J-1 : Alexandre Comisetti : je garde beaucoup de tendresse pour Servette

C’est a plusieurs milliers de mètres d’altitude que j’ai rencontré Alexandre Comisetti. Je vous rassure, nous n’avons pas gravi le Cervin, nous nous sommes simplement croisé lors d’une journée événement à Deauville. Alex s’est gentiment prêté au jeu de l’interview dans l’avion du retour…

La vie d’entrepreneur a parfois du bon. Compte rendu de l’interview, lumières tamisées pour un retour à l’aéroport de Genève sous le signe du derby du lac de G’nève…

Julian Karembeu : Alors Alexandre, qu’est-ce que cela te fait d’être assis à côté d’un supporter servettien, qui plus est lausannois?

Alexandre Comisetti : Vaudois tu veux dire!?!?

Julian Karembeu : Un servettien vaudois si tu préfères…

Alexandre Comisetti :  Ahhhhhh…elle commence bien ton interview!

Nous sommes tous les deux morts de rire!!!!

Julian Karembeu : Est-ce dramatique?

Alexandre Comisetti : Non, au contraire! Visiblement, tu es tombé dedans quand tu étais tout petit. Je dois t’avouer que j’étais également un supporter du Servette quand j’étais petit. Il faut dire que les petits vaudois suivaient finalement le club qui leurs étaient le plus proche et c’était souvent Servette car c’est le club le plus représentatif de notre génération. A la télévision, j’ai découvert le Servette lors des finales de Coupe Suisse (Servette-Sion, Servette-GC) et je me suis alors attaché au club. Par la suite, j’ai par la suite découvert qu’il y avait aussi un club à Lausanne et je suis devenu bleu et blanc tout en gardant une certaine tendresse pour le Servette. C’est un peu comme pour les dessins animés de notre enfance, les Goldorak…

Julian Karembeu : Capitaine Flam?

Alexandre Comisetti : Oui, Capitain Flam, et même si tu remontes plus loin les Pollux, Casimir et compagnie, je trouve tout-à-fait normal que tu sois resté fidèle au Servette car c’est le club qui a bercé notre enfance. C’est aussi pour cette raison que je garde beaucoup de tendresse pour le Servette… Donc pour répondre à ta question, je trouve tout à fait honorale que tu sois resté proche du Servette, même en étant vaudois…

Julian Karembeu : Revenons un peu sur ton passage au Servette. Que gardes-tu de l’esprit grenat?

Alexandre Comisetti : La première année, cela s’est super bien passé. Lucien Favre était alors l’entraîneur, on jouait la Coupe d’Europe et les premiers rôles en championnat et une qualification enropéenne en fin de saison. Les deux années suivantes, si je pouvais les tracer, les effacer… Cela reste certainement dans ma carrière les plus mauvais souvenirs. Pas vraiment à cause du club, c’est plutôt dû aux circonstances et à tout ce qui se passait autour du club… Cela a aussi conditionné mon état d’esprit.

Julian Karembeu : Tu me disais cet après-midi (l’interview a été enregistrée mercredi) que l’arrivée de Morinini c’était quasiment le début de la fin pour toi…

Alexandre Comisetti : Oui. J’avais un statut qui faisait que j’airais dû être un pilier de l’équipe et la tirer vers l’avant. Mais j’avais trop peu de plaisir à ce moment là à jouer au foot. J’avais aussi trop peu d’enthousiasme pour pouvoir être performant sur le terrain. L’engrenage a fait qu’ensuite cela s’est très très mal passé pour moi sportivement lors des deux dernières saisons. C’est un gros regret de mon côté, même si la déception est maintenant digérée…

Julian Karembeu : Aujourd’hui, tu t’occupes des M14 du Lausanne-Sports. Tu travailles également dans dans une grande banque de la place vaudoise. Explique-nous comment s’est passé le passage du football professionnel aux bureaux d’un institut bancaire?

Alexandre Comisetti : Cela demandait passablement d’efforts. Après le passage à Servette, je suis passé au Mans en D2. Même si nous avons fêté la promotion, le club ne m’a proposé qu’une année de prolongation de contrat. J’ai alors senti que c’était peut-être le moment de revenir joueur à Lausanne, dans un club où je n’avais joué qu’en junior, afin de lui rendre tout ce qu’il m’avait donné durant ma formation… Lausanne était alors encore en 1ère Ligue et cela me permettait également de reprendre des études, de faire des cours du soir tout en commençant ma reconversion dans la banque. Cela a été un équilibre à trouver tant familial que professionnel pendant deux ans avec un résultat qui est aujourd’hui très positif  après cinq ans de reconversion…

Julian Karembeu : et cela nous permet de nous retrouver dans un avion…ce qui est assez sympathique d’ailleurs…

Alexandre Comisetti : oui, c’est clair. On se voyait avant au stade, aujourd’hui, on se croise dans un avion…

Julian Karembeu : Alors, samedi grand derby lémanique. Comment sens-tu ce match?

Alexandre Comisetti : Il faut que ce match soit une vraie publicité pour le foot romand. Au niveau du résultat, cela m’importe à la fois beaucoup et peu dans le sens où je souhaiterai tellement que les deux clubs occupent les deux premières places à la fin du championnat. Cela signifierait qu’au delà du match de samedi, d’autres gros événements seraient à vivre pour les deux clubs. L’arc lémanique, tant Lausanne que Servette, a faim de foot! Et voir entre dix et quinze milles spectateurs se déplacer au stade cela fait chaud au coeur…

Julian Karembeu : C’est vrai qu’une Super League sans Servette et Lausanne, on s’en fout un peu…

Alexandre Comisetti :  Pour nous en tout cas, c’est clair et net. Tu regardes quels résultats le dimanche soir au Teletext? Tu ne sais pas quoi regarder car ton intérêt a diminué…

Julian Karembeu : On a perdu un certain fil conducteur en fait…

Alexandre Comisetti :  Tout à fait. Une espèce d’identité. il faut la retrouver rapidement… Cela passe par un match de samedi qui j’espère se passera au mieux pour le foot romand et surtout une fin de saison que j’espère positive pour Lausanne et Servette…

Julian Karembeu : Et bien nous en avons terminé. Je te remercie pour le temps que tu m’as accordé et peut-être à l’année prochaine…au même endroit!?

Alexandre Comisetti : Oui, peut-être… Merci à toi et bravo pour ce que vous faites pour le Servette…

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