J-8 : Nuage grenat sur Lausanne

Le LS, battu hier soir par le CSKA Moscou en Europa League, affiche dorénavant ses ambitions de promotion en Super League. Le derby n’en aura que plus de saveurs entre deux prétendants à la montée. D’autant plus que la prélocation « marche du tonnerre de Dieu » selon un membre du club.

Un nuage grenat planait déjà sur la pontaise hier soir à la mi-temps de LS-CSKA (photomontage : EDS)

« La prélocation marche du tonnerre de Dieu »

11’500 spectateurs sont venues supporter le LS hier soir. Il devrait y avoir encore plus de supporters le 25 septembre à la Praille pour le choc lémanique. Le ciel était plutôt grenat que bleu à mi-temps du match perdu par le LS contre l’ogre CSKA au budget 43 fois supérieur ! Mais Lausanne a presque su faire jeu égal, à quelques détails (notamment un pénalty imaginaire) près et montré un visage, par moments, brillant.

Suprématie lémanique et…nationale

Depuis hier, le LS fait fi de ses accointances cantonales et proclame, par la voie de son président, ne viser que la promotion en Super League, estimant que le club et l’équipe lausannoise a les moyens pour se mêler à la lutte à la promotion. Pour imager ses propos, le Président Collet a même affirmé préférer une victoire contre le SFC à Genève que hier soir contre le CSKA Moscou.

Comment arrêter ce Lausanne étincelant depuis la reprise ?

Le SFC devra se méfier comme de la peste de Marazzi, tireur attitré et  habitué de somptueux coup-francs directs ou indirects. S’il peut être remplacé dans cet exercice par le talentueux Italo-brésilien Tosi (mais comment Neeuchâââââââtel peut-il se payer le luxe de le prêter ?!?), le SFC doit également garder à l’esprit que ce dernier peut être dévastateur lorsqu’il repique de la droite sur son pied gauche pour enrouler la pelota.

Mais la plus grande difficulté de nos Grenats sera de bloquer le jeu à une touche et dans les intervalles des milieux lausannois, que ce soit vers l’arrière avec Marazzi et Meoli (s’il devait être rétabli), mais surtout vers l’avant avec Silvio et Roux ; ces derniers savent en effet très bien jouer en pivot et à une touche de balle pour mettre leurs adversaires hors de position, au contraire d’un Munsy quant à lui impressionnant de puissance, de vitesse et d’explosivité.

La battaille du millieu

Même s’il faudra de la rigueur en défense et du réalisme en attaque, c’est bien au millieu que le derby se jouera. Les Marcos, Pizzinat, Kouassi et Mati (à moins que le mage Alvès ne nous réserve des surprises dans la composition) devront vraiment élever leur rapidité de mouvement et d’exécution au risque de se faire manger tout cru en passant leur match à courir derrière un ballon que le capitaine lausannois Celestini manie avec virtuosité et…simplicité.

LE test

Ce match sera le premier vrai test pour jauger du potentiel technique, tactique et surtout mental d’un SFC que l’on espère tous armé pour réussir une promotion qu’il faudra également disputer, outre à l’adversaire lémanique, à Lugano et à Vaduz, du moins pour l’instant.

Une véritable fête pour le SFC…et les joueurs

Le derby revêt forcément une grande importance sportive et économique pour le club grenat. Mais au-delà de cet aspect-là des choses, inhérent à une carrière de footballeurs professionnels, nos grenats ne doivent pas perdre l’idée qu’ils ne vaincront que s’ils abordent ce match avec joie et plaisir. Ce derby doit aussi être une fête pour des joueurs qui ont montré que l’on pouvait compter sur leur talent et leur sérieux depuis un an maintenant.

Alors, Messieurs, mourrez sur le terrain, éclatez-vous (Non Pedro, je n’ai pas dit de mettre des beignes !!!) et vous serez applaudis à votre sortie, quel que soit le résultat.

Alleeeeeeeeeeeeeez Servette !

Par le Prince Igor