J-1 : FC Neuchâtel Xamax – projecteurs sur la Super League 2011-2012

Neuchâtel Xamax, un club familial? Oui. Et Neuchâtel Xamax Weinach? Non, le club est devenu apatride, sans racine aucune avec Neuchâtel. Les millions de Bulat Chagaev permettront-ils de compenser la perte d’identité du club cher à l’ami Gilbert Fachinetti? Va-y-avoir du sport…

Neuchâtel Xamax

Les atouts de charme :

• Des moyens financiers proprement colossaux qui permettent d’imaginer les délires les plus fous et qui laissent entrevoir de glorieuses perspectives.
• Une campagne de transferts d’une autre dimension, avec l’engagement de nombreux joueurs issus de clubs et de championnats prestigieux. Plus de 2 millions déjà dépensés à ce jour. Et gageons que cela n’est qu’un « modeste » début…
• Pour nous, servettiens dans l’âme, le retour au pays de l’enfant prodige. Même si le sourire de Sonny paraissait bien plus innocent et attachant, bercé par l’insouciance de ses jeunes années, alors vêtu d’un tricot grenat qu’il portait avec élégance, que sous ses faux-airs de néo-dirigeant, l’air grisé par l’appât des sphères lucratives.
• La présence de nombreux éléments de grande envergure au sein du contingent, tous appelés à devenir des pièces maîtresses sur l’échiquier du nouveau championnat.
• Le club va assurément monter en puissance au fil des semaines. Probablement un peu juste pour jouer le titre dès la première saison. Mais certainement appelé à le disputer d’ici peu.

Les notes douces amères :

• La pertie d’identité de toute une région qui puisait sa passion au sein de l’esprit familial qui constituait l’emprunte de charme de ce club traditionnel. Période de valeur dorénavant révolue. A jamais…?
• La facette si peu sympathique d’investisseurs bouffis d’argent qui, d’un revers de mains, sans sourciller ni éprouver le moindre sentiment, ont débarqué avec leurs grands sabots aux accents dorés pour tout balayer sur le chemin les menant à leur nouveau « jouet ». Espérons qu’ils n’en fassent pas de même avec le championnat suisse…
• Un contingent déséquilibré, où règnent d’importantes inégalités, tant sur le plan purement du jeu qu’au niveau de la hiérarchie des contrats et des salaires.
• Un groupe particulièrement chamboulé à l’intersaison, en manque de repères et d’osmose.
• Des renforts en manque de condition physique qui auront besoin de temps pour se remettre à niveau et prendre toute la mesure du football suisse.
• Un groupe sans âme.

D’une saison à l’autre :

Au terme d’un règne éprouvant et particulièrement difficile, probablement lassé de se plaindre, et proche du sentiment d’un burn-out annoncé, l’ancien président Bernasconi s’est tourné vers de nouveaux repreneurs. Pensant peut-être davantage à lui-même qu’à l’histoire et aux valeurs traditionnelles de son club, il s’est prostitué au plus offrant, n’hésitant pas à franchir les règles de l’éthique et de la moralité pour léguer, apothéose finale d’un mandat pour le moins raté, son club, que dis-je… feu le club Xamaxien, à de riches mégalos avides de pouvoir et de gloire. Alors, certes, le club, peut-être devenu subitement le plus riche de Suisse, va assurément au-devant des succès les plus fous. Mais à quel prix? Une gloire qui n’aura probablement aucune saveur, tant elle sera déracinée de son terroir natal, de son identité. Et même de sa nationalité… ne paraissant dès lors peut-être ne plus réellement appartenir à la réalité de son championnat.

Les énigmes :

• Jusqu’où iront les dirigeants du club pour parvenir à leurs fins?
• A quoi ressemblera le club dans 1.. 2.. 3 mois?
• Le plus que redoutable trio « Sanchez – Carlaõ – Benitez » écrasera-t-il tout sur son passage, avec aussi peu de pitié et d’égard, que ceux démontrés par leurs nouveaux patrons lorsqu’ils mirent brtualement à la porte les anciens membres du staff?

La tendance : Places 4 à 6

Par Grenat DC