Non, Servette ne rime pas toujours avec échec pour ses Présidents!

Par l’intermédiaire de Nicolas Jacquier (qui d’autre ?), Le Matin du 16 octobre a publié, sur l’autel de la désinformation, un article bien médiocre , très peu fouillé, en un mot…simpliste, sur les différents présidents qui se sont succédés depuis 1980 à la tête du Servette FC. Dans son pamphlet superficiel, le journaliste n’a relevé que les échecs. Le contraire nous aurait en fait étonné de la part d’un journaleux coutumier du fait.

Nous corrigeons donc le tir (parfois bien difficilement pour certains qui mériteraient pourtant que nous enfoncions encore plus le clou).

photos: Le Matin

Carlo Lavizzari

• A gagné une coupe et un championnat de Suisse. Sans oublier le titre pourtant mérité qui a échappé au club pour une faute d’arbitrage grossière lors du match d’appui en 1984.
• A fait rénover le stade des Charmilles (couverture des tribunes derrière les buts, totomat électronique – lausanne les attend encore).
• A fait revenir Bertine Barberis alors élu meilleur étranger du championnat de France avec le champion Monaco.
• A transféré de grosses pointures internationales (Rummenige, M. Jacquier, vous connaissez ?) et a obtenu une couverture médiatique du club beaucoup plus importante.
• A interdit l’accès du stade des Charmilles à Nicolas Jacquier (enfin une interdiction de stade utile).

Dominique Warluzel

• A réussi à décrocher un poste d’animateur à la TSR grâce à la notoriété acquise sur le dos du SFC.

Richard Ambrosetti

• Son entreprise a réussi à faire faillite… avant le Servette FC. Ce n’est pas un mince exploit.
• Est l’inspiration d’un nouveau concept de publicité, avec son nom taguée à l’insecticide pendant six mois sur la pelouse des Charmilles

Paul-Annick Weiller

• LE Président.
• Le plus grand et le plus altruiste de tous.
• L’intelligence et la classe inégalée d’un très grand Monsieur. Genève a la mémoire courte et bien peu de reconnaissance envers ses bienfaiteurs.
• A offert un titre, une finale de Coupe et Anderson, Neuville ou encore (ndPrince Igor : surtout) Dobrovolski au Servette FC.
• A fait rêver tout Genève et sa région avec le Servette FC.
• A passé de nombreuses rencontres en Tribune B, avec le peuple, à manger des shubligs (à moins que ce ne soit des saucisses de veau…).

Christian Hervé

• A un championnat, une coupe de suisse et un parcours européen héroïque pour palmarès.
• A mis en place la première vraie stratégie commerciale et marketing du club (avec Patrick Tromignon et la jolie Bâloise Gisela).
• A fait rénover le Stade des Charmilles et créé des espaces VIP dynamiques et très chaleureux.
• A contribué à la construction d’un nouveau stade.
• Un des rares présidents à s’être directement enrichi durant son mandat… (parce que salarié de Canal+ ? ).

Michel Coencas

• A fait mieux que Lucky Luke, est reparti plus vite que son ombre.
• Aussi connu pour les jolis seins de son épouse

Christian Lüscher

• A voulu faire mieux que son illustre confrère président…et y est arrivé : propulsé au firmament de la vie politique genevoise par le Servette FC, il doit à ce dernier sa fulgurante réussite en politique et passe aujourd’hui plus souvent à la TSR que le Warlu.
• Est le seul Président à avoir rempli La Praille pour un match du Servette (certes le match d’inauguration contre YB).
• A réussi à convaincre un repreneur (… Marc Roger) alors que tout le monde se détournait de Servette…

Marc Roger

• A réussi à surmédiatiser le club grâce à sa version très personnelle des guignols de l’info ; a même réussi à jouer son propre rôle en même temps que celui de sa marionnette, plus schysophrénique que nature).
• Le premier président depuis Lavizzari à avoir compris qu’un peu de glamour et de stars étaient indispensables pour rendre le club plus populaire. On lui doit les venues de Karembeu, Ziani, Valdivia et…Adriana.
• Le premier président depuis… Lavizzari (encore) à avoir fait un séjour en prison (à moins que Coencas aussi ?)

Francisco Vinas

• Depuis Weiller, le premier président à transmettre un club sans dettes.
• Une promotion à son actif de 1L en LNB (et non pas deux comme mentionné de manière erronnée par Nicolas Jacquier dans Le Matin…) et un parcours héroïque en Coupe de Suisse cette même année.
• A réussi à obtenir la rénovation du centre sportif de Balexert par l’Etat.
• Le seul président à avoir admis qu’il ne connaissait rien au foot… Pour preuve, il a laissé la gestion de l’administratif et du sportif à Fournier pendant 3 ans.

Majid Pishyar

• N’a pas abusé de ses talents de négociateurs et de businessman pour prendre le pouvoir.
• A d’ailleurs fait preuve d’une grande classe et de beaucoup de réserve alors que ses adversaires l’attaquaient sur son manque de gênes indigènes.
• A réussi l’exploit de réunir 10’000 spectateurs pour un match de Challenge League, qui plus est avec une équipe quasi reléguable. Et ce n’est que le début…
• A mis la TDG dans sa poche… et renvoyé son prédécesseur sur les plages de Marbella.

Tout n’est donc pas aussi noir que Nicolas Jacquier veut bien le faire croire, même s’il faut bien admettre que tout n’est pas rose non plus dans l’histoire tumultueuse de notre club. Mais on le sait, Nicolas Jacquier le sait, c’est le sensasionnalisme qui fait vendre son baveu et qui paie son salaire. Pour la qualité, par contre…

Par Martin Eriksen, avec la collaboration du prince Igor