Quand le foot business s’invite en Suisse…

Dans le Matin du jour, le Président du Blue-White Fanatic Kop, Keyvan Moghaddam regrette la décision d’Ineos d’avoir modifié le logo du Lausanne-Sport. A-t-on franchi un pas trop grand, les clubs vont-ils devenir des franchises? Réflexions…

Le foot business

Alors que le Servette FC est toujours en mains genevoises, après avoir passé par des propriétaires français, iraniens et canadiens, un autre club romand fait la une de l’actualité depuis son rachat par le groupe de pétrochimie INEOS, basé à Rolle.

Hier, les nouveaux dirigeants lausannois ont dévoilé une version évoluée du logo du club, déclenchant un tollé sur la toile et dans la presse. Il faut dire que le logo, retouché de façon disgracieuse et commerciale, est fort douteux. Pour l’heure, plus de 2’000 personne ont déjà signé la pétition en ligne. On compatit…

La dorure du peuple?

La touche dorée est du plus mauvais effet, rajoutée comme un gros trait de rouge à lèvre sur une demoiselle trop maquillée, n’amène rien de bon. Pire, il n’a tout simplement aucun rapport avec l’entité et l’histoire du LS ou de la ville de Lausanne.

Reste à savoir si INEOS franchira le pas, comme RED BULL, de rebaptisé le club en y insérant son entité sociale, comme pour les clubs de RED BULL Salzbourg, RB Leibzig ou RED BULL New York…

Leeds United aussi

Mais le LS n’est pas le seul club a avoir faire la une hier dans le presse puisque le club de Championship de Leeds United a également présenté son nouveau logo. Et ce ne sont pas moins de 70’000 personnes qui ont signé une pétition de retrait! Le club, sous la vindicte populaire, semble déjà faire machine arrière…

De son côté, Servette a aussi évolué au niveau de son logo, la dernière monture faisant son apparition avec l’arrivée de Marc Roger et développé si mes souvenirs sont bons par l’ancien directeur général Daniel Aeschlimann. Si nos dirigeants de l’époques étaient des pives au niveau de la gestion administrative, ils auront au moins eu la bienséance de conserver l’histoire du Servette FC dans le logo actuel. Ca ne ramène peut-être pas d’argent, ni des titres, mais au moins notre identité est notre histoire et sauve et respectée. Enfin, ce qu’il en reste…

 

Rien d’affolant à ce que le foot business commence à poindre son nez en Suisse, mais il serait tout-de-même fort appréciable que les clubs, qui ont une identité locale et sociale forte, puisque la conserver. Je verrai personnellement mal un Servette Rolex Club, jouant en vert et or, à la Praille. Simplement car 120 ans d’histoire, cela mérite d’être respecté!

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Julian Karembeu

25 réflexions sur « Quand le foot business s’invite en Suisse… »

  1. Et oui, l’époque des mécènes est terminée. Maintenant, ce sont les grosses boîtes qui veulent se servir des clubs pour se faire de la pub.

    Au moins, au Servette, Rolex souhaite aider le club et ne pas mêler son nom au football. Il n’est pas question de faire du marketing, mais bien d’aider le club.

    Le cas LS n’est pas choquant. Les changements sur le logo ne sont pas trop énormes.

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    1. Surtout que Rolex c’est Federer, Alinghi, le Golf, etc… Le foot c’est pas du tout leur marché alors en plus du « foot qui perd » n’en parlons pas. On peut remercier La Fondation Wilsdorf de nous faire vivre et de nous accompagner en LNA d’ici à deux ans.

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  2. Merci Julian, pour ce très intéressant article.

    Sur le plan conjoncturel, rien d’étonnant que le football business pointe à la porte en Suisse, on en a déjà eu des relents non-négligeables au FCB respectivement avec Novartis et Toyota.

    Le cas du LS démontre que le groupe qui l’a racheté a une politique de visibilité et celle-ci est démontrée par ce nouveau logo qui, même s’il peut déranger en terre vaudoise, n’est pas non plus révolutionnaire en comparaison du cas Leeds United, par exemple.

    Mais chacun sa croix et revenons à notre Servette. L’identité servettienne, Grenat, historique, doit perdurer et sans parler à la place des investisseurs et autres sponsors, le principal nommé Rolex veut effectivement apporter une aide financière à notre club, mais sa politique de visibilité ne lui est pas nécessaire dans ce cas. N’oublions pas que ce groupe horloger prestigieux met l’accent visible plutôt sur le tennis, le golf et l’hippisme et peut-être d’autres.

    Servette restant en mains genevoises, ses représentants ont tout intérêt à faire perdurer l’image historique du club par son logo, sa fameuse couleur et sa notoriété.

    Le foot business, tout le monde est conscient qu’on ne pourra l’empêcher, l’arrêter, mais l’aspect identitaire des clubs par l’histoire et l’image, doit perdurer et être conservé, par respect pour ceux qui ont construit un club et tout ce qui le compose.

    Les compagnies aériennes floquées sur les maillots sont d’un tout autre calibre, sans qui ces MACHINES à gagner et transférer ne pourraient subsister en l’état, pour la plupart…

    Grenat un jour, Grenat toujours.

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  3. Le problème des changements « marketing », c’est qu’on ne sait pas jusqu’où ça va aller. Il y a eu assez de dérives un peu partout en Europe pour craindre pour son identité, quand les nouveaux proprios mettent leur corporate identity dans le logo du LS après 2 mois. Prochaine étape, c’est quoi ? Le nom, les maillots ? Tout cela a déjà été fait. Je ne serais pas étonné que cela soit la suite prévue.

    Sinon, le foot business ne pointe pas son nez en Suisse. Et non, Bâle n’est pas un bon exemple : ils ont leurs couleurs, leur nom et le stade ne porte pas le nom d’un sponsor. Mieux : même après sa reconstruction, il conserve le nom de St Jacques. Pas comme à YB par exemple.
    Par contre, les stades de St Gall, Lucerne, Thoune, Wil et Schaffhouse portent eux le nom de marques diverses. Chez eux, le foot business est vraiment entré.
    On peut aussi parler de la ligue qui impose des conditions strictes pour accueillir les VIP, la TV, etc… bref, des points qui ne concernent en rien les supporters ou le jeu, mais qui rapportent de l’argent.
    Ou de la TV qui impose des horaires et des jours à l’envers du bon sens et surtout contre les traditions.

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  4. Notre logo a énormément changé….du moment qu’il garde le nom du club et ses couleurs….

    Le logo du LS est quasi identique à l’ancien. Un peu plus chic même… et pour le ô rien de bien méchant.

    Bref, pas de quoi faire paniquer un fan club.

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    1. J’oubliais pour le stade….ils peuvent le renommer quand ils veulent les futurs ou actuels sponsors. Rolex Arena…why not ?

      Les Charmilles restent pour moi le seul stade du club. Et celui-là pas de risque qu’il change de nom !

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      1. Ouais, faudrait plus parler de ça que du logo des autres pêcheurs…Je sens qu’ils sont toujours dans la même dynamique et que ce deuxième tour est déjà plié d’avance ;-(

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  5. Que le nouveau propriétaire d’un club souhaite modifier l’identité visuelle pour des questions marketing, je comprends tout à fait. L’idée peut être de faire plus moderne, comme au PSG, Ou comme a chelsea ou Manchester city, revenir a quelque chose de plus traditionnel pour « s’acheter » une histoire. Je ne trouve pas ces changements choquants pour une raison: sur le plan du graphisme, ils étaient travailles, et une identité visuelle du club était mise en place autour. Mais la, Dans Le cas de lausanne, tout est faux. La balance des couleurs, la taille de la police, la dynamique du dessin. Je peine à croire qu’il puisse être l œuvre d’un graphiste et l’aboutissement d’un projet réfléchi. Un enfant de six ans fait cela mieux. C’est vraiment immonde. Je crois que même bulat Chagaev avait fait un logo plus soigne avec Xamax. Autant je ne porte pas les lausannois et leur grappe de trois supporters dans mon cœur, Autant j’ai de la peine pour eux et me sens solidaire ce soir. Si on me faisait Le coup d un gros pâté immonde sur le logo, j’aurais du mal à l’avaler. Alors certes, on a des maillots fourteen, ce qui visuellement est de la même trempe que ce massacre oculaire, ‘mais quand même

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  6. Au-delà des effets visuels, la tendance aux investisseurs illustrent cette évolution du football où les moyens (démesurés mais Presque nécessaires) ont pris le dessus sur l’humain, la culture locale.

    Pas vraiment à mon goût…

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