Les matchs à huis-clos financés par la confédération ?

Dans le Sonntagszeitung du jour, la ministre des sports Viola Amherd examine la possibilité de financer les matchs à huis clos. Cela permettrait aux clubs de survivre jusqu’au retour des spectateurs dans les stades…

Revenus en question(s)

La situation est complexe. D’un côté L’UEFA qui veut voir reprendre les compétitions, de l’autre la pandémie de coronavirus et la sécurité sanitaire. Au milieu de tout cela, les clubs, sans revenus. Et leurs situations va devenir de plus en plus difficile au fil des mois…

En Suisse, les revenus de billetterie, de catering, des VIP,… représentent jusqu’à 30% des ressources des clubs. C’est bien plus que les 10% des droits télés. Inutile de dire que le chômage partiel auquel les clubs ont droit aujourd’hui et une bouffée d’oxygène pour certains, même une question de survie pour d’autres.

En cas de reprise des championnats de Super League et de Challenge League, les clubs aimeraient pouvoir continuer à recevoir une aide de la Confédération car il est peu probable que le chômage continuera alors à prendre en charge les coûts des salaires des joueurs, entraîneurs ou autres membres du club (déclarés en chômage partiel) .

Comment survivre ?

On sait tous les clubs professionnels très préoccupés par cette situation, et des solutions tentent d’être trouvées. Aujourd’hui, la ministre des sports Viola Amherd examine la possibilité de financer les matchs à huis clos : «On pourrait envisager d’aider financièrement les clubs pour compenser la perte de revenus liés aux matchs à huis clos», indique-t-elle dans une interview avec la SonntagsZeitung. Il faut bien analyser si cela aide vraiment les clubs, souligne la conseillère fédérale.

Pour certains clubs comme le FC Bâle, jouer à huis-clos coûterait près de 300’000.- francs suisses par match, et ce sans aucune rentrée financière…

Des négociations sont actuellement en cours avec les principales associations sportives (notamment la Swiss Football League) pour trouver des solutions globales.

«Le foot suisse a besoin de 200 à 250 millions»

Président de la Swiss Football League, Heinrich Schifferle tire la sonnette d’alarme: une reprise à huis clos pourrait être catastrophique. « La situation est précaire. Il est à craindre que la plupart des clubs ne survivent pas à une fin de saison à huis clos. Aujourd’hui, les clubs sont comme des restaurateurs qui doivent ouvrir leurs locaux, payer des salaires aux cuisiniers et aux serveurs, faire la cuisine, mais sans avoir le droit d’accueillir des clients. L’Association suisse de football et la SFL, nous avons calculé ce que six mois de pandémie jusqu’en septembre nous coûteraient. On arrive à un montant de 200 à 250 millions de francs dont nous aurions besoin, sous forme de crédits et de garanties. Ce chiffre correspond à la réalité. On ne parle pas que de football professionnel. Si la Ligue tombe, plusieurs autres secteurs tomberont. Le football de base, la relève, le secteur féminin, les associations régionales: tout est lié. »

Un Super League à 12 clubs ?

Il semble donc de plus en plus clair que si les championnats de Super League et de Challenge League doivent reprendre sans spectateurs, aucun club suisse n’aura la capacité financière pour tenir plus de 6 mois…

Et si les championnats ne reprennent pas, nul doute que le Lausanne-Sport sortira l’artillerie lourde (judiciaire) pour faire valoir sa promotion, acquise à 99% déjà, sur le terrain.

On en revient au modus d’un championnat à 12 clubs en première division. Une solution écartée il y a deux semaines mais qui pourrait (très rapidement) refaire surface dans une nouvelle formule inédite…

Julian Karembeu

15 réflexions sur « Les matchs à huis-clos financés par la confédération ? »

  1. HS vu dans la Tdg que Park est deja en fin de contrat en juin et intéresse 2 clubs de L1 en France.
    Personne navait pensé a prolonger son contrat ???

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    1. Park a été signé jusqu’à la fin de la saison, avec un saison supplémentaire en option.

      Il n’est donc pas « libre »…

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      1. Comme j’ai compris, l’option était levée s’il jouait 12 matches. Il en est à 6… Donc, théoriquement, il est libre.

        Ce qui au passage soulève le problème des fins de contrat. Si on finit la saison, quid des joueurs dont le contrat s’arrête au 30 juin ?

        Un gentleman agreement pourrait être que les contrats soient prolongés le temps que la saison se termine. Mais dans ce milieu..

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      2. 12 matchs pour Park ? Ah, d’accord, je ne suis pas au courant de cette clause…

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      3. J’ai lu ça sur sfc-forums. Je ne sais pas ce que ça vaut. Ceci dit, le principe d’un nombre de matchs joués pour lever l’option, c’est quelque chose de classique.

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      4. J’ai lu quelque part que les contrats seraient prolongés jusqu’à la fin des championnats et donc plus obligatoirement au 30 juin.

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  2. tout cela est ridicule…..le hockey n a pas fait un cirque pareil……que le Ls monte ……on se fera un plaisir de les battre…..sfc meilleur club romand

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    1. En hockey, il y a rarement des promus et relégués. Il n’y a pas de compétitions européennes qui passionnent les foules. La saison régulière était terminée et même aujourd’hui, elle serait terminée en temps normal (je crois). On verra ce qu’ils feront si le huis-clos dure jusqu’en décembre… Bref, les situations ne sont pas comparables.

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  3. Une petite remarque pourquoi dans la presse on n’arrête pas de demander l’avis de Monsieur Collet président du Xamax et à ce cher Crisitian Constantin et on ne demande jamais l’avis de notre président Pascal Besnard qui outre le fait d’être , président a été un joueur de haut niveau avec Servette, puis un entraineur à Succès donc quelqu’un qui connait le foot en plus de sa carrière de manager. On est vraiment les parents pauvres et pourtant cette saison on est le meilleur club romand

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  4. Coups de gueule contre « certains » sportifs :

    Je comprends la situation du foot, des clubs, etc.

    Mais cette situation est tout de même hypocrite : que penser des restaurants qui vont ouvrir, avec moins de table, sans chômage partiel car ils rouvrent, mais des salaires à 100% ? (Ceci est qu’un exemple parmi tant d’autres, toute l’économie va souffrir).

    Alors quand les clubs râlent car ils n’auront plus de billetterie, cela fait sourire, lorsqu’on sait que cela représente qu’une infime partie du budget (mise à par pour bale et YB). Lorsquon enlève le coût de l’organisation, sécurité, etc, le revenu NET en suisse en terme de public est faible.

    Oui cela va être difficile , mais du chômage partiel car ils refusent de jouer à huit clos, quand le peuple doit retourner travailler , c’est un peu hypocrite surtout que tout est mis en œuvre pour les protéger (dans mon entreprise, on est pas tous tester chaque semaine……..)

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