Edito et sondage : La forme ne doit pas masquer le fond

Le Président Pishyar fait la Une de la TDG presque tous les jours. La réaction des fans aux sorties médiatiques intempestives reste très partagée. Mais finalement, le fond ne devrait-il pas prendre le pas sur la forme?

Notre Président a lancé un ultimatum à l’économie genevoise et à la Genève politique. Il demande logiquement de l’aide, financière, pour ramener le SFC sur le devant d’une scène qu’il n’aurait jamais dû quitter.

A première vue, la forme peut paraître inopportune. Mais à y regarder de plus près…

Une stratégie à la Pishyar

La République ne parle plus que de cela. Le Servette FC est de retour en Super League. Pour ceux qui étaient présents à la cérémonie de l’hotel de Ville, l’opportunisme politique était de nouveau à la mode pour notre club. Le Président Pishyar n’est pas tombé de la dernière pluie et il a voulu jouer la balle sans contrôle. A l’instinct, probablement. Quelques heures après, il mettait en place une stratégie qu’il a dû cogiter aussi rapidement que savamment. Les premières « victimes » allaient être les joueurs et l’entraîneur qui se voyaient menacés de réduction de salaires pourtant déjà pas bien élevés.

Servette ne sera donc pas un grand club de Super League par l’unique bonne volonté d’un mécène. Et c’est tant mieux comme ça. Si on peut s’interroger et/ou critiquer la méthode choisie, et les EdS n’ont pas manqué de villipender le Président à ce sujet, les faits sont là. Servette a besoin de soutien, autant public que privé.

Et maintenant

Notre conformisme suisse nous pousse à dédaigner ce genre de méthode basée sur la menace et l’ultimatum. Surtout quand elle touche les entraîneurs et les joueurs qui ont fait honneur à leurs couleurs et ont respecté leurs engagements.

Mais le Président Pishyar a une seconde nature qui le pousse à suivre son instinct et à ne pas écouter les voix de la raison. Il fait fî des règles de bonne conduite et pousse les gens dans leurs derniers retranchements. N’a t’il pas appliqué cette méthode avec succès en attaquant Joao Alves et les joueurs dans la dernière ligne droite du championnat ? Au final, tout le monde a fait corps derrière le coach avec le résultat que tout le monde connaÎt.

Servette n’a pas le choix et Majid Pishyar le sait. C’est avec lui ou le retour à l’anonymat. Les autorités politiques ont promis des aides à la hauteur du Genève Servette Hockey Club, c’est exactement le montant que réclame le Président Pishyar. Qui plus est pour la formation uniquement. Le club a également besoin du soutien de partenaires financiers comme tout club de foot professionnel.

Robert Hensler comme baromètre

Le principal danger est la rupture entre le club et les politiques. La présence de Robert Hensler est la meilleure preuve que la stratégie a des chances d’aboutir. L’ancien chancelier pourrait difficilement se compromettre avec le Président Pishyar s’il n’adhèrait pas au projet et à la façon de le mettre en place. Tant que le Vice-Président sera là, on peut espérer une issue politique favorable pour notre club.

Le fond plus important que la forme

Finalement, le fond de cette histoire est d’une logique implacable. La forme ne court-circuitera-t’elle pas le fond ? Les semaines qui viennent nous le diront.

Donnez nous votre opinion:

Par les EdS

14 réflexions sur « Edito et sondage : La forme ne doit pas masquer le fond »

    1. Merci Salabim. Ca fait du bien de s’exprimer. Je me suis fait un plaisir de laisser un message à ce triste sir. J’espère que d’autres suivront et que 23’000 messages lui répondront. Quel succès !

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      1. En plus, la masse de commentaires laissée sur son blog à cet idiot représente quelque chose, dans le fond, d’assez extraordinaire. En effet, au-delà du fait que ça montre le soutien inconditionnel des supporters, ça montre aussi que les fans Servettiens ne sont pas racistes. Et ça, c’est beau!

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    2. J’ai laissé mon petit message.. pas très constructif, mais avec ces mec la faut laisser tomber, et oui, Servette assemble les enfants de Genève, qu’ils soient Suisse pure souche ou extra européen! avant tout c’est la couleur grenat qu’ils représentent!

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  1. Bien joué Salabim! Et pan dans les dents… d’autant plus qu’à Genève il y a tout le fric qu’il faut: banques, assurances, industrie chimique, horlogerie de luxe, j’en passe et des meilleures…!

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  2. c’est clair que cette méthode nous plongent dans le doute et l’incertitude, et donne des discussions parfois virulente sur l’EDS. Mais il est certain que le président aime le club, et que Servette à besoin d’un apport financier que ce soit politique et des industries Suisse et Genevoise. Peut-être aussi que certain maintenant avant et après la Faillite les sponsors on perdu la confiance qu’ils avaient aux personnes qui étaient en place. Mais ça c’était avant notre président sait ou il va et comment il veut y aller. C’est maintenant qu’il faut prendre le virage avec lui personne ne sera lesé. Et franchement nous sommes malgré tout beaucoup plus tranquille que les supporters de Xamax

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  3. Le problème, c’est que ce genre de réaction est inévitable. M. Pishyar a raison de demander le soutien de l’économie genevoise et de la Genève politique. Le Servette doit pouvoir s’appuyer sur ce soutien-là, afin de conserver son identité et de pouvoir bénéficier de bases solides. C’est important et primordial.

    Mais le problème, c’est que M. Pishyar se contredit quelque peu dans ses propos. Stratégiquement, il n’est pas certain que de menacer soit du goût de tout le monde. La preuve avec la réaction de ce politicien, à qui, il faut bien convenir, on ne peut pas tout à fait donner totalement tort (malheureusement)… Ensuite, M. Pishyar avait promis, en cas de promotion en SL et d’obtention des droits d’exploitation du stade, un effort très clair au niveau de ses investissements afin d’assurer une équipe très compétitive. Or, aujourd’hui, il ne tient de toute évidence pas parole, puisqu’il demande à d’autres de faire ces efforts financiers(!)… On peut légitimement se poser des questions. A croire que sans aide, notre président ne pourra pas aller plus loin dans son projet. Or, si tel est le cas, son projet n’est pas cohérent, pas consistant. Car un projet solide doit pouvoir s’appuyer sur du concret. Il n’est de loin pas certain qu’il bénéficie du soutien demandé. Ce d’autant plus qu’il demande gros…

    Le danger est que beaucoup de gens vont tenir ce raisonnement et commencer à douter des réelles possibilités de notre président. Lui qui a pourtant toujours dit et proclamé que l’argent n’était en aucun cas un problème pour lui. A force de revirements de propos, les politiques et les économistes visés risquent de commencer à avoir l’impression de se faire fâcheusement menés en bateau et prendre pour des pigeons. Je ne pense sincèrement pas qu’ils soient d’accord de se laisser menés par le bout du nez.

    Cela dit, il faut se réjouir d’aujourd’hui. Car une belle opération (qu’il faut tout de même tempérer tant elle découle d’une logique évidente et de la moindre des choses après tout ce temps incroyable) s’est réalisée avec le prolongement du contrat de notre fameux druide. De quoi retrouver un brin de sérénité et de confiance. Mais…

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  4. Cela dit, si les menaces de M. Pishyar font réellement bouger l’économie genevoise et la Genève politique, alors là, il conviendra de tirer un grand coup de chapeau à notre président.

    Mais ce n’est de loin pas gagner à mon sens…

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  5. Nous devons etre conscient d une chose, les entreprises genevoises, les potentiels partenaires, celles qui s identifient a cette ville et a ce club se battent chaque mois pour faire tourner leur business. Certaines de ses entreprises aimeraient certainement aider le Servette mais elle ne peuvent vraiment pas. Demander 2.5 mio, c est impossible pour une entreprise genevoise.

    A l inverse, celles qui ont les moyens d aider,les sociétés étrangères présentes a Geneve (et elles sont nombreuses), n ont aucun intérêt pour le Servette, pour le sport a Geneve, elles ne connaissent rien de l histoire de ce club. Finalement, elle n ont aucun intérêt a investir a Geneve car leur core business n est pas ici. Les bénéfices fiscaux, ils veulent mais lorsqu il s agit de a investir pour Geneve, il y a plus personne.

    J ai peur que si les relations de notre président n apportent rien, nous serons loin du montant souhaité avec les entreprises locales uniquement. Vous remarquerez que je n ai pas parlé de la voie politique, parce que si il faut 4 ans de pourparler pour obtenir 100’000, autant se débrouiller tout seul!

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    1. 2.5 Millions c’est la République. Pour les sponsors, les chances d’avoir des sponsors viennent de l’étranger. C’est vrai’

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