J-4 SFC-LS : Servette FC: une promotion qui ne tomberait pas du ciel

Retrouvez l’excellente plume d’Arnaud Cerutti qui nous livre une nouvelle fois un excellent article sur le Servette FC.

Les fans servettiens connaissent bien Arnaud Cerruti. Ancien journaliste en charge des sports à la Tribune de Genève, féru du SFC et de Roger Federer, voire de sports en général, il garde un œil attentif et aiguisé sur la destinée des Grenat.

Son article, issu de son blog, est à retrouver ci-dessous (ou en cliquant sur ce lien) :

Servette FC: une promotion qui ne tomberait pas du ciel

Arnaud Cerutti, le 6 mai 2019

On ne va rien se cacher: samedi, notre fin de journée a viré au Grenat. On a d’abord écouté religieusement – sauf sur les buts, où le silence de cathédrale était interdit – les excellents commentateurs de http://www.ge-sports.ch nous narrer le match Schaffhouse-Servette, puis on a regardé plus tard Lausanne s’embourber dans la neige argovienne. Le scénario idéal s’est déroulé dans nos oreilles puis sous nos yeux. Dimanche matin, le SFC s’est réveillé à un point de la Super League, à un tout petit pas d’un truc monstrueux, sans doute plus beau encore que le 31 mai 2011, lorsque Bellinzone avait fini par trinquer sous la pression de la bande de Joao Alves.

Huit ans (déjà!) ont passé depuis cette nuit magique et, entretemps, Servette a de nouveau tout connu. Institution du football suisse, le club genevois avait tutoyé l’Europe dans l’enchaînement, puis s’était quasi retrouvé en état de mort clinique, la faute à d’anciens dirigeants ayant perdu la tête. Ceci avant de trouver un second souffle, merveilleux, porté par le président Didier Fischer et son staff, puis par Alain Geiger, ses acolytes, et un collectif de joueurs joliment porté par Anthony Sauthier. Des hommes qui, eux, ont tous la tête bien rivée sur les épaules. La promotion est donc à portée de crampons et même s’il ne s’agit pas de vendre la peau de l’ours, il faudrait un cataclysme pour que le SFC ne retrouve pas sa vraie place parmi les dix meilleurs clubs du pays. L’histoire est en marche. Un retour dans l’élite ne tomberait en rien du ciel. Il constituerait un juste retour des choses au vu du travail fourni par les uns et les autres. Il serait le fruit de ce dévouement au SFC.

L’exploit pourrait être pour vendredi, contre Lausanne, dans un stade que l’on espère plein comme un œuf. Remplir l’antre grenat pourrait être l’occasion rêvée de vivre un moment légendaire du football genevois, mais aussi le meilleur moyen de saluer le parcours du SFC au fil des quatre années écoulées.

Car oui, si tout cela ne se voit pas toujours sur la vitrine ou ne saute pas aux yeux du grand public, force est de constater qu’un labeur énorme, stratosphérique, a été fourni pour que les Grenat puissent se retrouver là où ils sont aujourd’hui. Les Servettiens ont trimé dur. Sur le terrain de jeu bien sûr, là où les attendaient des adversaires tous désireux de les faire tomber, mais aussi – et surtout – en coulisses, pour redonner une identité à ce club. Afin de lui redonner son pouvoir d’attraction, du lustre et une nouvelle image; saine, dynamique, positive. C’est tout cela qu’il faudra fêter si promotion il y a.

Jusqu’à présent, tout s’est gentiment mis en place pendant que les victoires redonnaient un élan sportif au SFC. La matière grise a agi afin de (re)dessiner les contours d’un club qu’il s’agit de prendre à nouveau au sérieux. La patience des dirigeants est en train de payer. Rien ne s’est fait dans la précipitation. Au contraire, tout s’est fait avec intelligence, lucidité et persévérance. Aux éventuelles erreurs du début ont succédé des choix pertinents, réfléchis. Osés, parfois, aussi.

Reste qu’au fil du temps, le puzzle s’est assemblé pour que la Super League reprenne des couleurs grenat d’ici au mois de juillet prochain. Il est presque l’heure de fêter cela. En remplissant le Stade de Genève, puis en prenant au moins un point sur les quatre matches qui restent. Ce serait un tout petit point dans l’histoire du football, mais un immense point pour toute la famille servettienne, qui mérite de vivre sa promotion.

21 réflexions sur « J-4 SFC-LS : Servette FC: une promotion qui ne tomberait pas du ciel »

  1. Faudra surtout bien se renforcer pour ne pas faire comme Lausanne et le Xamax du 1er tour sans Sere Die..on a vu comment un seul renfort peut changer une équipe (on se rapelle aussi du SFC avec et sans Nsamé).
    on a besoin d’un grand milieu récupérateur et des défenseurs autres que Sarr, Mfuy, Busset et Severin si on veut rester en SL car là on aura des YB ou Bâle en face et avec tout le respect que j’ai de Chiasso ou Winterthur ce sera une autre paire de manche.
    faudra recruter intelligement, déjà savoir si Cognat peut rester
    1 saison de plus.. on fait confiance à Bonneau pour nous trouver des joueurs du même calibre que Kone ou Cognat.
    Servette doit RESTER en super league sa vraie place et ne pas faire le yoyo.

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  2. « Dimanche matin, le SFC s’est réveillé à un point de la Super League, à un tout petit pas d’un truc monstrueux, sans doute plus beau encore que le 31 mai 2011, lorsque Bellinzone avait fini par trinquer sous la pression de la bande de Joao Alves. »

    P***** c’est beau. AMEN!!!

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    1. Si Alain Geiger nous lit.
      Il faudrait absolument mettre Chagas titulaire contre Lausanne.
      Je suis à 100% sûr qu’il sera décisif.
      Il le mérite plus que tous, meilleure buteur du Club, c’est à la Praille, et il aura encore plus faim que tous les joueurs sur la pelouse.
      Alain, si tu nous lit 🙂

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    2. D’après Geiger 8 joueurs n’ont pas le niveau en SL..nul.besoin d’être un devin pour savoir que certains n’ont pas le niveau en SL..c’est un fait.
      Ne rien changer nous fera tout de suite redescendre..on a pas besoin de doublures ou de joueurs qui sont
      sur le banc en SL mais bien de titulaires en puissance.
      Il y a plein de joueurs faisant du banc en France comme Nsame a Angers ou des échelons inférieurs comme Kone qui peuvent nous apporter un plus ( tout comme Cognat).
      Il y a aussi des Suisses.. Moubandje
      Ruefli..Djourou…ou d’autres.
      Ce qui est sur c’est que nous aurons besoin de leaders et de joueurs de qualités supérieur.
      Un autre bon gardien est aussi nécessaire ainsi qu un 6.
      A Bonneau , Geiger et Pizzinat de faire les bon choix..ce qu ils ont fait jusque ici.

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  3. Extraordinaire!

    Un récit par un passionné qui espère, comme nous, que le drapeau Grenat flotte à nouveau dans le sens du vent qui est celui que rien n’aurait dû stopper depuis bien trop longtemps.

    Bravo et Merci Arnaud 😉

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    1. Visentini aussi dans la TDG parlait de devoir être nombreux au vu de l’événement. Son penchant Grenat, comme l’avait Tillmann d’ailleurs, ne fait pas l’ombre d’un doute!

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  4. Les billets partent comme des petits pains. Il est important que le club enlève la bâche de la tribune est pour ouvrir toute la tribune. Il faut aussi éventuellement songer à ouvrir la tribune sud.

    Il serait dommage et dangereux de laisser des spectateurs dehors faute d’avoir un billet.

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