Servette et « son » stade, suite…

Alors que le promoteur M.D. clamait haut et fort il y a 3 semaines qu’il fallait déloger le SFC du Stade de Genève pour lui (ndlr : le promoteur) permettre de mieux rentabiliser les lieux, ce dernier, qui a dû lire de sondage effectué par la TDG, sort une nouvelle solution de son chapeau : détruire le stade de Genève…et reconstruire les Charmilles ! Idée saugrenue ?

STADE 2

Photo : EDS

Quelle solution ?

La question n’en finit plus d’être posée à M.D. Ca commence même à sentir le réchauffé, mais son interview dans le matin du jour a au moins le mérite du franc-parler. Imaginez, détruire le Stade de Genève, c’est une chose, mais reconstruire les Charmilles, alors là, âmes sensibles s’abstenir !

Le gâchis serait énorme, la joie des anciens opposants au Stade carrément orgasmique et le plaisir de certains anciens Servettiens nostalgiques indescriptibles.

Les Charmilles versus La Praille

Les Charmilles, c’est bien sûr l’image lointaine d’un très très glorieux passé. 17 titres de Champions, 6 Coupes de Suisse, le Servette FC reste encore le deuxième club le plus titré de Suisse. L’héritage légué par les Charmilles à la Praille est exceptionnel, trop de gens l’oublient. A chaque passage rue de Lyon, mon coeur se serre un peu…beaucoup et l’émotion est toujours vive.

Le Stade de la Praille, c’est un passé récent et cauchemardesque, outre quelques jolis moments pourtant bien rares (SFC Valdivia -Thoune, la promotion en Challenge League et SFC Esteban-LS, c’est tout !). Mais c’est surtout un outil d’avenir adapté au foot moderne et aux exigences élevées des Genevois. C’est un lieu appelé à se développer dans un avenir proche,  démographiquement et donc commercialement. Ne manque plus que les résultats d’abord et une promotion ensuite. Le SFC est donc au bon endroit au bon moment, avec, pour une fois, un temps d’avance ! Demandez à Lausanne qui jouera encore à la Pontaise jusqu’en 2015 !

Le soutien populaire

Marteler que le SFC joue devant 1’000 spectateurs de moyenne n’est qu’un raccourcis qui, en plus d’être faux, est tout simplement simpliste. Le potentiel public existe réellement. On sent les gens prêt à s’enflammer à nouveau pour le club. Les supporters genevois ne sont certes pas les plus fidèles et les plus passionnés, mais ils aiment le foot et le beau jeu. C’est avec un travail de fond et dans la durée que le SFC pourra prendre de l’envergure et bien garnir son stade contre des adversaires autrement plus attractifs qu’actuellement.

Un beau match en Coupe de Suisse cette année à la Praille serait en tout cas l’occasion rêvée de jauger des réelles possibilités en terme de public et de soutien populaire.

Les manques actuels

Le Président et son équipe font un travail de grande qualité, mais manquent eux aussi cruellement d’expérience dans ce millieu du football suisse si particulier. L’avenir ne peut et ne doit donc se conjuguer qu’avec l’arrivée d’un très grand directeur sportif, soit d’un manager « à l’anglaise » connu et reconnu. Il manque en effet une grande personnalité, charismatique, autour du Servette pour fédérer les supporters et les sponsors, à ce jour quasiment inexistants.

Les moyens sont semble-t’il là, la famille Pishyar ayant pris l’engagement de rester dans la durée. Le plus difficile est donc de ne pas céder à la précipitation et de faire les bons choix au bon moment. Le bon marché est toujours trop cher ? Et si Christian Gross et/ou Lulu, aujourd’hui libres de tout engagement, construisaient le nouveau Servette, celui de demain ?

Président, à vous de jouer, le peuple grenat compte sur vous !

Par le Prince Igor

4 réflexions sur « Servette et « son » stade, suite… »

  1. idem pour le pincement au coeur au chemin des sports…Sinon bel article bien réfléchi et juste dans son analyse. Un Gross ça serait joli mais connaît-il les particularités g’nevoises? Mais effectivement ça pourrait être l’homme de la situation

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    1. Merci pleimelding…

      En vérité, j’ai mis 4 fois plus de temps à réaliser le photomontage qu’à faire l’article.

      C’est aussi marrant comment des interviews « oranges » peuvent permettre de relancer des sujets sensibles au sens propre et figuré !

      Maintenant, s’agissant des particularités genevoises, je dirais que s’il organise sportivement le club en lui donnant de bon résultats, il n’y a pas trop de souci à se faire.

      Mais il faut « the right man at the right place ». Parce que le SFC fait du surplace en eaux profondes depuis depuis deux ans maintenant !

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    2. De toute façon, si le Président pose les billets sur la table, enfin suffisamment de billets, il trouvera la perle rare.

      Juni est bien parti jouer dans les Emirats, Yakin aussi, alors…

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  2. Pour l’entraineur je pense à Favre, comme vous le dites si bien les supporters aime le beau jeu et ce n’est pas Gross qui pourra l’amener. Concernant le stade il faut arrêter d’en parler car de toute manière il est là donc autant l’utiliser. Que les politiques ou les gens qui le critique nous soutiennent encore plus en aidant le président à avoir une équipe super compétitive et ensuite ils pourront le rentabiliser.

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