«… Le foot,  ce  n’est  pas  se  taper  sur la gueule.»

Alors que la rivalité entre Sédunois et Servettiens n’est plus à démontrer, l’attaque du car grenat samedi soir aura démontré que les deux présidents Constantin et Fischer sont sur la même longueur d’onde : «… Le foot,  ce  n’est  pas  se  taper  sur  la gueule.»

Fischer calme le jeu 

Après l’attentat la semaine dernière contre le bus de Dortmund, les débordements en Europa League à Lyon et les envahissements du terrain à Bastia, l’épisode de l’attaque du bus du Servette FC par des supporters valaisans fait grand bruit, même au delà de nos frontières.

Si Didier Fischer ne souhaite pas rajouter de l’huile sur le feu, il ne restera pas inactif face à cette attaque et ira rencontrer les supporters servettiens cette semaine dans le but d’apaiser la situation. Car il faut à tout prix éviter une escalade de la violence : «Les  gens qui ont commis l’agression sont tout sauf des supporters, soupire-t-il.  Ils  veulent  surtout  se battre,  en  découdre.  Au  fond,  le maillot  devient  le  prétexte.  Ce sont  des  gens  idiots,  enivrés,  qui ruinent  tout  ce  que  le  foot  a  de beau. Je n’ai pas de problème avec les  fans,  les  ultras,  ceux  qui  soutiennent  l’équipe  dans  la  victoire comme dans  la  défaite.  Mais  cela doit s’arrêter à ça. Je vais d’ailleurs aller parler cette semaine aux plus fidèles  supporters  de  notre  kop. Pour leur dire de ne pas utiliser ce qui  s’est  passé  dans  le  mauvais sens.  Tous  ceux  qui  soutiennent Sion  ne sont pas comme cette minorité. Il faut être plus intelligents qu’eux.  C’est  aussi  leur  responsabilité envers le club qu’ils aiment.»

Constantin en croisade 

Très tôt après les événements, le président valaisans s’est dit bouleversé par le comportement de certains fans de son club : «Ça fait  ch…, marmonnait-il. C’est terrible. Je suis affecté par ce qui s’est passé.  Ces  gens-là,  qui  commettent  ça,  ne  comprennent  rien.  Le foot,  ce  n’est  pas  se  taper  sur  la gueule. Moi, je souhaite revoir Servette  très  vite  en  Super  League, pour  une  rivalité  sur  le  terrain  et pas  ailleurs.» 

Le président valaisan ne compte rien laisser passer et ne cautionnera aucun acte qui prétéritera l’image de son club, affirmant son intention de poursuivre les personnes impliquées avec la plus grande détermination tant sur le plan pénal que sur le plan civil.

Dernière souhait de CC, et pas des moindres : «… j’espère  que les  supporters  de  Servette  seront plus  intelligents  que  les  nôtres.»

Rivalité sur le terrain et c’est tout !  

Il n’en reste pas moins que la rivalité qui oppose Sion à Servette doit rester une rivalité de terrain, sportive et non extra-sportive. S’invectiver en tribunes et encourager son club est une chose, se taper sur la gueule pour le plaisir en est une autre qui n’a rien à voir avec le football.

De notre côté, nous avons déjà suivi plusieurs derbys à Tourbillon ou à la Praille. En 2011, suite à l’invitation de notre ami valaisan Thierry (salut l’ami !), nous avions partagé ensemble une fondue après le match pour un moment de partage et de franche camaraderie.

Et ce n’était pas notre premier gueuleton entre fans « mélangés ». Invitation lui avait d’ailleurs été rendue pour  le match retour en terre genevoise avec toujours autant de plaisir…

Aux EdS, les prochains derbies Servette-Sion resteront sportif et gargantuesque. Thierry, prépare déjà les fourchettes, la fondue et le fendant !

Déclarations de Didier Fischer et Christian Constantin issues de la Tribune de Genève du 18 avril 2017. Illustrations issues du Nouvelliste du 18 avril 2017.

Julian Karembeu