Servette a perdu une bataille, pas la guerre

Hier soir, Servette a subi son premier revers à la Praille depuis 13 matchs. Même si c’est une grosse déception, cette défaite ne doit pas anéantir les objectifs de promotion du club. Servette a perdu un match hier, pas la promotion…

Six points nous séparent désormais du leader lausannois, en attendant le résultat de Lugano cet après-midi. Si la victoire lausannoise n’est pas volée, elle est tout de même un brin chanceuse… Les joueurs de la Plaine du Loup ont réussi un match plein de maîtrise collective, jouant souvent juste et à une touche de balle, privant les servettiens de ballons lors des trentes premières minutes. Par la suite, Servette a refait surface, d’abord timidement, puis avec éclats avec plusieurs grosses possibilités d’ouvrir le score avant la pause.

Deux équipes, deux styles

Articulés dans un classique 4-4-2, les hommes de Martin Rueda aiment jouer au foot et dicter le jeu. Il est certain que lorsqu’on a le ballon dans ses rangs, il est alors plus difficile de se faire surprendre par l’adversaire. Il faut aussi dire que Lausanne aura eu énormément de peine à inquiéter la défense servettienne avant l’ouverture du score des Grenat, car c’est bien Servette, par manque de concentration après l’ouverture du score, qui a relancé les actions lausannoises hier.

Trop de joie, trop d’émotions après le but auront eu raison de la concentration des servettiens. Lausanne faisait la moue, subissant depuis de longues minutes les assauts servettiens, mais l’excellent Favre permettait à Lausanne de rester dans le match grâce à des parades de grandes classes. Car même si tous les joueurs Grenat n’ont pas donné leur pleine mesure hier soir (au contraire des lausannois), les actions auront toutes été à l’avantage du Servette…avant cette rocambolesque soixantième minute…

Ne pas peindre le diable sur la muraille

Malgré la défaite d’hier, on ne peut pas dire que les Grenat ont loupé leur match ou ont été surclassés par des lausannois ultra réalistes. Car avant cette satanée soixantième minute, Servette maîtrisait son sujet tant défensivement qu’offensivement. Les dieux du foot étaient lausannois hier, la baraka du gardien Favre durant tout le match en atteste. D’ailleurs, si Servette avait mené par deux ou trois buts d’écart à la pause, personne n’aurait crié au scandale… Il reste tout de même que ce Servette là doit encore plus se faire violence dans le jeu, mieux maîtriser son adversaire et tuer le match plus rapidement. Si Favre ne sera pas sur les pelouses tous les samedis soirs pour empêcher les Grenat de marquer, nos futurs adversaires ne nous feront pas de cadeaux. A Alves et ses hommes de trouver la clef pour relancer la machine Grenat…

Julian Karembeu