Servette, à la croisée des chemins

Le Servette est ressorti grand perdant du dernier derby du Rhône, essuyant une troisième défaite de rang, qui ponctue une série de cinq matches sans la moindre victoire pour un total de deux minuscules unités…

Dans le dur

Cette situation difficile pourrait apparaître passagère, étouffée par les mots qui se veulent toujours rassurants des dirigeants, du staff et de l’entraîneur. Pourtant, au-delà des beaux discours, voire des excuses plus ou moins justifiées, se cache une situation qui s’est cultivée tout au long de plusieurs mois durant lesquels chacun se trouvait face à d’importantes responsabilités.

Cette période compliquée prend en vérité sa source dans une politique sportive qui semble s’auto-complaire dans une forme de stabilité, qui tend à l’immobilisme et qui amène le jeu grenat à perdre de sa superbe, à stagner, voire à régresser.

Pourtant, tout pouvait se lire déjà depuis un moment, soit précisément durant l’espace de 16 mois, dès la reprise « après-Covid », le fameux Restart. Juste avant, le Servette venait, une nouvelle fois, d’étaler toute sa classe au stade St-Jacques, imposant son jeu face à des Rhénans admiratifs. Le Servette en imposait alors dans tout le pays. Depuis, il a perdu des joueurs, ne les a pas remplacés, et s’est enlisé dans des schémas devenus improductifs. Tentative d’explications :

Réalité chiffrée depuis le Restart

Du 21 juin 2020 au 3 août 2020 :

  • 13 matches joués, pour… 2 victoires (à souligner que l’une des deux est obtenue contre le futur relégué Xamax 4-1), 6 nuls, 5 défaites, et un goal-average négatif de 16-25 (-9).

Ce bilan pour le moins insuffisant a cependant pu être vite « évacué », le club terminant fièrement au 4e rang au terme d’un championnat passablement tronqué par le Covid. Il aura pu, pour cela, bénéficier également du très mauvais rendement de ses principaux rivaux (touchés plus que les autres par la pandémie ?) dans la course à une place européenne.  

Du 20.09.2020 au 21.05.2021 :

  • 36 matches joués, pour… 14 victoires (dont 4 consécutives), 8 nuls, et 14 défaites, pour un goal-average encore plus négatif de 45-56 (-11).

Là encore, le Servette aura pu cacher ses lacunes, limites et performances insuffisantes, en se réjouissant d’une 3e place européenne qui doit probablement beaucoup à ses 4 victoires consécutives enregistrées entre le 27 février et le 14 mars (durant un court laps de temps de 2 semaines de pleine réussite). Là encore, bénéficiant d’une opposition se cherchant encore, marquée par l’instabilité du contexte.

Du 25 juillet 2021 au 24 octobre 2021 :

  • 11 matches joués, 3 victoires, 3 nuls, et 5 défaites, pour un goal-average à nouveau négatif 18-24 (-6).

Tout au long de ces 16 mois, les mêmes limites et faiblesses de l’équipe sont apparues à de (bien) trop multiples reprises.

Parmi elles, notamment  :

  • Une importante difficulté à montrer de la percussion, de l’efficacité, de la concrétisation dans la zone 3, ces fameux 30 derniers mètres.
  • Le manque de variété et de créativité dans un jeu par trop stéréotypé.
  • Le manque de cohérence dans les schémas tactiques, avec l’omniprésence d’offensives basées essentiellement sur des centres, sans aucun numéro 9 à la réception.
  • La fébrilité, la lenteur et les erreurs d’une défense régulièrement aux abois.
  • Le manque de tournus dans un groupe qui manque de solutions de rechange, d’alternatives.
  • Un système de jeu toujours identique, malgré les défaites et les mauvaises performances, qui s’enlise jusqu’à l’indigestion.
  • Un groupe qui manque de caractère, de leaders, de « tronches ». Un côté « gentillet » qui a fini, peut-être, et en partie, à amener un groupe à se faire aussi peu respecter par les arbitres de la ligue.
  • Un collectif qui manque de puissance et de présence sur le plan physique.

Or, qu’a fait le club pour remédier à tout cela ?

Ben… Au-delà des belles paroles rassurantes, pas grand-chose en vérité.

  • Il n’a en rien mis à profit son mercato pour combler les lacunes précitées.
  • Alors que les besoins étaient pourtant relativement simples à identifier, pouvant se résumer en 3 points : l’engagement urgent d’un vrai 9 (buteur-finisseur et imposant dans les airs), d’un meneur de jeu axial créatif, et d’un défenseur central d’expérience, si possible rapide.
  • Aucun de ces profils n’a débarqué cet été, comme l’hiver dernier ou l’été passé par ailleurs. En juillet, 5 joueurs de second plan ont débarqué, barrant la route des jeunes en entrant directement en rivalité avec eux. Sur ces 5 joueurs, aucun n’est titulaire, si ce n’est peut-être un Ronny Rodelin amené à évoluer à des positions qui ne sont pas les siennes.
  • Pas de renforts ayant un caractère de leaders naturels. 
  • Mais également pas de joueurs athlétiques, ou s’imposant par leur présence dans les duels. Au contraire, certains d’entre eux étant en proie à des fragilités physiques.
  • Pourtant, tout au long de ces 16 mois, nous n’avions besoin de l’engagement que de trois joueurs, autant de renforts capables d’entourer et de favoriser l’éclosion de nos meilleurs jeunes.   

Si le mercato, encore une fois, et comme les deux précédents, s’est révélé décevant et loin d’être à la hauteur des attentes, il convient donc de se questionner sur les responsabilités, voire sur les compétences du très jeune directeur sportif Senderos, et de cette « cellule » de recrutement, qui semble par ailleurs davantage s’apparenter à l’affaire d’un seul chef scout. Comment est amenée à fonctionner celle-ci? Pourquoi ne réduit-elle principalement le monde du football qu’au territoire de la France voisine, ignorant même le marché de son propre championnat?

Qu’a fait l’entraîneur, de son côté, pour pallier à ces difficultés relevées et pour composer avec les moyens à sa disposition ?

Ben… Tout simplement, et là aussi, pas grand-chose…

  • Le jeu est toujours autant stéréotypé. Les offensives improductives, ne surprenant plus, s’enlisent dans des schémas ancrés qui ne jurent que par les ailes, la droite notamment, créant un déséquilibre par ailleurs.
  • Le système subsiste. Là encore, place aux apparences -> Il est présenté sous une forme en 4-3-3 qui en jette, et qui colle à l’esprit grenat qui puise son essence dans le jeu offensif. En réalité, il évolue la plupart du temps en 4-5-1, avec un manque de présence criard en attaque.
  • Les incohérences demeurent ; par exemple, la dernière en date, aligner le valeureux, mais si peu imposant Schalk, seul en pointe dans un système offensif à un attaquant nominal calqué sur des centres à profusion…
  • Le turn-over ? Quasi inexistant. Toujours les mêmes joueurs alignés, toujours les mêmes qui sortent en premier (peu importe la qualité des performances).
  • Il est toujours autant difficile de saisir les différents principes de jeu, si ce n’est celui, bien trop excessif, de faire tourner la balle, de construire depuis derrière (pourtant si propice aux bourdes défensives…).
  • Les jeunes ? Là encore, que de belles paroles, de belles promesses. Dans les faits concrets ? Aucun ne semble entrer véritablement dans les plans d’Alain Geiger. Même Imeri, dont le potentiel s’affirme toujours plus, doit batailler pour une place de titulaire qui semble pourtant évidente, étant trimballé d’une place à une autre. 
  • La défense ? Toujours victime des mêmes lacunes dans le positionnement, des mêmes errances et erreurs individuelles (seul Clichy pouvant échapper à la critique), de la même lenteur coupable.
  • Aucune tentative de changer de système, malgré les performances négatives. Pas de 3-5-2 à l’horizon par exemple, qui aurait pourtant le mérite de soutenir la défense par la présence d’un 3e axial, d’ajouter de la présence en attaque là où le Servette ne pèse pour quasi rien, et d’amener davantage de créativité et de variation dans un jeu désormais plus équilibré qui pourrait alors se recentrer avantageusement.
  • Le Servette a pourtant, en son sein, les possibilités d’évoluer ainsi. Cela nécessiterait d’ajouter Séverin ou Vouilloz à la paire défensive axiale. De propulser Imeri en numéro 10. D’associer 2 attaquants en pointe. De confier les clés des couloirs aux excellents Clichy et Stevanovic, lequel pourrait parfois être recentré et suppléé par Sauthier. Histoire de s’extraire d’une Stevanovico-dépendance qui parfois s’avère néfaste pour l’évolution d’un groupe et de son jeu, les figeant sur la droite.
  • De même, en redistribuant ainsi les cartes au sein d’un système repensé, chaque joueur, y compris les jeunes, pourrait trouver chaussure à son pied. Les forces du groupe seraient alors enrichies et élargies et, à n’en pas douter, souffriraient moins de l’absence de l’un ou l’autre joueur, par exemple d’un Cognat pour animer son jeu.

Alors, certes, le club a su prolonger les contrats de ses deux joyaux, Cognat et Stevanovic, et de convaincre, entre-temps, l’ex-Gunner Gaël Clichy de poser ses valises à Genève. Par ailleurs, il a pu, revenu aussitôt dans l’élite, décrocher l’Europe à 2 reprises, en terminant successivement 4e, puis 3e. Un grand bravo, et chapeau bas pour ça, on ne le saluera jamais assez, et la reconnaissance du supporter est à la hauteur de l’exploit !

Mais le club semble aussi avoir commis l’erreur de s’asseoir sur ses belles assurances, sans remettre en question certains manques, sans parvenir à identifier ses principales limites, ni les besoins particuliers qui en découlent, et sans se donner les réels moyens de capitaliser une situation aussi inattendue que positive pour progresser.

Servette en paie le prix fort

Le temps de l’autocritique et de la remise en question est venu. Se retrancher derrière les erreurs du corps arbitral, une trop grande naïveté, un manque de réussite, ne suffit plus. Et ne sert d’ailleurs à rien, sinon de constater ce que l’on sait déjà tous depuis des lustres.

Le mercato hivernal se devra d’être d’un autre acabit. Pour cela, l’inexpérimenté directeur sportif Senderos devra tirer des enseignements de ses erreurs. Apprendre, et apprendre vite, et cela sans pouvoir s’appuyer sur des repères qui auraient pu être forgés autour d’un long parcours confirmé de dirigeant. Au-delà de ses beaux discours, bien trop convenus, en a-t-il les épaules ?

La cellule de recrutement aura à se racheter d’une dernière campagne de transferts ratée, pour pouvoir s’acheter du crédit. Elle est très sérieusement attendue au tournant. Doit-elle encore se développer, s’enrichir, s’améliorer? Poser la question, c’est comme y répondre.

La direction du club enfin, le président Besnard en tête, devra montrer de la présence pour se faire entendre, prendre des décisions fortes le cas échéant, pour amener les évolutions qui s’imposent dans cette gestion sportive qui doit s’améliorer, et pour apporter du caractère et une personnalité à ce Servette qui veut redevenir grand. Et, même si la période Covid impacte inévitablement les finances, à lui de faire grossir un budget qui, de manière surprenante, s’est vu réduit, pourtant après deux saisons passées en haut de l’élite. Cela pour donner des moyens davantage ambitieux et plus en phase avec le statut du club d’une ville internationale, 17 fois champion de Suisse.

Quant à l’entraîneur Geiger, il gagnerait à lire la réalité du groupe qu’il a à sa disposition sous la lumière de schémas plus variés, de valeurs de jeu plus équilibrées. Sera-t-il capable de sortir de ses conceptions par trop rigides et figées ?

Réponse ces prochaines semaines…

GrenatDC  

36 réflexions sur « Servette, à la croisée des chemins »

    1. Le club n a plus un rond on dirait. Le mercato d hiver ne va pas donner de miracles, faut que les joueurs présents actuellement se réveillent et jouent avec beaucoup plus de grinta et physique.

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  1. Je te rejoins globalement, sauf sur un point : nous sommes en sous-effectif avec 18 joueurs non M21 dans le contingent. Si on enlève le fantômatique Deana et qu’on y ajoute Imeri, Antunes, Nyakossi, Omeragic et Vouilloz, on tourne avec un contingent de 22 joueurs, dont 4 servent de décoration (Mendes, Nyakossi, Omeragic et Vouilloz).

    Juste pour comparer les joueurs non M21 (les nôtres étant pour la plupart des alibis)
    LS : 22 joueurs
    GC : 23 joueurs
    Lucerne : 20 joueurs
    Lugano :21 joueurs
    St Gall : 22 joueurs
    Zurich : 20 joueurs

    Je n’ai pas pris en compte Sion et son contingent de fous furieux ainsi que Bâle et YB hors concours.

    Donc non, nous n’avons pas trop de joueurs. D’autant plus que la moitié de nos 10 M21 sous contrat ne sont même pas convoqués alors qu’il y a encore de la place sur la feuille de match…

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    1. C’est vrai, tu as raison.
      Merci pour cette précision qui souligne un point important.
      Je vais en tenir compte et modifier ce passage dans le texte.

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      1. Ceci dit, cela soulève plusieurs questions :
        – est-on à ce point limité financièrement pour ne pas pouvoir engager 1-2 joueurs en plus l’été passé ?

        – a-t-on gardé du mou pour cet hiver au cas où Oberlin serait un échec ? (ce qui expliquerait les 18 joueurs seulement)

        – nos français Rodelin et Douline nous bouffent-ils le budget pour d’autres recrues ? (je rappelle que Rodelin gagnait plus de 100 K€ en D1 par mois et plus de 20 K€ encore en D2. Douline, c’est probablement moins. Mais il a refusé l’offre de Rodez qui a baissé les salaires)

        – les M21 sont-ils un alibi pour avoir un contingent suffisamment étoffé ?

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    2. Excellente analyse que je partage. Notamment avec les observations pertinentes de NF. Pour les finances, c’est difficile de savoir mais, de mon expérience, on est sous perfusion… donc à ne pas trop espérer de ce côté.

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  2. Je n’ai fait que de dire les carences constatées dans cet excellent article. Et à chaque fois, je me suis fait agresser et insulter gravement à 2 ou 3 reprises. Cela démontre la bêtise de certains intervenants sur ce site. Enfin un article qui résume très bien la situation. A voir ce qui va se passer……

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  3. Superbe article , rempli de bon sens , de justesse, et de vérité . En espérant que nos cadors de la direction en prennent bonne note .

    Merci GrenatDC

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    1. Très bien résumé la situation depuis 1 an et demi environ, merci pour cette analyse aussi détaillée que réaliste qui j’espère fera réagir notre staff et nos dirigeants…tout est dit, l’effectif est trop limité, les joueurs partis pas remplacés, le jeu toujours le même et un manque de vision tactique du coach pour adapter ou remanier son team en fonction de l’adversaire, bref, le prochain mercato va être très important pour le futur du club…et d’ici Noël, on espère faire des points et retrouver nos blessés!

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  4. Aujourd’hui le foot c’est le fric. Je crois que Servette a un des budgets les plus petits de la ligue. Donc c’est déjà pas mal d’être au milieu du placement. Quel est le budget de Servatte et quel est le budget de Sion ? J’étais au stade avec ce que j’ai vu, je dirais que Servette a un plus gros budget. Quand on voit jouer Sion avec le budget qu’ils ont, ça me ferait peur si j’étais valaisan.

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    1. Sion a bien réduit son budget. Sur les 6 derniers mois de 2020, ils tournent à environ 9.6 millions, soit 19,2 millions annuels.

      Servette tourne à 18,5 millions.

      La différence est minime. A voir cette saison.

      (ces chiffres découlent des infos publiées par les clubs sur leurs site officiel)

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      1. Je ne pense pas qu’ils aient réduit la voilure, vu qu’il compte toujours plus de 30 joueurs sous contrat. Constantin disait à l’époque que le budget du club était de 22 mio et qu’il assumait en partie.

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      2. Pour ma part, je ne pense pas. Je lis bêtement les comptes publiés. Désolé.

        On n’a pas les chiffres pour cette saison.

        Les liens posant des problèmes, si tu veux vérifier tu va sur le site du FC Sion. Puis le club, administration. Tout en bas, il y a informations financières.

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  5. La liste des blessés commence à être inquiétante.
    Boubacar Fofana (blessé)
    Dimitri Oberlin (blessé)
    Timothé Cognat (blessé)
    Anthony Sauthier (blessé)
    Moussa Diallo (blessé)
    Diogo Monteiro (non-convoqué)
    Gael Clichy (non-convoqué)
    Steven Deana (non-convoqué)

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    1. Cognat et Fofana manquent énormément et c’est bien le problème avec un contingent aussi limité. Surtout lorsque Oberlin qui aurait pu prendre l’aile gauche se blesse aussi droit derrière.
      Reste que Geiger doit aussi revoir sa copie, pour le moment on a pas de solution à gauche et Antunes n’apporte pas de solution à ce poste. Rodelin non plus, peut-être relancer Shalk ? derrière, nos centraux sont à la peine, en particulier Sasso. On a Séverin qui a fait très bien le job a chaque fois qu’on a fait appel à lui. Il devrait relayer Sasso, surtout qu’on ne sais même pas si le club va le prolonger, son contrat arrivant à échéance à la fin de cette saison.
      Au centre, l’association Valls/Imeri m’a l’air pas trop mal, on pourrait donner aussi un peu de temps de jeu à Antunes qui a les qualités pour occuper ce poste.
      Enfin, on a vu qu’on a besoin de Kyei devant, et qu’on a pas d’autres solutions valables à ce poste, qui est effectivement à renforcer si possible.
      Bref, malgré les blessés y’a de quoi faire quelques retouches pour relancer ce groupe, qui en a bien besoin.

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      1. Pour reprendre une remarque de Migou sur le forum officiel, on signe un contrat pro avec Théo Magnin, 18 ans, en février 2021, joueur évoluant au poste de latéral droit. On lui tresse des louanges sur le site off lors de la signature.

        En coupe, on n’a pas un seul latéral droit dans les joueurs convoqués, juste des joueurs pouvant dépanner à ce poste (Rouiller et Vouilloz). Par contre, on convoque 5 (CINQ) défenseurs centraux.

        Si à 18 ans, un jeune n’a pas le niveau pour être au moins dans le groupe dans les circonstances de ce match (*) pourquoi on l’a signé ? Ou alors, il va être écarté dans 3 ans comme la plupart des autres ?

        Je ne comprends pas la logique. Pour le coup, je n’accuse même pas Geiger, je ne sais pas ce que vaut ce jeune. Mais il y a un truc qui m’échappe dans la gestion du club.

        (*)2 latéraux blessés, club de ChL en face

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      2. @NF Tout simplement qu’il n’a peut-être pas (encore) le niveau.

        Pour avoir vu jouer plusieurs fois les M21, c’est un bon joueur mais pas exceptionnel non plus.
        Après il faut prendre aussi en considération que le saut est encore trop haut entre la 2ème ligue inter et la Super League (ou la Challenge League pour ce soir contre Thoune).

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      3. C’est possible que Magnin n’ait pas le niveau. Pas d’avis sur la question.

        Par contre, je trouve étrange qu’on signe un contrat pro à un gamin de 18 ans, qu’on l’aligne même en amical, mais qu’au final, quand il peut être utile, il reste à la maison au lieu même de chauffer le banc.

        Et il a 18 ans, hein, pas 15. Face à une ChL, pas YB ou Bâle. Alors soit on signe des contrats pour faire genre, soit on fait le boulot pour intégrer ces jeunes pros. Là, je le répète, je ne comprends pas.

        Et quand je lis que Geiger envisage de mettre Imeri latéral gauche, je ne suis pas sûr d’avoir envie de continuer à être patient pour subir ses délires.

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      4. peux-tu stp me rappeler quel match stp ?
        (vague souvenir, juste pour voir les circonstances).

        Ceci dit, il y a une alternative et un besoin d’avoir quelqu’un au centre pour dynamiser l’attaque en l’absence de Cognat.

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  6. Je pense que plus globalement, on a un groupe en fin de cycle qui doit être regénéré. On a fait des résultats remarquables avec un budget minuscule porté à bout de bras par la fondation. Les limites financières existent en vont pas nous permettre de compenser les manques constatés (et j’ajouterai un bon milieu défensif dans ta liste, car Ondua n’a pas vraiment été remplacé, même si on a trop peu vu Douline à l’oeuvre pour un jugement définitif). Parce que le goaleator qui débarque en Suisse et qui rentre dans le budget, je n’y crois pas du tout, sauf énorme coup de bol, idem pour le milieu offensif (et ça barrerait Imeri et Autunes).
    Mais y’a pas mal de vérité dans ton article, mais faut vraiment tenir compte du contexte économique dans lequel le club évolue et ne pas demander l’impossible.

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  7. J’aimerais saluer la qualité du constat posé dans l’article de GrenatDc. Tout est dit !

    Peut-être pourrait- on ajouter comme l’article le laisse entendre, le silence présidentiel, mais surtout le fait qu’on a l’impression que Pascal Besnard, ne fait pas jouer ses réseaux d’ancien joueur. Certes, je ne suis pas dans le secret des dieux, et peut-être l’a-t-il fait, mais si ce n’est pas le cas alors cela serait une erreur.

    En particulier, comme je l’ai déjà dit dans d’autres post, se tourner l’année dernière vers le FC Bayern par exemple, alors que Rummenige était encore Président du club et qu’ils se connaissent puisqu’ils avaient joué ensemble, pour lui demander de nous prêter un ou deux bons jeunes joueurs qui jouaient en 3ème division avec les -21 ans. En tout cas demander cela ne coûte rien.

    C’est ce qu’à réussit par exemple, Salzburg avec le jeune Karim Adeyemi (19 ans) qui avec Okafor sèment actuellement la terreur dans les défenses autrichiennes, dont le championnat est très comparable en termes de qualité générale avec le notre. Adeyemi appartient à Bayern et est prêté à Salzburg. L’avantage c’est que bien évidemment un jeune joueur qui est recruté par le Bayern c’est souvent un bon joueur. Autre joueur par exemple du Bayern, Zirkee qui est actuellement prêté à Anderlecht.

    Alors on me rétorquera que nous aussi on a des jeunes ! C’est vrai, et Grenat Dc a mentionné certains noms., mais une autre partie jouent en deuxième ligue ! Le saut entre cette ligue et la Super ligue est autrement plus important que celui de la troisième division allemande avec la super ligue. Ces joueurs des -21 ans doivent être prêté en challenge league pour progresser sinon on les brûle.

    Servette a un petit budget et je crois que nous sommes tous d’accord que nous n’avons pas la capacité de recruter en grand et de payer des sommes de transfert. Notre cellule de recrutement est en raison de la faiblesse des moyens du club minuscule. Il faut donc faire jouer ses réseaux.

    Bonneau l’avait fait avec plus ou moins de bonheur car on oublie les échecs (Mendy, Diallo, Doulin et pour moi, mais je sais que je vais me faire assassiner par Mike, Fofana qui m’a jamais convaincu, mais à qui je souhaite un rapide retour sur les terrains après sa grave blessure ).

    En ce qui concerne la question de l’entraîneur, de façon générale je suis contre un remplacement en cours de saison. Les études qui ont été menées par l’institut du sport de l’université de Neuchâtel montrent que pour 70% des changements à moyen et long terme l’effet est nul. On peut se poser la question bien évidemment si à la fin de la saison on poursuit avec Alain Geiger, mais le faire en cours ce n’est jamais très efficace.

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  8. Pour moi AG restera jusqu’à la fin de son contrat 2022 sauf erreur, il aurait dit ne pas vouloir faire plus que 5 saisons. Bien que je regrette qu’il ne fasse pas jouer plus les jeunes, je suis d’accord avec Patrick Muller, on ne change pas d’entraîneur en cours de saison d’ailleurs je ne pense pas que notre président le ferait.

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  9. En fait Geiger ne se remet pas du tout en question concernant la stratégie globale à adopter en fonction des joueurs qu’il a à disposition. A mon avis, il souffre du syndrome de Peter, à savoir qu’il a probablement atteint son niveau d’incompétence, et qu’il tourne en rond en tâtonnant par manque d’idées pour surprendre l’adversaire, alors que d’autres en ont à foison (exemple Yverdon, hier contre Zurich) en alignant des jeunes joueurs issus de la réserve, évoluant, comme ceux de Servette, en deuxième ligue inter, et qui ont fait le job avec sang froid jusqu’au bout de l’ultime séance de tirs au but. Toute la différence est là… Il y a ici matière à réflexion pour Besnard, Sanderos, et tout le staff in corpore afin de prendre les bonnes décisions concernant l’avenir du club.

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      1. Un problème. On fait quoi si on est 9e ou même lanterne rouge à Noël ? On n’a pas les sous pour payer deux entraîneurs pendant si longtemps.
        Trois ans pour McSorley à Lugano n’est pas un problème, ils peuvent le virer quand ils veulent.

        Il faut arrêter avec ces contrats de 2-3 ans pour les entraîneurs. Un an, avec option de prolongation en hiver.

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  10. Enfin un article clairvoyant sur la véritable santé du SFC. En réalité, celui-ci reprend toutes les critiques et suggestions que j’avais déjà émises en son temps et qui m’ont valu toutes sortes de sarcasmes imbéciles. Des grands connaisseurs du SFC et intellectuels du football en général tels par exemple le Néo Fouteux aux grossières invectives qui ne daigne même pas VALIDer des thèses qui swutent aux yeux de n’importe quel supporter averti.
    Reprenons toutes les propositions lues dans cette article qui furent déjà évoquées dans mes commentaires :
    1) Incorporer des jeunes ? Des belles promesses.. Exact. J’avais en plus rajouté que Senderos cesse de nous bassiner avec cette histoire de pépites à l’intention desquels il faut s’armer de patience.
    2) Mercato raté par l’expérimenté Directeur Sportif Senderos. Exact. J’avais rajouté qu’il pourrait aider à couper les citrons à l’heure du thé pour rentabiliser son salaire.
    3)l’engagement urgent d’un vrai 9 (buteur-finisseur et imposant dans les airs), d’un meneur de jeu axial créatif, et d’un défenseur central d’expérience. Je m’étais contenté de proposer un bon joueur dans chaque ligne.
    4) Augmentation du budget.  Et, même si la période Covid impacte inévitablement les finances, à lui de faire grossir un budget qui, de manière surprenante, s’est vu réduit. Je n’ai eu de cesse de le répéter à longueur de publications. Il m’a été répondu que la Fondation n’avait pas pour vocation de faire davantage.
    5) Manque d’ambition. Cela pour donner des moyens davantage ambitieux et plus en phase avec le statut du club d’une ville internationale, 17 fois champion de Suisse. C’est pratiquement le même argumentaire que j’avais ressorti à moult reprises !
    J’en passe et des meilleures.
    Bref, reste à espérer que cet article bien abouti et clairvoyant, je le répète, aura des suites concrètes et que certains supporters chauvins finiront par comprendre la réalité.
    Bien à vous tous.

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    1. Tu t’essaies à faire un peut d’esprit Yololo, c’est très bien bel effort et ça me fait vraiment plaisir de te relire. Je me réjouis de la suite.

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  11. Merci GrenatDC pour cette excellente analyse d’un problème qui en cache – heals – plusieurs.
    A ce rythme, l’on sera très vite lanterne rouge et je ne vois pas que l’on déplace des montagnes même après le retour de Cognat et autres…

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