Les EdS étaient déjà avec lui la semaine dernière. Comme une prémonition sur des lendemains encore plus heureux. Ce Boris Deugoué, c’est du bonheur au naturel. Les grandes carcasses sans talent de Vaduz n’y ont vu qu’un mur infranchissable. Retour avec notre numéro 4 qui est l’homme du match pour avoir marqué à la dernière seconde du temps réglementaire.

Photo Keystone
Les EDS : Boris, je suis très faché après toi. Tu m’as menti la semaine dernière! Tu m’excuseras d’être direct avec toi, mais vas tu encore mentir aux enfants du Servette cette semaine?
Boris: – Eclat de rire – Regard interrogateur…
Parce que la semaine dernière tu m’as dit que tu ne marquais pas de but!
Mais non, aujourd’hui c’était des circonstances particulières. Ce n’est pas moi qui ai marqué et je l’ai déjà dit à mes coéquipiers. C’est ma petite fille qui a marqué . Elle est venue me voir jouer ce soir avec ma copine et j’ai ressenti quelque chose de très spécial. Pour moi, ce but, c’est elle!
Elle peut jouer le prochain match ta petite fille? Bon, sois honnête avec nous. Tu n’as pas fait exprès de mettre ce but…
Je ne sais pas comment la balle est arrivée sur moi. Je n’ai pas eu vraiment le temps de comprendre. Ce que je sais c’est que ce sont des émotions uniques que seul le football peut apporter.
Bon ce soir, tu nous a fait « Le » match. Après une bonne rentrée la semaine dernière, on a senti plus d’assurance encore dans ta présence sur le terrain. Au fait, tu as quelque chose contre les Allemands ? Les panzers du liechtenstein n’arrivaient pas à passer. Tu n’as pas peur des plus grands que toi?
Moi j’aime ces contacts là. Je préfère jouer contre ces grands gabarits que des petits. Comme je te le disais la semaine dernière, ce genre de combat me convient bien.
Mais attends Boris, le 5, tu l’as frotté un peu! Tu as vu la tour? Ce n’est pas humain des trucs pareils.
C’est vrai que cela a été un match très physique et très difficile. Ils font tous plus d’1.90m. On les a malgré tout bien maitrisé surtout en première mi-temps. Malheureusement en deuxième mi-temps, même si nous avions toujours cette envie de bien faire, ils marquent un but chanceux sur un coup-franc un peu anodin.
Mais sur ce coup-franc, vous vous êtes fait piéger par des roublards de bundeslinga. La ballon a été avancé d’au moins 10 mètres par rapport à la faute, et personne n’a protesté chez les Servettiens…
Non moi j’ai protesté, mais l’arbitre ne m’a pas entendu et les joueurs les plus prêts de l’arbitre n’ont pas protesté assez… Les grands de Vaduz sont tous montés avec le résultat que l’on connait. On a encore des trucs à régler, c’est sûr, pour éviter ce genre d’action dangeureuse.
L’autre bonne nouvelle de la soirée, c’est ta bonne entente avec Kusunga. Comme as-tu senti cette association?
Oui, je commence à bien m’entendre avec Kusi. On a essayé de bien communiquer, d’être sérieux sur les replacements. On a fait un match solide défensivement et avec le temps, en se connaissant mieux, nous devrions encore progresser.
Dernière question importante Boris que nos lecteurs nous ont posée. Penses-tu vivre loin de ta famille encore longtemps?
Ma copine a un emploi sur Paris et pour l’instant elle va essayer de venir le plus souvent possible avec ma petite fille de 4 mois.
Mais le Président va doubler ton salaire après un but pareil et tu vas pouvoir les faire venir!
Tu sais je suis content du but pour l’équipe et aussi du bonheur que cela a donné à tout un stade. Quelques secondes avant, c’est le désarroi et là tu marques, et c’est la joie. Pour moi, c’est le plus important.
Par les EdS en direct de la Praille