Entretien exclusif avec David Pivoda – Première partie: « Le recrutement n’est pas terminé »

Retrouvez le vice-président David Pivoda dans une interview exclusive qu’il a accordé aux EDS aujourd’hui. La première partie est consacrée au recrutement.

EdS : Mr Pishyar avait déclaré dans le SMag de juin qu’il veut un groupe homogène, sans dépendre d’un ou deux joueurs clés. Au vue du recrutement jusqu’à maintenant, sans vouloir faire insulte aux talents des joueurs recrutés, mais il s’agit quand même de joueurs modestes, est-ce que cela veut dire que des « stars » comme Bastos ou Esteban n’auraient plus leur place dans le Servette 2010-2011 ?

David Pivoda : Si on regarde l’année dernière sur certains choix qui ont été opérés, nous avons été chercher Grischock ou Tozé par exemple avec des contacts sur place qui nous ont donné des évaluations positives de ces joueurs. Cette année nous avons voulu avoir une approche différente, pragmatique basée sur la connaissance du football d’Alves. Tous les joueurs qui sont arrivés sont des joueurs qu’Alves connait et qu’il voulait. Il les a testé pendant plusieurs jours ou plusieurs semaines et c’est Alves qui les a choisis. Maintenant quand on parle de stars de type Rummenigge et autres, c’est terminé ! De faire venir des joueurs très chers en espérant que leur côté emblématique va drainer chez nos jeunes le talent, ce n’est pas dans nos objectifs.

EdS : Où veut se placer le Servette FC ?

David Pivoda : Le club se positionne maintenant comme un club formateur. Hormis les 7 nouveaux joueurs, il y a 5 jeunes joueurs promus dans la première équipe avec Routis, Poceiro, Ajdini, Troisi, et Paratte. Les jeunes -21 et -18 doivent pouvoir avoir leur chance de jouer dans la première équipe. Pour les 7 arrivées, des joueurs comme Soares et Mendes sont des jeunes joueurs de grands talents qui sont des stars en devenir qui ont été recrutés dans le cadre du parteneriat avec le Benfica et aussi grâce au réseau que nous avons au Portugal. Pour les autres, nous avons recruté des joueurs dont on est persuadé du talent. Karavonic est pour nous un joueur qui, sous la baguette de Joao Alves, peut vraiment exploser. Schlauri, ancien international de -17, répond aussi à ce critère de fort potentiel comme Baumann aussi. On a aussi voulu revenir dans les fondamentaux de mélange de la rigueur suisse alémanique en défense avec la folie brésilienne ou portugaise. Maric ainsi que Nater sont des joueurs solides qui répondent à ces critères.

EdS : Allons-nous commencer à Vaduz avec cette équipe ? Y-a-t’il d’autres arrivées de prévues ?

David Pivoda : Non le recrutement n’est pas terminé. Il reste encore un mois et demi pour finir le recrutement. Des joueurs seront testés ce soir ainsi que samedi et on sait qu’au niveau de l’impact offensif on doit encore recruter. Mais on veut être prudent dans les décisions. On voit notamment qu’un joueur comme Doudin qui était décrit comme un joueur très prometteur, on a absolument rien vu en test. On veut garder cette approche pragmatique en testant les joueurs en match et à l’entrainement et non pas recruter sur CV.

EdS : Mais l’équipe précédente gagnait tout. Pourquoi avoir pris le risque de ne pas avoir le même succès en payant plus pour garder les même joueurs car une montée ratée couterait finalement beaucoup plus chère ?

David Pivoda : Mais si on regarde sur l’ensemble du deuxième tour on a gardé plus des 2 tiers de l’effectif. L’ossature est encore là. Les personnes qui sont parties et qui jouaient régulièrement au deuxième tour sont Kusunga, N’Zay et Tréand. Tozé a beaucoup moins joué, Bastos n’a joué que 5 matchs et Esteban a aussi peu joué. D’autre part, on est persuadé que l’effectif s’est renforcé et que la valeur de l’équipe a augmenté.

EdS : Que s’est-il passé pour N’Zay ?

David Pivoda : Le joueur voulait absolument partir et il voulait se tester par rapport au championnat français. On lui a proposé un contrat extrêmement intéressant de 3 ans mais il voulait partir. On avait le choix de faire comme avec Kusunga et ne toucher que les indemnités de formation l’année prochaine ou alors de toucher une indemnité de transfert cette année. La somme de transfert était assez intéressante et c’est cela aussi les réalités du football.

EdS : Et par rapport à Bastos que vous annonciez presque Servettien?

David Pivoda Nous avons vraiment tout fait, mais absolument tout pour le garder une année de plus mais quand vous avez un immense club comme Vasco qui propose un contrat très payant au joueur, on comprend le choix du joueur. Bastos voulait soit retourner au Brésil ou alors continuer à Servette mais l’offre était trop importante.

EdS : Les nouveaux joueurs arrivés sont soient des prêts ou alors des contrats courts termes. Cela signifie-t’il que cette équipe est construite pour la montée uniquement et que Servette sera complètement reformaté en cas de montée ou cela veut-il dire que c’est quitte ou double pour le Président ?

David Pivoda : Non ce n’est pas un quitte ou double. Nous avons affiché nos objectifs que nous assumons mais nous ne voulons pas faire des contrats de 3 ou 4 ans sans savoir si les joueurs répondront à nos attentes. Pour les prêts, ce sont des joueurs qui vont apporter leur talent au service de l’équipe et on peut difficilement faire autrement dans la réalité qui est la notre.

EdS : Sur les 5 premiers matchs où on joue Vaduz et Winterthur mais quand même 3 matchs à domicile, quelles sont les objectifs ?

David Pivoda Le but c’est d’être dans le premier wagon dans un premier temps et si on voit qu’il y a besoin de faire des efforts supplémentaires, nous les ferons. Mais nous voulons garder nos fondamentaux, nous dépensons l’argent que le club peut générer. Nous voulons construire avec nos réalités et c’est un projet qui se construira avec sa propre histoire. Tout cet aspect sera largement évoqué dans la deuxième partie de l’interview

Propos recueillis par Oscar Obradovic

PS : Merci Oscar pour cette interview. Après 20 heures de voyage et une arrivée aux aurores pour revenir du Japon, tu as encore trouvé la force de faire cette interview. Chapeau!

25 réflexions sur « Entretien exclusif avec David Pivoda – Première partie: « Le recrutement n’est pas terminé » »

  1. Bon allez, je commence :

    « Salut David,
    Comment un Vaudois devient-il supporter du SFC, puis ensuite l’un des vices-président du club ? »

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  2. Allez, une petite deuxième :
     » Le SFC communique (plutôt bien) sur chacune des arrivées, interview à l’appui. Il n’y a cependant aucune annonce officielle pour les départs, en particulier pour les joueurs encore sous contrat avec le club, tels Tozé, N’zay(pardon, M’Fui), Deugoué ou Grischock. Pourquoi tant d’opacité ? »

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  3. Le SFC cherche à doubler tous les postes ce qui est une bonne chose. Mais pourquoi n’avoir recruté des joueurs qu’en Challenge League (hormis Soares et Mendes) et pas en Super League?

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  4. Mr Pishyar a dit dans le SMag de juin: « Ce qui est important, c’est d’avoir un groupe homogène, sans dépendre d’un ou deux joueurs clés ». Celà veut dire qu’aucun joueur vraiment au-dessus du lot de Challenge League (comme Esteban et Bastos lorsqu’ils sont valides) ne viendra grossir les rangs du Servette?

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    1. Comme c’est moi qui est l’honneur de faire cette interview, je vais devoir trier dans les questions en commençant par exclure toutes celles des EdS…

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  5. Personne ne vous connaissait avant que vous preniez vos fonctions au sein du club. Quels rapports entreteniez-vous avant avec Servette ?

    Quelles sont les priorités de recrutement ?

    La piste Esteban est-elle définitivement terminée ?

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      1. Il y a vraiment du favoritisme!!!!!!!!!!!!!!!! Je vais de ce pas me plaindre au syndicat des EDS. Ah, merde…y’en a pas…y’a que des patrons aux EDS…

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  6. Il y a une année, on nous annonçait un partenariat avec l’Académie Domoraud. L’excellent Kouassi est venu grâce à cela, mais nous n’avons depuis plus aucune nouvelle. Qu’en est-il?

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  7. Où en est-on dans la recherche de sponsors?
    Est-ce que 32Group sera toujours le sponsor maillot pour la saison prochaine?
    A-t-on réussi à signer des contrats avec d’autres annonceurs?

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  8. – Les dirigeants parlent haut et fort d’un objectif « promotion », or le club n’a recruté, jusqu’à présent, que des joueurs de Chl, hormis des prêts. Pourquoi? Le club a-t-il vraiment les moyens qu’on lui prête? Depuis sa prise de pouvoir, M. Pishyar a essentiellement recruté des joueurs de Chl ou de jeunes espoirs en prêt. A quand le transfert d’un vrai renfort?!

    – Il y a toujours peu d’informations concernant les départs des joueurs. Pourquoi tant d’opacité? De même, après un brillant 2e tour, pourquoi le club ne s’est-il pas efforcé de conserver ses meilleurs éléments, et ainsi de garder une stabilité, en renforçant le groupe par 3-4 renforts (1 par ligne)? Au lieu de cela, il y a plein de changements. Cela n’apparaît pas très cohérent.

    – Pourquoi toujours autant de mystères autour des mêmes questions? Qui est Rob Mc Donald? On nous avait promis qu’il serait présenté. On nous avait également promis que Bastos serait grenat à 99% ou qu’Esteban resterait servettien. Ou encore que le groupe serait au complet à la reprise des entraînements. Pourquoi toutes ces contradictions et ces mystères?

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  9. – On entend çà et là que le club serait intéressé par une reprise de la gestion du stade. Cela n’est-il qu’une rumeur?

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  10. Après la « réussite » du stage à Dubaï l’hiver dernier, pourquoi ne pas avoir renouvelé l’opération pour préparer la nouvelle saison?

    On évoque les difficultés économiques qui gèlent le mercato dans tous les championnats européens, est-ce aussi perceptible pour notre club en LNB?

    Quel objectif pour le Team Genève-Servette-Carouge cette année? La promotion pour la 1ère Ligue directement?

    Majid Pishyar avait évoqué la création d’une équipe féminine, où en est-on de cette intention?

    A quel niveau se situe aujourd’hui le partenariat avec Benfica? Est-il officiel, ou ne réside-t-il qu’en des prêts facilités de joueurs portugais? Quel apport pour le club outre quelques jeunes?

    Envisage-t-on d’autres collaborations avec des formations européennes?

    Quels rapports avec le GSHC? Peut-on envisager à l’avenir des abonnements communs, des réductions à l’achat d’abonnements pour les deux équipes, … ?

    (Je sais, ça fait beaucoup, mais autant profiter de votre initiative! Merci!)

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  11. Les pouvoirs publics vont casser la tirelire pour le GSHC, comment vont les relations entre Servette avec la Ville de Genève et le canton ? Quel soutient compter vous obtenir à l’avenir ?

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  12. bon on peut s’arrêter là car David ne peut pas passer l’après midi à répondre à mes questions. En tout cas je vais faire une synthèse de tous ces sujets et j’espère faire honneur à votre esprit curieux et constructif. Interview en ligne dans l’après midi. Merci à tous!!!!

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  13. zut, je viens de penser à une question qui intéresse du monde :

    Pourquoi remettre du bleu dans le maillot (je ne parle pas des shorts) alors qu’avec les bandes blanches, c’était parfait ! Là, c’est clairement moins beau.

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    1. Sauf erreur, David a expliqué que le bleu est une référence à la saison de tous les superlatifs 78-79.

      Mais Oscar va le lui redemander, hein Oscar ?!?

      Gentil Oscar, gentil

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  14. Merci mon Oscar !

    Pour le reste, j’aimerai bien croire David, on verra tout ça sur pièces !

    Puisse-t’il avoir raison et le SFC tout bouffer sur son passage…

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  15. En ce qui concerne les transferts du genre « Rummenigge », je suis entièrement d’accord avec M. Pivoda, car à l’époque, l’arrivée de la vedette allemande, pour la plus grande gloire de l’Ego du Présidenr Lavizzari, avait provoqué la déterioration du jeu servettien et de son attaque de feu avec le duo Sinval-Erikson. Alors construire une équipe avec un forte identité servettienne, d’accord…

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