Sponsoring : les réactions du SFC sur les déclarations d’un ancien sponsor, M. Abikzer.

Par la voix de David Pivoda, vice-Président, le SFC a souhaité réagir à l’interview que Monsieur Michel Abikzer a accordée la semaine passée aux EdS. Une fois de plus, le Servette FC s’efforce d’assurer une communication sérieuse et réactive. Les temps ont définitivement changé avec le Servette du Président Pishyar.

En haut lieu, l’interview accordée par un ancien sponsor (INFOLOG SA) a été jugée pertinente et constructive dans les questions qu’elle soulève (https://enfantsduservette.ch/2010/07/28/le-point-de-vue-dun-ancien-sponsor-cest-quand-le-bateau-coule-que-lon-a-besoin-de-ses-vrais-amis/).

A l’heure où le club grenat expose de manière détaillée ses différentes offres en matière de sponsoring (http://www.servettefc.ch/fr/partenaires/nos-offres.php), nous vous proposons de découvrir ci-dessous les réactions, très attendues, de la direction du SFC.

Les EdS : David, il semble que le club bouge pour le sponsoring puisqu’il y a une rubrique sur le site officiel dédiée aux sponsors.

David Pivoda: Cela fait déjà  4 mois que c’est présent sur notre site. A chaque fois que nous contactons des entreprises nous leur communiquons cet espace qui leur est dédié. Mais la nouveauté dans notre action ce sont des documents marketing. Un des documents parle de la structure du Servette FC, de ce qui s’est passé depuis 18 mois depuis l’arrivée du Président. Cela couvre la première équipe, Balexert, le Stade de Genève, et la maison du Servette (projet présenté dans la TDG lundi). Nous avons aussi un deuxième document qui précise tous les produits disponibles. Il y a les produits 100% SFC et d’autres produits que l’on doit partager avec des tiers. Notamment, la grande problématique que nous avons est la pub autour du terrain. Les bandes tournantes sont encore sous-contrat avec Force Promotion pour une année et nous devons partager les revenus. Nous avons le même problème avec les buvettes et chaque fois que nous devons en ouvrir une, nous devons payer une redevance. L’utilisation des écrans et des loges posent aussi la même problématique de recette à partager.

EdS: Un des points soulevés par Mr Abikzer était l’accueil aux loges et le service que peuvent attendre les sponsors et partenaires.

David Pivoda : L’utilisation des loges est un problème pour nous. Le potentiel de ce genre de produit est très important. Comme le mentionnait Mr Abikzer, la qualité de l’accueil est quelque chose que nous désirons offrir et relancer. Nous devons régler plusieurs points avec la Fondation pour pouvoir l’offrir car nous n’avons pas les pleins pouvoirs. On espère pouvoir régler tous ces détails dans les 6 mois à venir car les loges sont juste essentielles à la vie du club.

EdS: L’autre problème soulevé par Mr Abikzer est l’approche qui a été utilisée par le Servette pour contacter les sponsors potentiels.

David Pivoda: En ce qui nous concerne (la direction actuelle), nous n’avons pas encore commencé notre action massive envers les entreprises. Le contact que mentionne Mr Abikzer ne concerne pas notre nouvelle approche. Cependant, nous respectons et comprenons tout à fait sa frustration.

EdS: A l’époque, Mr Vinas avait parlé d’un manque total de réaction du tissu économique à sa lettre de soutien pour le SFC. J’imagine que votre stratégie est loin de celle utilisée par le passé…

David Pivoda: Je venais d’arriver au Servette FC à l’époque et j’étais contre cette approche d’envoyer 3000 lettres photocopiées en noir et blanc. Je lui avais dit que cela ne servait strictement à rien. Mais j’avais l’impression qu’à l’époque Paco (Mr Vinas) jouait sa dernière cartouche pour dire : « vous voyez nous n’avons aucun soutien. Moi j’ai suffisamment donné et j’ai la preuve quelque part que les entreprises ne sont pas intéressées« . Pour ma part, j’ai beaucoup appris avec cette histoire et notre stratégie n’a rien à voir.

EdS : Comment regagner le coeur et la confiance de sponsors?

David Pivoda: J’ai bien compris le message de Mr Abikzer qui veut privilégier une approche « one to one ». Nous devons écouter ces personnes, connaître leurs envies, leurs besoins, leur volonté  de s’impliquer dans la vie du club. Il faut créer un lien. Le Président et moi-même contacteront, se déplaceront  et rencontreront les personnes qui veulent participer au projet. Nous avons aussi des ambassadeurs qui nous ouvrirons les portes des conseils d’administration des grandes sociétés. Nous avons mis en place maitenant une marque qualitative même si nous ne sommes pas encore arrivés au niveau que nous souhaitons. Nous avons aussi l’ouverture du capital à un pourcentage important qui pourra intéresser ces partenaires.

EdS : Mr Abikzer a donc une petite chance d’avoir un coup de téléphone de David Pivoda?

David Pivoda : Ce n’est pas une petite chance mais un certitude!

EdS: Et pour les sponsors plus « modestes », quelle est votre stratégie?

David Pivoda: Si on regarde l’historique du club, il y a une coupure durant la période Lavizarri-Tornare où ils ont jugé qu’ils n’avaient vraisemblablement pas besoin de l’argent des petites entreprises. Nous allons engager 3 personnes pour le département commercial et sponsoring qui iront voir les entreprises pour présenter notre projet et nos produits. Il y a un gros travail à faire pour réinitialiser les contacts avec ces entreprises historiquement partenaires. Nous venons de finaliser le club entreprise qui permet pour 10’000 CHF d’avoir accès à différents produits et qui permettra de faire du réseautage. Le Genève Hockey club a été très fort sur cet aspect et on fait quelque chose de très bien. Sans vouloir copier, nous allons avoir une activité similaire mais avec d’autres avantages que peut offrir le football avec plus de spectateurs et de visibilité. Il faut avoir conscience que la taille du gateau n’est pas extensible à l’infini et il faudra se battre et aller sur le terrain du hockey.  

EdS: Les attentes sont très grandes et l’intérêt pour le SFC ne cesse de grandir. Comment allez vous gérer tout cela?

David Pivoda : Nous voulons rester à l’écoute et le sondage que nous avons mis sur notre site nous a donné beaucoup d’informations que nous allons considérer. Nous voulons rester attentif et à l’écoute des supporters. Je prendrai l’exemple du manque d’efficacité des buvettes samedi dernier. Ce n’est plus possible de travailler comme cela. Nous avons rencontré notre partenaire Feldschlossen et nous voulons offrir une meilleure qualité de service. C’est une tâche immense car il y a tellement de choses à régler. Mais nous travaillerons d’arrache pieds pour progresser dans tous les secteurs et offrir les meilleurs services à nos supporters et partenaires.

Propos recueillis par Osacar Obradovic

4 réflexions sur « Sponsoring : les réactions du SFC sur les déclarations d’un ancien sponsor, M. Abikzer. »

  1. Excellent interview. Sans vouloir mettre le poids de l interview sur la buvette car c est un détail pour moi j ai vu a la Bern Arena un système du type express Beer crois de Feldschlossen. Permet d’ éviter d’ avoir 3 pers qui ne font que de remplir des verres. Pour accélèrer la buvette il faut préparer 500 boissons 10 min avant la mi temps et ensuite tout le monde au service. Sinon encore une fois le plus important et le sponsoring et la David a des idées et des bonnes. Merci a la direction de faire revivre notre passion comme jamais.

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  2. Ca bosse dur en coulisse.

    Après, on constate que les écueils sont nombreux pour que le sponsoring profite DIRECTEMENT au SFC.

    Là, je suis donc assez réservé sur les possibilités de partenariats parfait pour le SFC…

    Il faut que ça change et maintenant donner les moyens au SFC de ses ambitions, soit lui laisser la gestion du stade.

    Accepter l’ETG à Genève reviendrait immanquablement à stopper l’élan et le développement du SFC, quoiqu’en disent en coeur M. Tornare et Trotignon qui défendent des intérêts bien divergents de ceux du Servette FC.

    Ca serait le moment que les Genevois, qui affichent leur soutien au SFC, le comprennent enfin.

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