Dans cette deuxième partie de l’entretien, Mr Isoz nous dit tout le bien qu’il pense de Mr Pishyar et de la difficile mission de réussir à Genève.

EdS : Quelle est votre opinion sur Mr Pishyar ?
Edmond Isoz : J’ai rencontré Mr Pishyar qui est un homme charmant et bien élevé. Il s’est engagé pour Servette et son engagement est conséquent.
EdS : Avez-vous confiance en son projet ?
Edmond Isoz : Mr Pishyar a toujours respecté ses engagements en ce qui concerne la procédure d’attribution des licences de la Ligue. Depuis qu’il s’est engagé il a toujours respecté de manière exemplaire sa parole. On ne peut avoir que du respect pour Mr Pishyar.
EdS : Le mécénat que vit actuellement Servette vous inquiète t’il ?
Edmond Isoz : Vous devez certainement suivre le hockey qui, comme les autres sports professionnels, ne fait pas de bénéfices et a besoin de mécènes pour couvrir les manques. Le problème est que les revenus des clubs doivent être suffisants pour que l’intervention des mécènes ne soit que ponctuelle pour l’achat d’un joueur par exemple ou couvrir un léger déficit. Mais si un mécène doit mettre chaque année 30 , 40% voir 50% du budget alors c’est très dangereux car cela veut dire qu’il n’y pas localement suffisamment de ressources pour faire vivre un club professionnel.
EdS : Genève est peut être aussi plus compliqué que d’autres régions ?
Edmond Isoz : Oui comme vous le dites, Genève est une ville très particulière. Il faut avoir du succès pour attirer les gens. C’est un peu le chat qui se mange la queue. En principe, pour avoir du succès il faut construire mais cela ne se construit pas en un jour. Le succès nécessite du temps car lorsque vous redémarrez à zéro c’est 4 ou 5 ans de travail.
EdS : Comment réussir à Genève alors ?
Edmond Isoz : Les gens à Genève sont des adeptes de l’événementiel. Cela veut dire qu’il faut au niveau du sponsoring et du marketing une organisation très professionnelle. Il faut aussi une équipe qui propose un football attractif parce que les gens sont très critiques et ne viendront que si le football est de qualité. Genève est un des endroits les plus compliqués de Suisse pour le public.
EdS : Il est vrai que Genève n’est pas une ville minière et qu’il y a beaucoup d’autres choses à faire qu’assister à un mauvais match. Cela ne facilite pas la mission du Président Pishyar et de son équipe.
Edmond Isoz : Oui surtout que les gens bien implantés sur Genève ne sont pas engagés depuis un certain nombre d’années pour le club…
Propos recueillis par Oscar Obradovic
cet homme est idiot
J’aimeJ’aime