Dans ce souci de mieux comprendre le passé pour mieux aborder le futur, les Enfants du Servette vous présenteront régulièrement des interviews de personnes qui ont été impliquées directement ou indirectement dans le Servette. Il était donc indispensable de donner la parole à Jean Claude Giovanola que vous avez pu voir très souvent à la TV durant les dernières semaines durant les playoffs de Hockey puisqu’il officie aux côtés de Mac Sorley. Lors de cette première partie, Jean Claude revient sur Servette et son histoire.

Jean claude ou plutôt JC, pour ceux qui ne te connaissent pas, s’il en existe… Peux tu rappeler aux fans des Enfants du Servette combien de temps tu as servi le club qui nous est cher et qu’y faisais-tu exactement ?
J’ai travaillé en tant que professionnel de juin 91 à février 2005 puis bénévole de mars à juin 2005 puis « semi-pro » de juillet à novembre 2005 et enfin en amateur rétribué jusqu’au 6 février 2006.
J’y ai débuté en tant que masseur puis d’autres tâches s’y sont greffées comme le nettoyage, rangement et distribution de tout le matériel d’entraînement, préparation des boissons et produits de récupération, commande du matériel médical et isotonique, ramasseur de ballons ou plutôt courir derrière les ballons…lol…préparation des affaires de match, chauffeur du matériel…et même de mini-bus, bricoleur de chaussures de foot, informaticien pour les joueurs, traducteur (JC parle couramment plusieurs langues dont le portugais), contact entre médecin-entraîneur-joueur etc….J’étais devenu un peu l’homme à tout faire.
» Du temps de Canal on a su qu’ils (les dirigeants de Servette) devaient renflouer les caisses à chaque fin de saison d’un montant d’environ 4 millions de frandc suisse… »
Comme tu viens de nous le dire tu as commencé comme professionnel au Servette pour passer semi-pro et enfin « bénévole ». Tu as connu toutes les étapes menant à la situation actuelle. As-tu ton explication sur ce cruel destin de Servette ?
Ouf, pas évident d’expliquer tant que l’on ne sait pas tout….
Du temps de Canal on a su qu’il devait renflouer les caisses à chaque fin de saison d’un montant d’environ 4millions. Dès leur départ je n’ai pas senti de ralentissement du train de vie du SFC mais nous étions sans « mécènes » dès lors comment cela pouvait-il fonctionner ?
D’une manière ou d’une autre nous serions rentrés dans le mur tôt ou tard sans de drastiques économies ou de fructueuses rentrées d’argent ou d’une faillite… Marc Roger, à mon humble avis, n’a fait qu’accélérer le processus.
Mais pourquoi justement cette spirale négative ?
Le manque d’appuis de la ville, le manque de spectateurs, de sponsorings, une mauvaise image…tellement de choses…
» MC Sorley est celui qui m’impressionne le plus, c’est une machine à faire gagner, il ferait du bien au SFC «
Durant ces nombreuses au Servette tu as vu défiler un certain nombre d’entraineurs. Notre club a toujours été grand consommateur de coach. Mais de toutes ces personnes et personnalités, quelle est celle qui te laisse le meilleur souvenir ?
Et bien 13, mes préférences vont pour tous…mais je dirai :
en 1 : Schaelli pour ses qualités humaines et ce fut le 1er entraîneur que j’ai « eu » en tant que joueur (pour ceux qui l’aurait oublié Schaellibaum a porté nos couleurs pendant de nombreuses et fructueuses années),
en 2 : Castella, Favre, Barberis, Challandes ,Renquin, et Aeby
en 3 les suivants….mais j’ai eu de bon rapports avec tous les entraîneurs que j’ai connu et connais
Cependant, pour ne pas te le cacher, MC Sorley est celui qui m’impressionne le plus, c’est une machine à faire gagner, il ferait du bien au SFC
Et chez les joueurs ? J’imagine que certains ont été importants dans ta vie professionnelle ?
Oula, tellement car je les ai un peu tous pris comme mes amis-patrons-employés-enfants donc humainement parlant, tous mais dans tout ceux-là il y a les Monsieurs: Wolf, Vurens, Pédat, Renato, Pascolo, Neuville, Fournier, Barlie, encore une fois pour leur qualité de coeur, désolé pour ceux que j’aurais oublié.
Est-ce que tu en côtoies encore certains ?
Le seul avec qui j’ai vraiment des contacts est Pascolo, je vois de tant en tant Londono et j’en croise toujours beaucoup un peu partout…
Oscar Obradovic