Quelle formule choisir en SFL?

Depuis plusieurs semaine, c’est la gabegie. Cette situation ne découle pas seulement de la crise sanitaire actuelle, mais aussi et surtout de l’immobilisme du football suisse. Ou quand les clubs et la Swiss Football League n’arrive pas à trouver la formule gagnante pour un mode de championnat cohérent…

Deux ligues professionnelles?

Au début des années 2000, la formule Rumo, qui faisait jouer aux 8 meilleurs club de Super League un tour final et au 4 moins bons un tour contre la relégation disparaissait. En cause un manque de moyens financier qui voyait la première division helvétique perdre deux clubs pour passer de 12 à 10 équipes. Idem pour la Challenge League, qui voyait fondre comme neige au soleil le nombre de ses clubs dans le but de créer une troisième division « Promotion League » qui avait pour but de promouvoir les talents suisses.

Entre refonte, mécontentements, et nombreuses faillites, ces modes de championnat amateur et professionnels semblent aujourd’hui à l’agonie. En cause? Le nombre de club en Super League, celui en Challenge League et une Promotion League (ou 1ère Ligue Promotion, on ne sait plus trop!) qui n’aura jamais trouvé sa place entre amateurisme et professionnalisme.

Une Super League agrandie

Avec cette pandémie, le paysage footballistique a été bouleversé. une première fois suite à l’arrêt des compétitions, une seconde fois par le vote négatif des 20 clubs professionnels et du secteur amateur quant à la proposition de la SFL de passer à 12 clubs en Super League avec au menu un modus « écossais » de trois tours. Trop peu équitable, les clubs rejetteront cette formule…

Mais avec l’arrêt peut-être définitif des championnats de SL et de CL, les deux clubs vaudois du Lausanne-Sport et d’Yverdon-Sport, qui étaient les mieux placés pour rejoindre l’étage supérieur, se sentent lésés, sans doute à juste titre.

La première division semble donc bien mûre pour une refonte. Cela permettrait d’éviter certains procès longs et couteux, (Yverson semble déjà avoir fait recours au TAS contre la décision d’une « saison blanche ») et Lausanne devrait si sa montée devait ne pas être actée par les instances. Le LS a d’ailleurs pris son bâton de pèlerin pour faire passer la Super League à 12 équipes, afin de valider au plus vite sa promotion. Une majorité simple des clubs (11 sur 20) suffirait à faire pencher la balance pour 12 clubs en SL et 8 en CL.

Par contre, il faudrait une majorité des 3/4 (14 sur 20) pour augmenter le nombre de clubs en SFL car cela impliquerait une modification des Statuts. En cas d’acceptation, on pourrait voir alors 12 clubs en SL et au moins 10 en CL, ce qui permettrait alors à Yverdon et Rapperswill d’intégrer l’étage supérieur. Mais on pourrait également voir une seconde division avec plus de clubs (20?), notamment des équipes M21, ce qui sonnerait le glas de la Promotion League…

Aucune unité

Vous l’aurez compris, les clubs ont des intérêts divergents… Entre ceux qui ne veulent pas reprendre pour éviter une possible relégation, ceux qui espèrent encore le titre (St-Gall, YB, Bâle..et Servette!), ceux qui veulent monter (Lausanne, GC, Vaduz, Yverdon, Rapperswill) on s’achemine vers une gabegie rocambolesque.

S’il n’y aura pas de bonne formule pour tous, il conviendra aux 20 clubs professionnels de la SFL de choisir la moins mauvaise. Au clubs de discuter, réfléchir, et se mettre d’accord afin de trouver un chemin commun à suivre. Pour l’avenir du football suisse.

Julian Karembeu

16 réflexions sur « Quelle formule choisir en SFL? »

  1. Merci pour cette présentation et ce résumé de la situation.

    Même si l’ancienne formule « Rumo » était ouvertement critiquée à l’époque, elle représentait néanmoins de nombreux avantages.

    Championnat équitable et passionnant jusqu’à la fin avec les tours « final » et « promotion-relégation », bataille incéssante des équipes de milieu de classement pour « être au-dessus de la barre » de la 8ème place, représentation de toutes les régions de Suisse grâce à un nombre d’équipes plus élevé ou encore intégration des espoirs dans les M21 à l’échelon inférieur.

    De plus, le mode play-off-play-out (comme en hockey) entre les 4 derniers de SL et les 4 premiers de CL avait le mérite de promouvoir réellement les 4 meilleurs de ces 8 formations, tant il est vrai, que l’écart entre les derniers de SL et les premiers de CL, est infime.

    Quant au tour final, il relançait le suspense du championnat et la saison printanière était bien plus prenante que ces longs cavaliers seuls de Bâle ou YB de cette dernière décennie (excepté cette saison bien sûr).

    Enfin, revenir sur un procédé qui a déjà été mis sur pied, n’est pas trop l’adage des pontes de la SL, si l’on regarde le passé. Sauf qu’à vouloir toujours tout réinventer, il y arrive un moment ou un retour en arrière serait profitable (ce n’est pas seulement valable pour le football). Ce moment est peut-être arrivé.

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  2. 12 équipes avec trois tours c’est l’arnaque. Bâle et YB qui reçoivent 2 X Servette, on est désavantagé sur le plan sportif et financier. Il faut soit 2 tours soit 4 tours.

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    1. Moi aussi j’ai un peu de problème avec la dissymétrie de 3 tours. 4 tours à 12 équipes me semblent mieux, cela fait 44 matchs par saison plus quelques uns de coupe c’est tout à fait jouable.

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  3. Une formule pas trop compliquée
    1 super ligue à 12 équipes 2 tours soit 22 matches
    8 premiers pour le titre soit 14 matches = 36 matches

    2 groupes de challenge ligue de 10 équipes (suppression promotion ligue)
    2 tours soit 18 matches
    les deux premiers de groupes + 4 derniers de super ligues
    tour promotion relégation 2 tours soit 14 matches = 36 matches pour les quatre dernier de super ligue et 32 pour ceux de challenge ligue
    Les huits restants refont 2 tours soit 14 matches total 32 matches

    Buts : éviter les déplacements trop nombreux et fastidieux pour les clubs de challenge ligue.Plus de clubs romands dans cette division
    Pour la super ligue une deuxième phase intéressante pour les huit premiers mais qui conserveraient les points acquis au premier tour
    Nombre de matches inchangé par rapport à maintenant, équitable par rapport à 12 équipes 3 tours

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  4. 44 matches avec nos effectifs et nos moyens en Suisse, en plus de la saison hivernale qui n’est pas la même à Sion, St Gall ou Lucerne qu’à Manchester, Londres ou Southampton et qui empêche de jouer sans arrêt en hiver, c’est beaucoup trop.

    La formule Rumo me déplaît, car elle met un stress énorme jusqu’en décembre pour des clubs qui joueront ensuite en roue libre dès mars s’ils sont dans le bon wagon.

    Donc, soit on maintien le statut quo (économiquement le plus logique), soit on remonter à 18 clubs (16 minimum) pour avoir au moins 30 matches, ce qui serait sportivement le plus logique.

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  5. Une super ligue à 16 équipes est tout à fait jouable, avec deux tours, cela fait 32 matchs, plus la coupe suisse et pourquoi pas refaire une coupe de la ligue comme çà se fait dans beaucoup de pays et place européenne de Vaduz à la clé ! On arriverait au même nombre de matchs à peu de chose près !
    Pour moi, l’avantage serait de redonner de l’attrait à certaines régions ou villes qui ne sont plus représentées depuis un moment sur la carte du foot suisse, de plus, si on compare à d’autres pays plus ou moins comme le nôtre, Belgique, Pays-Bas, Autriche, Portugal etc…tous ces pays ont au moins 16 ou 18 clubs en 1ère division.
    La Ch. league qui est triste à mourrir, serait englobée par la promotion league sans les M21, et deviendrait notre deuxième division aussi à 16 clubs mais semi-pros!
    Pour moi, une SL à douze clubs n’est pas suffisante et on irait à nouveau vers une impasse au niveau de la formule!
    Il faut arrêter de se croire plus intelligent que les autres, nous sommes un petit pays pas fanatique de foot avec la grosse concurrence du hockey, nous ne serons jamais un gros championnat…point barre.
    Messieurs de Muri, faites un peu travailler votre cervelle, si vous en avez encore une, et faites preuve d’un minimum de bons sens et d’humilité.

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  6. 44 matches ? De la pure folie ! Aucun championnat européen n’en joue autant !

    Le stress de la formule Rumo ? Pas d’accord ! C’est le principe même du sport : Les premiers en haut, les derniers en bas.

    18 ou 16 clubs en Super League ? Aberrant ! Ce n’est pas un nivellement par le bas, mais par le tréfonds.
    Indépendamment du fait que nous n’avons pas, en Suisse, le « matériel-joueurs » pour autant de clubs. Sans parler des infrastructures. Servette – Kriens ? YB – Wil ? Non merci !

    Restent donc le status quo ou la formule Rumo. Cette dernière me paraît idéale pour nos conditions un peu particulières. Sans compter qu’avec la division des points à Noël, un printemps intéressant est quasi garanti.

    En revanche, la Challenge League en deux groupes est à oublier. 1) 20 équipes au niveau 2, c’est trop. 2) Les déplacements nombreux et fastidieux dans notre petit pays où le déplacement le plus long n’atteint pas 400 km ? Les clubs de National 3 (5ème niveau) font des déplacements bien plus longs.

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    1. En Angleterre avec les coupes on arrive au même nombre de matchs et pareil au Portugal et en Espagne. Je ne trouve pas cela exagéré. Le problème est plus la météo

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      1. les Anglais jouent 38 matches de championnat. Un club qui ne joue pas l’Europe jouera ainsi entre 40 et 45 rencontres en tout. Avec des moyens financiers sans commune mesure pour la récupération ou faire tourner l’effectif.

        En Espagne, c’est 38 matches de championnat plus la coupe.

        Je ne crois pas qu’un seul pays joue avec 44 matches de championnat, avec en plus la coupe et la coupe d’Europe.

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    2. Votre comparaison de la challenge league avec le National 3 n’est pas bon.- Les moyens des clubs de N3 sont supérieurs à ceux de notre challenge ligue souvent ce sont des clubs de ville assez importantes quii bénéficient de subventions conséquentes ce qui n’est pas le cas en Suisse.
      Combien de club de cette division ont fait faillite en Suisse. Cette ligue n’est pas viable. La 2e ligue interrégionale a tué l’intérêt des 2e ligues régionales.
      L’ensemble des entraineurs, dont je faisais partie étaient contre cette formule
      Dans certains cantons les clubs font tout pour ne pas y accéder en fin de saison.(A cause des frais engendrés et des recettes spectateurs famélique). la promotion ligue aussi a été une catastrophe, manque d’intérêt des spectateurs.
      Aussi je pense donc que les deux groupes (formule que l’on a connu alors que Zurich et Bâle étaient tombés en 2e division peut être une bonne formule plus de derby et possibilité de matches sur semaine vu les distance
      un match Et.Carouge- Stade Lausanne attire certainement plus de monde qu’un Etoile Carouge Chiasso

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  7. Pour rappel la formule Rumo avait été abandonnée car elle mettait trop de pression (financière et sportive) sur les équipes. Surtout, elle ne permettait pas de lancer des jeunes joueurs dans la compétition.
    Dès lors, y retourner serait une grave erreur, Pour ma part, je trouve cette division de points ridicule !
    Restons simple, ne réinventons pas la roue !
    Un championnat à 14-16 équipes avec deux tours et basta. S’il n’y a pas assez de match créons une coupe de la ligue et surtout abaissons ces mesures si strictes au niveau de l’obtention des licences. Acceptons des clubs semi-professionnel dans des stades champetres.

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  8. Pourquoi ne pas passer à 11 clubs en Super League (pour une année) avec 4 tours à 10 matchs et garder 10 clubs en Challenge League ? Cela permettrait de faire monter Lausanne et Yverdon d’un cran chacun.
    Et personne ne serait lésé car il n’y aurait pas de relégués cette saison.
    Certes, le classement aurait une drôle de tête avec des nombres de match différents mais c’est déjà le cas pour le hockey et on survit

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  9. On laisse les 10 clubs de SL, et on prend en plus, LS, Vaduz, GC, Winterthur, Aarau et Schaffhouse, on arrive à 16 clubs avec des infrastructures et des budgets plus que correctes, on arrive sans problème à faire un championnat qui tient la route avec 2 tours soit 30 matchs, à cela s’ajouterait une coupe de la ligue pour équilibrer le nombre matchs! Avec les deux derniers qui descendent ou seulement le dernier et l’avant-dernier ferait les barrages, toutes les équipes citées ont déjà joués en SL sauf Winterthur qui avait joué à l’époque en LNA, et qui a un gros potentiel public foot vu la taille de la ville, eux n’ont pas le hockey…
    La 2ème division à 16 ou 14 clubs seraient semi-pro, avec cette promotion league (3ème division) qui ne sert strictement à rien, ces équipes à part les M21 des gros clubs, seraient dans cette 2ème division !
    Les ville et régions seraient mieux représentés sur la carte du foot suisse, une place supplémentaire pour la Suisse, en ligue Europa pour le vainqueur de la coupe de la ligue, en négociant avec Vaduz, vu qu’il joue dans notre championnat et bénéficie via la principauté d’une place chaque année dans cette compétition via la coupe du Liechtenstein…ABE

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    1. Je trouve cela une très bonne proposition, bien que ça fera beaucoup de club à ou relativement proche de Zürich (Schaffhouse, Aarau, Winterthur, GC, Zürich sont moins 1 heure)

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  10. L’avantage aussi est que les grosses affiches comme les derby s par exemple seront davantage évènementiels vu que les clubs se rencontreront deux fois à la place de quatre, public mois lassé de voir souvent les mêmes affiches et les sponsors vont peut-être plus être présents, donc plus de rentrées.
    D’autre part, il y a le bassin zurichois à très forte densité, mais de notre côté, plus de chance de (re)voir un jour un derby genevois dans l’élite, qui est assez sympa, avec un club comme Etoile Carouge ou d’autres, du côté vaudois avec le retour d’Yverdon (8 millions pour l’agrandissement de leur enceinte) et Stade Lausanne, qui est déjà en Challenge league, on partirait sur quelque chose de plus équitable pour tous les clubs et je ne pense pas que les équipes de notre championnat seront moins performantes en coupe d’Europe, au contraire !

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