Le club français, à qui tout sourit, n’apprécie guère que la République et canton de Genève ne se pâme pas en son entier devant son opulence. Fussent-ils grenats et servettiens. Il nous l’a fait savoir.

L’Evian-Thonon-Gaillard Football Club n’est pas en odeur de sainteté au sein de la rédaction des EDS. Rien de nouveau la-dessus, même pour ceux qui ne nous lisent qu’occasionnellement.
Qu’à cela ne tienne, nous avons contacté le service communication du club français afin de lui donner l’occasion de se déterminer sur les propos tenus à son encontre par David Pivoda, vice -président du SFC (https://enfantsduservette.ch/2010/08/16/david-pivoda-evian-thonon-gaillard-a-la-praille-cela-aurait-ete-une-vraie-catastrophe/).
La menace ETG
Le SFC, malgré les récents propos de Tornare, n’a en réalité pas tourné sa veste : comme nous l’a expliqué David Pivoda, le club grenat reste farouchement opposé à la venue du club savoyard au Stade de Genève.
Le vice-président grenat est « moyennement étonné que l’ETG veuille toujours avoir accès au Stade de la Praille« , rappelant qu’ » il y a un potentiel qui est extrêmement important sur Genève que ce soit au niveau des entreprises et même des supporters sur des grosses affiches« .
La plus extrême défiance existe même directement envers Patrick Trotignon, Président de l’ETG et ancien directeur général du SFC sous l’ère Canal +, considéré par beaucoup comme un traître à son ancienne patrie : « il est malin dans les 2 sens du terme, je le crois difficilement lorsqu’il clame haut et fort que les supporters et les entreprises partenaires sont différents et que cela ne les interesse pas « . C’est vrai, l’argent n’a pas d’odeur.
Le club franco-français, renvoyé à ses études par Michel Platini himself (merci Michel !), fourbirait cependant ses armes et fomenterait un coup d’état en coulisse pour annexer le Stade de Genève dès la saison prochaine. Partant, la réaction servettienne ne s’est pas faite attendre : « Il nous a montré ces derniers mois son envie très forte de venir à Genève. On le prend comme une menace« . Menace. Le mot est lancé. Punkt Schluss, la parole est à la défense.
Les réelles ambitions de l’ETG
Le discours de l’ETG FC ne colle pas avec les réelles intentions du club français. David Pivoda s’en est d’ailleurs expliqué : « Cela a fait sourire certains politiciens quand nous avons sorti cet argument (ndlr : la menace), mais ils ont certainement fait preuve de naïveté en ne voyant pas la stratégie globale de l’ETG et de Trotignon. Il suffit d’aller voir l’insatisfaction qui règne dans la région d’Annecy et de Thonon sur la création de l’ETG et les conséquences sur le football de base. C’est un club qui n’a pas d’histoire, qui n’a pas de domicile, pas de base de supporters et nous restons assez dubitatif sur leurs réels objectifs« .

Le club français a également passé la vitesse supérieur en envahissant les ondes romandes et en ne manquant d’appeler le peuple genevois à venir le soutenir ; toutes les parts de marché sont bonnes à prendre, on en conviendra aisément.
Chez nos voisins bleu blanc rouge, l’histoire est (à les entendre) en marche ; or le peuple grenat, qui a une légende à réhabiliter, s’en tape carrément les coucougnettes. Mais la réaction ne peut légitimement pas se limiter à un attentisme trop dangereux : « Notre stratégie est de construire sur la formation et de prendre le temps pour y arriver. L’ETG, pour l’instant, utilise la puissance de l’argent pour gonfler rapidement un ballon. Mais il peut aussi rapidement se dégonfler. Ce n’est pas notre approche. Nous n’avons aucune velléité francophobe et je tiens vraiment à le répéter! Mais nous n’avons pas l’intention de laisser nos plates bandes se faire piétiner« .
L’ETG réplique
Le club français a été interpellé hier en début d’après-midi en ces termes :
« Bonjour Julian,
Nous venons de publier un article sur l’ETG et l’interview du Vice-Président du SFC, David Pivoda. Nous vous donnons un droit de réponse, si vous le désirez.
Sincèrement.
Oscar Obradovic
Rédacteur des Enfants du Servette. »
Julian DUPRAZ, attaché de Presse du club français, n’a pas tardé à réagir. Enfin, quand on écrit réagir, c’est un bien grand mot :
« Bonjour Oscar,
On ne peut pas répondre à toutes les imbécilités dîtes par la personne interrogée. Cela ne mérite que l’indifférence !!! La jalousie est malheureusement comme la gourmandise. C’est un vilain défaut.
Bonne journée à vous.
Bien cordialement. »
Cette réponse n’a qu’un mérite, mais pas des moindres : elle démontre l’arrogance d’un club français qui n’existe que par le phagocytage, soit l’absorption en vue de la neutralisation, voire la mise à mort, de ses concurrents directs. Dommage pour lui, mais avec le Servette FC, il est tombé sur un os qu’une meute de chiens enragés et affamés défendra jusqu’à ce que mort s’ensuive.
Par le Prince Igor
Sérieux ?!? Alors la l’ami a complètement croqué… Comment se tirer une balle dans le pied… mouahahahaha mais tant mieux !
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un club sans supporter ? il y avait quand meme 5000 spectateurs lors de leur premier match à Annecy !!il faudrait peut être rester objectif. Oui je pense que ce club peut avoir un relativement grand potentiel de public.
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David Pivoda parlait de supporters qui seraient prêts à suivre l’équipe contre vents et marées. Si l’ETG chute dans les fonds du classement, il y aura 1000 spectateurs.
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c’est une blague ce club! ils parlent de gourmandise alors qu’ils veulent bouffer notre stade? Qu’ils aillent revoir leur stratégie, la ligue 2 n’intéresse personne chez nous
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il y avait en fait 4178 spectateurs, c’est plutot proche des 4000 que des 5000 mais la TG aimant vanter les mérites de l’ETG….
Pour le reste leur réponse par mail est juste mythique…
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Pas très professionnel pour un club professionnel qui cherche à se faire aimer…
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