Les raisons d’espérer

La tendance actuelle s’agissant des chances de promotion du SFC est au plus bas. Pourtant, il ne suffirait de pas grand chose pour rallumer le feu. A commencer par une victoire lors de l’importantissime SFC-Aarau de ce dimanche. Rendez-vous est pris à 15h00 au stade de la Praille.

Eudis mettra-t’il le feu à la Praille dimanche ? (Photo-montage : EDS)

Le manque de réussite du SFC

C’est un fait, le début de second tour du SFC est loin d’être flamboyant. Manque de percussion, jeu monorythmique et stéréotypé, balles arrêtés quasi toutes galvaudées, on est loin du jeu châtoyant et efficace proposé le printemps et l’été derniers.

Malgré cela, le SFC, qui a dû effectuer deux déplacements toujours difficiles à Kriens et à Wil, à défaut de s’en tirer indemne, n’a jamais été vraiment malmené par des adversaires pas vraiment intéressés à pratiquer le beau jeu préconisé par Joao Alves pour « son » Servette. C’est d’ailleurs le plus souvent nos grenats qui se sont créés les meilleures occasions de marquer. Les problèmes évoqués plus haut, ajoutés à un manque de réussite flagrant, auront cependant empêchés les grenats de passer l’épaule et de ramener des points à la maison pour rester croché au wagon des équipes de tête.

Le « cas » Eudis

Mais la réussite, c’est comme la chance. Elle se provoque.

Eudis en est la plus parfaite illustration : avare de ses efforts lors d’une préparation qu’il a encore, comme d’habitude, tronquée sur l’autel de blessures dont on ne sait rien (un grand cactus au SFC pour son absence complète de communication sur les joueurs blessés), notre talentueux attaquant brésilien récolte les fruits de son labeur. Soit pas grand chose. A lui de prendre ses responsabilités.

A l’heure où Joao Alvès nous expliquait, lors de la conférence qui s’est tenue mercredi soir à l’event center avec le « club entreprises », attendre le réveil de son attaquant brésilien, tous les yeux sont rivés sur le compartiment offensif d’un SFC que l’on n’avait pas vu aussi moribond depuis l’arrivée du mage portugais. Karanovic ne joue pas. Esteban est blessé pour un mois. Varela pas encore à son niveau. M’Futi ne sait que rentrer dans le terrain avec son pied droit. Mati a perdu quasi toute efficacité. Nater déçoit. Soarès reste le plus souvent cantonné au banc de touche. Et Marcos est blessé.

LE grand problème actuel du SFC

Parler du manque de percussion de l’attaque grenat et évoquer les absences de Marcos et de Soarès revient à mettre le doigt sur le plus gros problème actuel du SFC : son extrême faiblesse, quaaaaaaaaaasi chronique, à être dangereux sur balles arrêtés. Elles sont le plus souvent tirées à l’envers du bon sens, soit en cloche quand elles doivent être tendues, soit trop fortes quand elles doivent juste être piquées. On veut bien croire que le SFC les travaille à l’entraînement et qu’il ne dispose pas de véritable « tours » pour la mettre au fond, comme par exemple Saint-Gall lors de son ascension. Mais les Genevois ne font pas non plus 65 kg chacun ! Aller mettre la tête et le pieds, on peut aussi le faire quand on a 5 centimètres et 10 kilos de moins que l’adversaire. Se cacher derrière l’argument reviendrait de toute façon à mettre en lumière un manque évident du staff grenat dans la construction de son contingent et de son équilibre dans un championnat de Challenge League où l’on sait pertinemment qu’il faut jouer des coudes pour passer devant.

C’est bien simple. Si le SFC veut avoir une chance de revenir sur le wagon de tête, il a intérêt à se grouiller de tirer un tant soit peu correctement les corners et les coups-francs. C’est ce que l’on attend au minimum d’un Marcos qui devrait fêter son retour au jeu ce dimanche contre Aarau après une blessure à la cuisse contractée en amical contre Carouge.

La baraqua des concurrents

Pendant ce temps-là, Lausanne et Vaduz, parmi les concurrents les plus sérieux, marquent des points sans proposer un jeu châtoyant, mais en pouvant bénéficier d’une baraqua certaine.

Tel a failli être le cas de Vaduz à Lugano, tel le fut contre Locarno.

Le club vaudois, quant à lui, semble donner de gros soucis aux supporters et medias locaux, tant ses prestations sont apparues peu convaincantes contre Wil, à Yverdon, puis contre Chiasso.

On notera par ailleurs que si le SFC souffre de l’absence de nombreux titulaires, tel n’est pas le cas de ses adversaires. Sur ce point, on rappellera que Meoli s’est blessé et a dû quitter le terrain à la 29 minute contre Chiasso, nous laissant curieux de voir de résultat d’un LS qui se déplacera à Locarno sans l’une de ses pièces maîtresses.

Les raisons d’y croire

Tout n’est pas à jeter au SFC. Gonzo fait de très bons débuts, tout comme sa défense d’ailleurs, pourtant très fortement remaniée avec les absences de Schlauri, Mendes et la blessure de Rufli qui revient gentillement au jeu, mais avec un manque de rythme évident.

A cette solidité défensive, il faut y ajouter un esprit d’équipe intact. On sent que tous tirent à la même corde, même si le collectif semble parfois un peu désordonné. Des indices laissant penser qu’il ne suffirait de pas grand chose pour que le feu reprenne.

Un SFC-Aarau IMPORTANTISSIME

Le SFC devra justement mettre le feu à la Praille dimanche dès 15h00. Pour ce faire, le public serait bien inspiré à se rendre nombreux au stade pour soutenir des grenats qui le valent bien. De plus, le beau temps est annoncé avec une température plutôt agréable pour la saison. Mission : recoller au peloton de tête. Un challenge pas gagné d’avance face à des Argoviens dont la barre de relégation commence à brûler les fesses. Mais un match à gagner coûte que coûte, quitte à marquer d’un rotoillon en pratiquant un jeu de bourrins. En cela, le SFC-Aarau de dimanche représente l’un des tournants de la saison.

Aux aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaarmes !

Par le Prince Igor

24 réflexions sur « Les raisons d’espérer »

  1. Je sais, je suis chiant et je répète la même rengaine, mais

    C’est un fait, le début de second tour du SFC est loin d’être flamboyant. Manque de percussion, jeu monorythmique et stéréotypé, balles arrêtés quasi toutes galvaudées, on est loin du jeu châtoyant et efficace proposé le printemps et l’été derniers.

    Il faut peut-être arrêter d’idéaliser les parties de cet automne. Winterthour, Schaffhouse, c’était chatoyant ? On ne fait que reproduire cet année la merde qu’on a produite cette automne ! Et comme on commence par deux parties à l’extérieur, forcément, ça déprime dans les chaumières.

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  2. Justement, on a quelques matchs à la maison qui se profilent…
    La possibilité de marquer des points.
    Et d’espérer !

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  3. Je te rejoins sur la conclusion et les raison d’espérer. Je dis juste que sur les deux premiers matchs de l’année, on fait la même chose qu’avant.

    Effectivement, cette série à domicile peut faire office déclic. Et avec l’arrivée des beaux jours et partant de pelouses en meilleur état, qui sait…

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    1. Putain, j’y crois pas, NF nous donne un message d’espoir!!!!! Pourtant, je regarde par la fenêtre, et il ne neige pas ce matin…

      Bizzare cette histoire tout de même…

      A part ça, il est ou Kara?

      Kara, Kara, où es-tuuuuuuu

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      1. Une question à la con : je dis quoi depuis 4 mois ? Qu’on est nuls à l’extérieur si la pelouse est pourrie et bons à la maison. Je ne vais pas changer d’avis maintenant.

        J’aimerais vraiment voir ce qu’ils peuvent faire en déplacement sur une bonne pelouse. Et je me dis que comme Colovrex est en main de l’UEFA, on aura peut-être quelque chose de plus ressemblant à la Praille qu’au Kleinfeld.

        En résumé, mon opinion est la même depuis le début : je n’y crois pas vraiment en raison de nos problèmes évoqués plus haut, mais sait-on jamais…

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      2. J’oubliais : c’est amusant, j’avais justement un article du genre en tête pour grenats.ch, évoquant la série à domicile à venir. Puisque tu l’as fait, je ne vais pas faire pareil…

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      3. En fait, on est assez d’accord : on est mauvais sur les champs de patates et bons sur le billard de la Praille.
        A l’extérieur, le SFC avait été impérial à Delémont sur une bonne pelouse, même si les SRD étaient venus un peu la fleur au fusil, il n’y avait pas photo entre les deux équipes ce jour-là.
        Il en avait été de même à Vaduz lors du premier match, d’après les commentairs recueillis ce jour-là.
        Les beaux jours arrivent, les terrains en herbe aussi. Tant mieux.
        Je ne sais pas si le SFC possède le même niveau que la saison passée à même époque ; sur le papier, j’aurais tendance à dire oui, même si l’équipe me semble moins en confiance.
        Soyons optimistes et faisons confiance aux joueurs. Ils sauront prendre leurs responsabilités. Sinon…

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      4. l’année dernière il me semble qu’on avait 18 point et il en manquait 7 à la fin pour être 2ème croisont les doigts

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  4. Si nous avons le même onze de base contre Aarau sur les balles arrêté il faut mettre du poids dans les 16 adverses, il faut arrêter de faire tirer moubandje et Routis ils doivent dans la boite…. J’espère que De Azevedo pourra jouer dimanche pour justement tirer ces coup-francs et corners. S’il ne joue pas je pense que je ferais confiance à Soares au moins 70 minutes je pense qu’il pourrait faire du bien avec Karanovic.

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  5. J’ai de la peine à comprendre la politique de transferts du club: Tréand s’affirme à Xamax, Kusunga fait son trou à Bâle, Yoda et Sauthier éclatent à Sion, Tozé est mis sur une voie de garage au Portugal, sans parler de Besseyre, indispensable avec Nyon, ni de Doudin, qui aurait été partant avec Servette, qui crève l’écran à Bienne (contre Bâle), et j’en passe… On est aveugle ou quoi?

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    1. Totalement d’accord avec toi. Tes exemples illustrent parfaitement la situation.
      Et le pire, c’est que les renforts ne sont pas bons, et en plus on laisse partir les très bons éléments.
      Pour moi, les deux plus gros ratés sont Kusunga et surtout Yoda, qui nous aurait fait un bien fou cette année.

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      1. kunsunga il voulait pas prolongé son contrat et tréand pareil ils jouaient simplement la sur enchère on va quand même pas garder des joueurs qui se sentent plus royaliste que le roi. Yoda ça fait 3 matchs qu’il brille avec Sion combien de fois il a fait la différence chez nous. Concernant Sauthier il était tout simplement transparent alors je ne pense pas que la direction est aveugle. Mes seuls regrets sont Tozé et Bastos se sont les 2 seuls que nous avons pour l’instant pas réussi à remplacer

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      1. Tout à fait d’accord, mais rappeler certaines vérité pourrait permettre d’éviter de répéter les mêmes maladresses à l’avenir… Et comme dit l’adage: errare humanum est…, sed perseverare diabolicum!

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      2. Il ne faut pas non plus dire n’importe quoi. Quel club de challenge Prague, voir super league, arrive à garder ses meilleurs éléments sur la longueur? Personne!!!! Servette reste une équipe de deuxième division suisse et on ne peut rien faire contre cela!!

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  6. Effectivement, les Soares (bon anniversaire à lui, c’est aujourd’hui), M’Futi, Maric, Sana, Karanovic et Esteban ne sont pas des renforts.
    Pour le reste, ben tu as raison.
    Mais il faut bien faire avec non ?

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    1. Oui, c’est un constat qui fait mal, mais j’irai quand même les encourager dimanche contre Aarau, car comme diraient « les bronzés »: « oublie que tu n’as aucune chance, fonce, et on ne sait jamais: sur un malentendu, çà peut marcher! »
      Celà dit: Allez Servette!!!

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  7. Bon, si on s’échauffe un peu c’est qu’on aime Servette et qu’on voudrait voir l’équipe actuelle exprimer son vrai potentiel partout et toujours… sans être crispé et se sentir frustré comme c’est le cas depuis quelques temps. (En fait, depuis le match contre Lausanne). Alors, peut-être un nouveau départ demain contre Aarau?

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    1. effectivement on aimerait voir notre Servette exprimer son vrai potentiel… en tout cas nous sommes tous d’accord sur le fait que Servette on l’aime…. Pour le reste nous sommes tous de super entraineurs, directeurs sportifs et présidents.

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      1. Pas faux. Restons aujourd hui par contre des super Supporters et encourageons nos Grenats a s en faire pêter les cordes vocales !!
        On va les bouffer ces rübblis

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  8. C’est visiblement pas Eudis qui va faire sauter les verrous pour le 2e tour.
    Je le sens bien parti pour réaliser le même tour que lors de son arrivée en prêt.
    Je sais pas ce qui cloche chez lui, mais je comprends mieux pourquoi YB n’a pas fait des pieds et des mains pour le garder.

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