut dire adieu pour très longtemps à la SL, à moins d’aller jouer à la Pontaise.

    La Fontenette est homologuée au mieux ChL. Avec quelques travaux, on doit pouvoir jouer un peu en SL, mais grâce à une dégoration qui ne pourra durer longtemps.

    Et au vu de l’expérience désastreuse de la Praille, qui sera assez fou à Genève pour se lancer dans un nouveau projet de stade ?

    J’aime

    1. La Fontenette est homologué CHL. Après je sais pas ce qu’il faut vraiment de plus pour la SL mais ça doit pas être monstrueux quand tu vois le brügglifeld. En tout cas je pense qu’avec une dérogation en proposant certaines améliorations sur les 5 prochaines années ça doit le faire non?
      Mais peut-on quitter ce contrat de 32 ans de la Praille? Il me semblait que la clause qui pouvait nous libérer était de redescendre en ligue amateur, juste?

      J’aime

      1. Le vénérable Brüggli, c’est leur stade. Nous avons un stade homologué SL. Il faudrait donc raser la Praille pour avoir le droit de jouer à la Fontenette. De plus, Aarau joue avec une dérogation qui ne va pas durer éternellement. Tôt ou tard, il leur faut un stade aux normes. C’est la même chose qui nous attend si nous rasons la Praille.

        J’aime

  2. J’aimerais bien savoir pourquoi personne n’a jamais intenté un procès ou déposé une plainte pour cette consturctions non achevé et qui a couté 2x plus qu’escompté….La cours des comptes, elle sert à quoi !

    J’aime

  3. très bonne analyse, hélas comme je l’ai déjà dit les politiciens savent que le soutien populaire du sfc est très faible, voir les sondages de la tdg. la majorité pense que la meilleure solution est de raser le stade et de construire des logements. Comment attirer des sponsors en jouant à Carouge, Meyrin, Chêne etc.
    Malgré tout je veux encore y croire. Moi qui ai toujours soutenu HQ, je ne peux croire que, par exemple, il organise un repas de soutien où il demande FS 250,. aux supporters tout en sachant le club en faillite. En attendant tous au stade lundi contre Wohlen.

    J’aime

      1. C’est ahurissant!!!! Si les faits décrits dans le documentaire sont véridiques, c’est vraiment une république bananière notre cher république… Les politiques genevois sont responsables de la totale faillite du project Stade de Genève…

        J’aime

      2. Super Quentin !!

        Décidément le WWF fait tout pour casser tous les projets à Genève, c’est fou !

        Et Moutinot, un sacré escroc.. il a toujours été contre le club

        J’aime

      3. Laurent Moutinot, qui était clairement contre le stade selon ce documentaire, est maintenant le président de la fondation…

        Je trouve ça inquiétant…

        J’aime

  4. Merci pour le lien gontran!

    Tiens tiens, on retrouve cette somme de 2 millions pour l’entretien annuel afin de faire fonctionner le stade (dès 53:50). Le reportage a 10 ans, donc dire que HQ invente aujourd’hui ces chiffres est ridicule… D’un autre côté, ça donne au président plus de crédit, c’est juste dommage que les gens qui s’expriment dans la presse et autres médias sur le sujet parlent sans savoir et racontent des bêtises toutes plus grosses les unes que les autres. Du coup, c’est cela que retiendra le genevois lambda qui aura parcouru brièvement l’article et qui gardera ces informations erronées en mémoire (la plus souvent entendue étant la demande de subvention dans le but de payer des joueurs…).
    Vivement que cette fameuse « rencontre » ait lieu et qu’on soit fixés!

    Ps. Toujours pas compris pourquoi le club doit verser 150’000 CHF à la fondation du Stade et dans quel but??? Ils servent à quoi et qu’ont-ils fait concrètement depuis leur création?

    J’aime

    1. La fondation doit pouvoir tourner, elle a des frais. C’est dans ce but que le club lui verse cet argent.

      Quant au reste, content de voir que certains commencent à ouvrir les yeux. HQ est loin d’être parfait, mais il doit composer avec un très lourd héritage.

      Aimé par 1 personne

      1. Ok NF, mais que fait-elle concrètement (si tu le sais)? Voici ce qui est écrit dans sa description dans le registre du commerce:

        « Favoriser la pratique et le développement en général des sports athlétiques dans le canton de Genève, et plus particulièrement ceux pratiqués par le Servette Football Club, par l’aménagement des terrains et bâtiments dont elle sera propriétaire, acquérir les biens et droits immobiliers nécessaires à la construction et à l’exploitation du stade de Genève et à la réhabilitation du Centre sportif deBalexert, assurer la construction, le financement, la gestion et l’exploitation dans l’intérêt général et rechercher le financement du projet et établir que lacouverture des frais financiers et d’exploitation est assuré, au besoin avec des engagements financiers éventuels de l’Etat, conformément à la condition figurant à l’article 3, alinéa 1, lettre d, de la loi du 26 avril 1996 et sa modificati on du 19 juin 1997.  »

        De ce que j’ai pu lire depuis que Quennec a repris le club, il n’a jamais été fait mention que la FSG ait fait quoi que ce soit. C’est plutôt le club qui s’active dans tous les domaines cités ci-dessus…
        Donc à part encaisser un chèque, je me demande ce qu’elle a bien pu faire d’autre?

        Aimé par 1 personne

      2. Concrètement ? C’est le propriétaire du stade. Elle possède donc les actifs (le stade et le terrain) et les passifs (les hypothèques).

        On peut donc imaginer que leurs frais sont relatifs au paiement des intérêts avec quelques frais d’honoraires pour le président et quelques autres.

        PS : rien à voir. Dans le lien fourni par le prince Igor, il y a un budget prévisionnel (page 9, chapitre 5.2.1 Court terme). Les frais de fonctionnement tournent plutôt autour de 1,5 millions pour le stade, si ce budget est réaliste. Cela répond à la question de ce qui est inclus dans l’entretien du stade.

        J’aime

      3. Merci NF. Donc en gros on peut imaginer que le loyer que paie le SFC est utilisé pour:
        – payer le(s) employé(s) de la FSG (encore une fois, pour faire quel travail?)
        – rembourser les emprunts contractés par la FSG avant le contrat passé par MP (j’avais lu ça quand j’avais fais des recherches sur ce sujet)
        – autre?

        J’aime

      4. Il ne doit pas y avoir des salaires fixes à la SdG. Le gros montant doit provenir des intérêts. Et s’il y a des fixes, ce soit être du temps partiel. J’imagine plutôt des jetons de présence.

        J’aime

  5. HQ devrait envoyé ce film a un juge et attaquer la ville et tout ces menteurs qui ont fait passer leur petite copain avant l’intérêt de la communauté et du club….Proprement scandaleux toute cette histoire…me demande de combien se sont gonflé les comptes courant et épargnes de tous ces escrocs !

    J’aime

    1. Petit historique : c’est un ami qui bosse dans la video, pas du tout supporter du Sfc qui ma parler de se reportage! Apparement la Tsr avais retirer se reportage avant (diffusion! )

      J’aime

      1. @ Gontrand. Encore merci pour le lien. C’est vraiment intéressant.
        Sais-tu pourquoi le reportage a été retiré ?
        Il faudrait le diffuser maintenant.

        J’aime

      2. Le pourquoi donnerait peut ^etre la réponse a notre Quizz printanier 🙂 (je ne serais te repondre)
        Faudrais plutot savoir « qui » 🙂

        Film du pain et des jeux dispo sur Dailymotion

        Alllez Servette !

        J’aime

    2. Ravie de lire que certains comprennent un peu mieux l’historique de ce stade et qui sont les vrais responsables de cette situation.
      Faut pas flinguer HQ qui fait vraiment ce qu’il peut avec la 💩 qu’on lui a laissé. Les journalistes auraient pu investiguer un peu plus avant de démolir le Président, ils n’ont pas vu la vidéo du TP. Et bien sûr le public qui lit ces critiques ne va pas nous soutenir.
      Plus de 10 ans que ça dure. Yen a Marre !
      Genève réveille toi ! C’est pour l’avenir de plein de jeunes passionnés qui rêvent de jouer en grenat à la Praille.

      J’aime

  6. Il n’en reste pas moins que la façon d’agir de HQ n’est absolument pas en adéquation avec les us et coutumes helvétiques.
    Prendre en otages les joueurs,le personnel administratif,le staff technique et le conseil d’état n’est pas sérieux.
    Et il ne faut pas non plus occulter certains points du reportage
    concernant les actifs du SFC de l’époque qui étaient les joueurs sous Marc Roger (finalement tombés à zéro) et la façon HQ d’évaluer (vu l’opacité des comptes ceci au conditionnel) le montant réclamé de 6 mio aussi comme un actif.
    Depuis ce coup médiatique,silence radio vraiment assourdissant et très très inquiétant.

    J’aime

    1. Tout à fait d’accord dans la mesure où les compte de charges 1,8 millions et de profits 600’000 francs du rapport sont un mélange des comptes de la fondation et de ceux opaques duServette. Dès lors, le déficit de 1,1 million l’est aussi. Donc encore une fois où sont passés les 4,4 millions que réclame aujourd’hui HQ ?

      J’aime

      1. Et Visenti qui nous fait un virage à 180 degrés dont il a le secret…
        Espérons que d’autres du côté du conseil d’état fasse de même.
        D’ailleurs à ce propos, j’aurais bien voulu entendre Longchamp sur sa vision du futur du stade sans club résident…
        Après tout l’adage ne dit il pas que régner c’est prévoir ?
        Une dernière chose, n’est-on pas cencé avoir une ministre qui gère le département des sports ? Elle a piscine depuis un mois ou quoi ? Son silence depuis le début de l’affaire est assourdissant.

        J’aime

      2. Incroyable D. Visentini, lui qui connaît très bien le SFC, il n’a pas investigué pour en savoir plus. Il se réveille seulement maintenant comme d’autres.
        Je lui dit merci pour les 2 pages.
        Les médias sont un soutien très important, qu’ils fassent leur job ! C’est en lisant leurs infos que le public se forge une opinion positive ou négative.
        La Ministre des sports n’a pas encore réagi.
        Toujours l’important dossier des écoles ? 😊
        Mais dans ces écoles il y a combien de jeunes passionnés de foot ?

        J’aime

      3. excellent article. pour faire suite aux commentaires en réponse (scoutch et Stanley vi.), j’aimerais quand même dire qu’il faut être juste avec Visentini. Il tirait à boulets rouges sur le club, et cela plus d’une fois à raison. Mais cela fait maintenant quelques années qu’il a compris le rôle de soutien médiatique vital pour le club que pouvait et devait exercer la TG. Et, comprenant les enjeux (je n’irais pas jusqu’à dire son poste de travail !), il est progressivement devenu un défenseur ardent du Servette. Sa plume pèse bien plus que ce blog, tout le monde en conviendra.

        J’aime

      4. Mais l’objectif de ce blog n’est pas du tout le même que la TDG. Nous sommes partiales, manquants complètement d’objectivité sur notre Servette et passionnés comme la plupart de nos lecteurs. La TDG s’adresse avant tout à des gens sans réel intérêt pour le Servette FC qui ont une image médiatique du club. On ne remplace la TDG que pour nos semblables. C’est tout.

        Aimé par 1 personne

    1. Il y a une double page dans la TdG du jour pour tenter de mobiliser les forces vives.

      Bravo à la TdG et à ses journalistes pour leur mobilisation!

      La suite de l’article ci-dessous :

      Des entrepreneurs montent au front

      Des cercles issus des milieux économiques se soudent pour tenter une mobilisation face aux difficultés du club

      Comment est-ce possible que les milieux économiques ne soutiennent pas avec davantage d’ardeur le club de football local dans un canton qui regorge de gens fortunés et d’entreprises d’envergure mondiale? Les millions de francs qui manquent cruellement au Servette FC (SFC) ne représentent qu’une grosse poignée de cacahuètes en regard des bénéfices dégagés par nombre de compagnies locales. Des chefs d’entreprises ou représentants des milieux économiques montent au front pour soutenir, chacun à sa manière, le SFC. Tout en gardant un esprit critique.

      «Genève se doit d’avoir une équipe de football forte. Ce sport reste celui qui est le plus populaire, notamment en Suisse. C’est presque honteux qu’un canton aussi riche ne parvient pas à en maintenir une», lance Knut Giersch, vice-président du Club des 100, une association regroupant des représentants de milieux économiques très divers, qui aident financièrement le club depuis 1968.

      «Il est tout de même fou à Genève que nous n’arrivions pas à mettre de l’argent dans le foot quand on voit tout ce qui est investi dans la culture!» estime de son côté le régisseur Yves Grange, ancien président d’UGS. «Les politiques doivent absolument prendre en charge l’exploitation du Stade de Genève, assurer le bon fonctionnement des infrastructures, l’entretien, la mise à jour et la conformité, poursuit ce chef d’entreprise. Un club de football ne peut pas être autonome s’il doit gérer ce stade. Après, il est clair que ce n’est pas aux politiques d’assurer l’exploitation d’une équipe de football…»

      Yves Grange considère aussi que «le déclin du football et du SFC en particulier était prévisible, car il y a une certaine lassitude des sponsors.» Et il va jusqu’à imaginer une «fusion» entre Genève et Lausanne: «On pourrait l’appeler le FC Léman ou quelque chose comme ça… Si ce nouveau club fonctionnait, les querelles de clocher disparaîtraient et les gens finiraient par s’y identifier.»

      Une banque joue le jeu

      Une seule banque figure parmi les 60 entreprises qui sponsorisent le club comme les neuf autres clubs de Challenge League: Raiffeisen. «Notre objectif est d’apporter un soutien aussi bien à l’élite, aux licenciés qu’à la relève», précise Philippe Thévoz, porte-parole romand du groupe Raiffeisen. Enfin, ajoute-t-il, ces aides doivent correspondre à «l’ADN de Raiffeisen»: les sports soutenus doivent être «populaires» et toucher un large public au niveau géographique. Quant à la Banque Cantonale de Genève (BCGE), elle a renoncé à soutenir les sports d’élite, mais aide l’Association cantonale genevoise de football. Un soutien plus affirmé provient des associations gravitant autour du club. Ce qui ne les empêche pas de se montrer aussi critiques, en particulier face au manque de transparence financière de Hugh Quennec.

      A l’exemple de Didier Fischer, qui préside le Club 1890 (qui regroupe une vingtaine de membres soutenant le SFC) et la Cave de Genève SA. «A Genève, le monde économique soutient ce qui est associatif, relève-t-il. Mais il se montre plus frileux s’agissant du sport professionnel. Pour une raison assez simple: à ce niveau, les clubs sont organisés en sociétés anonymes. Leur capital-actions est possédé par des actionnaires et, dans cette logique, un soutien devrait se traduire par la possession d’actions, avec tous les droits et les devoirs qui leur sont liés. N’oublions pas qu’un actionnaire se partage le bénéfice mais éponge aussi les pertes. En ce qui nous concerne, nous faisons en quelque sorte du mécénat à fonds perdu. Chaque membre versait au club au moins 25 000 francs. Pour élargir le nombre de nos membres – une vingtaine – nous venons de décider de baisser le montant à 15 000 francs.»

      A Hugh Quennec de répondre

      Sortons la calculette: le Club 1890 amenait donc près d’un demi-million de francs dans les caisses du Servette FC, ce qui est loin d’être négligeable. Quant à l’argent amené par le Club des 100, son montant dépasse 200 000 francs, chaque membre étant tenu de payer une cotisation annuelle de 2000 francs. «Nous complétons ensuite à hauteur de quelques dizaines de milliers de francs, en fonction de notre budget, détaille Knut Giersch. Et avons décidé de doubler le nombre de nos membres.» Ce Genevois pose aussi sur la table une nouvelle idée: «Pourquoi les supporters qui le désirent ne pourraient-ils pas devenir actionnaires?» Aujourd’hui, seul Hugh Quennec peut répondre à cette question…

      Ces clubs, fidèles parmi les fidèles, regroupent des chefs d’entreprises de secteurs très divers, allant du restaurateur au viticulteur, en passant par les cadres et les professions libérales (avocats, comptables, architectes). Quant aux banquiers privés, ils rasent les murs. Certains d’entre eux aident le club, et d’autres sports populaires, mais de manière fort discrète. A l’exemple de feu Bernard Droux, associé gérant du groupe Lombard Odier et ancien président de la Fondation Genève Place Financière, décédé subitement en janvier dernier.

      Pour Blaise Matthey, directeur général de la FER (Fédération romande des entreprises), il faut surtout éviter que le club «soit entraîné dans une spirale négative». Tout en remerciant Hugh Quennec «qui a accepté de reprendre sur ses épaules ce club à un moment crucial», le Genevois souligne que le soutien de sa fédération reste ciblé sur la formation des jeunes. Cet ancien amateur de football se rend encore au stade. Mais il constate que le manque du soutien des grandes entreprises locales – à l’image de Novartis à Bâle – en dit long sur l’atomisation du tissu économique local. Pour ne pas écrire émiettement. La mondialisation est aussi passée par là. Banquiers, négociants et horlogers déclinent désormais leurs affaires à l’échelle internationale. Et misent surtout sur les sports dits d’élite: voile, équitation, golf, polo, bolides. Avec Arnaud Cerutti

      Roland Rossier

      Bertarelli: «Miser sur la qualité du spectacle»

      Riche personnalité genevoise s’il en est, Ernesto Bertarelli est souvent au centre de certaines interrogations, quand on évoque le cas du Servette FC. Dans l’imaginaire de certains, il suffirait qu’il lève le petit doigt pour aider significativement un club qui en a bien besoin. Or, le milliardaire n’a jamais fait mystère qu’il n’était pas intéressé à investir dans le football professionnel. Il a vécu d’autres aventures sportives, avec le succès que l’on sait en remportant la Coupe de l’America.

      Mais s’il n’est pas l’homme providentiel pour le SFC, il n’en demeure pas moins un interlocuteur de choix quand on se penche sur les difficultés traversées par le club phare du canton. «Selon moi, les difficultés du Servette ne sont intrinsèques ni à la qualité du club ni à celui de son management, mais au nombre de spectateurs disponibles sur le bassin lémanique et la qualité du spectacle que peut offrir le championnat suisse, assure-t-il. La disponibilité télévisuelle des championnats anglais, espagnol, ou encore allemand, ainsi que la League des Champions rend la tâche impossible ou presque pour les clubs suisses. Le spectacle à la télévision est d’une qualité telle, qu’il est difficile de convaincre 30 000 spectateurs de se déplacer à la Praille.»

      Une autre solution? «Il faudrait peut-être intégrer, comme l’on fait les Monégasques, le championnat français, se demande Bertarelli. Ou alors comme le rugby mettre sur pied un vrai championnat européen.» Des solutions compliquées, l’UEFA ayant déjà mis son veto… D.V. et G.SZ

      J’aime

      1. A part ça, on voit bien dans les propos de Bertarelli qu’il ne comprend rien au foot…

        J’aime

      2. Pas surpris de sa méconnaissance du football mais par contre son absence de vision montre à quel point il n’a pas d’idée à part dépenser l’argent que Merck lui a bêtement donné dans les bateaux tout aussi inutiles que le football.

        J’aime

      3. + 1
        Bertarelli ne connait rien au foot. Il ne voit pas bien loin.

        Le public genevois pourrait venir au stade. C’est un public connaisseur qui veut voir du spectacle.

        Oeri à bâle est partie de pas grand chose et en quelques années a construit un club et un centre de formation admirable ! Le club est aujourd’hui viable, le centre de formation et la vente de jeunes joueurs talentueux plus la ligue des champions assurent des revenus considérables.
        Si on peut le faire à Bâle alors c’est encore plus facile à Genève.

        Mais pour cela, il faut un certain investissement de départ. Mais il y a déjà un potentiel énorme avec les jeunes du centre formation. Bref, c’est plus facile que cela n’était à Bâle.

        Mais pour cela, il faut un peu de courage et d’énergie et surtout traîner autour d’un terrain de foot et non une coupe de champagne à la main dans un hélicoptère pour se faire une petite virée à ski.

        J’aime

      4. Bertarelli a raison dans ces propos actuellement, mais pas à 100%, car si Servette jouerait le titre comme Bale chaque année et la ligue des champions on aurait autant de public qu’eux. Mais c’est clair qu’avant d’arriver à leur niveau les gens ne sont pas tous motivés à venir au stade. Le public genevois est exigeant mais est quand même présent. Le nombre de junior jouant au foot dans le canton est quand même représentatif que le football est aimé par les genevois.

        Après on peut pas forcer quelqu’un à mettre son argent dans quelque chose qu’il n’aime pas. Même si cette somme correspondrait à un abonnement annuel pour quelqu’un d’autre.

        J’aime

      5. Il me semble au contraire que Bertarelli à assez bien cerné la problématique du football à Genève et en Suisse.

        J’aime

      6. Bertarelli ne connait strictement rien au football, il ne peut donc en aucun cas comprendre mais évidemment chacun investit à perte dans le sport qu’il souhaite !

        J’aime

      7. @ Julian
        Merci pour l’article!

        @ Stanley
        Rolex est plus branché Hockey d’après ce que j’ai pu entendre, il serait d’ailleurs le partenaire privé envisagé pour construire la nouvelle patinoire.

        Dommage que Bertarelli ne soit pas venu voir des matchs aux Charmilles quand il était petit (pure spéculation) et qu’il soit tombé amoureux du club. Après, il fait ce qu’il veut de son argent, s’il préfère le jeter à l’eau plutôt que sur un terrain c’est lui que ça regarde. Il n’est de loin pas la seule très grande forune de Genève.

        Par contre, maintenant que HQ a envisagé d’ouvrir le capital action du club, peut-être que certaines personnes voulant investir se feront connaître. N’oublions pas qu’en SL les 5 premiers (50% des équipes du championnat!) sont qualifiés pour les compétitions européennes. Dès le moment où les matchs sont retransmis à la TV, la visibilité des sponsors est démultiplié!
        Je n’ai que peu de notions en économie mais n’est-il pas plus intéressant de sponsoriser une équipe en SL plutôt qu’en L1? Sachant qu’il suffit que l’équipe finisse dans la première moitié du tableau pour être européenne, ce avec un budget 5 fois inférieur?

        J’aime

      8. Et dire qu’on estime que Bertarelli est un « interlocuteur de choix » (sic)!!!!
        Juste hallucinant. Confondre la Suisse et la Principauté de Monaco?!?!?! Il s’agit de sport, pas de business.
        Ensuite, fusionner LS & SFC?
        Absurde! Il y a dix équipes en LNA. Logiquement, les 5 villes de 100’000 habitants devraient avoir un club dans l’élite, au moins. Genève est la deuxième ville du pays, Lausanne la quatrième. Il y en a qui ont visiblement laissé leur cerveau aux vestiaires. Non, manifestement, un ancien vainqueur de la Coupe de l’America n’est pas un expert pour traiter de l’avenir de Servette!

        J’aime

  7. Je suis tout à fait d’accord avec EB. L’idéal serait que le SFC rejoigne la Ligue 1. En SL, on ne verra malheureusement jamais un grand SFC.
    Un Servette en Ligue 1, ce serait le rêve !

    J’aime

    1. Oui ce sont des propos très imaginatifs pour trouver des solutions. Jouer en Ligue 1! C’est sur que les français vont adorer cette idée après la polémique sur Monaco qui doit acheter sa place maintenant. Le foot Suisse a sa place mais dans un schéma différent des autres pays. A Genève on a une mixité culturelle sur laquelle: i) il faut capitaliser sur le bassin de jeunes unique, ii) faire venir des gens qui aiment le foot en les attirant avec ces mêmes jeunes. Ce que fait en fait HQ…

      J’aime

    2. Non mais franchement, c’est un gag ou bien?
      Servette n’est rien à faire en Ligue 1, sinon autant fusionner avec Evian Thonon Gaillard!!!!!

      J’aime

  8. Et nous chers supporters, que pouvons-nous faire tout de suite pour aider le SFC ????
    TOUS AU STADE LUNDI SOIR pour montrer que le foot est aimé et nécessaire à Genève . Il faut « impressionner » le monde politique par notre nombreuse présence.

    hs Attention ! Exceptionnellement.. !.. demain, une victoire de Lausanne contre Lugano me conviendrait très bien. 😉

    J’aime

      1. Pour un lundi soir avec le beau temps annoncé et contre le « grand » Wohlen 4 à 5 000 serait déjà pas mal. Il faut amener du monde au stade.

        J’aime

    1. Wait and see dirait Cooper, Jenkins et compagnie. On verra bien. Mais les 3 points sont indispensables. Et surtout, la semaine qui vient s’annonce déterminante…

      J’aime

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.