Guin-Servette : un passé proche mais heureusement déjà si lointain… (Edité)

La Coupe de Suisse, c’est un peu comme l’école, les noisettes et les vendanges : ça commence normalement en septembre pour les clubs de l’élite qui vont le temps d’un week-end se frotter aux petits clubs qui font tout le charme des ligues inférieures…

A cette occasion, on échangeait des fanions exotiques qui venaient garnir les buvettes ou les musées des clubs. Cette tradition se perd un peu, mais pour Servette, peu importe : le SC Guin figure déjà à son tableau de chasse. Souvenez-vous : au cours de la saison 2005- 2006, ces deux équipes évoluaient ensemble dans le groupe 1 de première Ligue : Guin en tant que néo-promu et les Grenats en tant que relégués de luxe.

Premier acte à la Praille (15 octbre 2005)

En début de saison, Servette avait égaré des points puis s’était hissé jusqu’à une place de barragiste. Au moment de rencontrer Guin, les Grenats venaient de rater l’occasion de prendre la tête du classement en allant perdre à Frontenex contre UGS. Le succès contre Guin inaugura une série de quatre victoires d’affilée qui allait porter le SFC en tête du classement où il restera définitivement.

Ce jour-là, 1’200 personnes s’étaient rendues à la Praille. Guin avait rapidement ouvert le score, poussant Jean-Michel Aeby à modifier le système de jeu de son équipe pour désengorger le milieu de terrain. Ouattara et Esteban ont alors marqué peu avant la mi-temps. Servette, qui souffrait d’un manque chronique de réalisme offensif, s’est ensuite procuré de nombreuses occasions en seconde mi-temps mais a dû attendre les arrêts de jeu pour doubler son avantage par Ouattara. Score final : 3-1, victoire sans gloire avec quatre rescapés de LNA (Londono, Pont, Cravero, Bratic) face à une équipe défensive.

Second acte au Leimacker (2 mai 2006) – (Merci aux North Fans et aux Maroons d’avoir couvert le match !)

Cette rencontre, agendée le dernier samedi d’avril, est finalement renvoyée pour cause de pluie. Jean-Michel Aeby qualifiera cette décision de bizarre, d’autant plus que la nouvelle date fixée, un mardi soir, est tout sauf pratique pour une équipe composée d’amateurs contraints de s’arranger avec leurs employeurs pour partir du travail en milieu d’après-midi. Ce sont donc des Servettiens quelque peu remontés qui entrent sur la pelouse pour défendre leur première place.

Le contexte est en effet déjà nettement différent : Servette a la promotion en Challenge League en ligne de mire, Guin, lui, se dépatouille juste au- dessus de la barre de relégation. Esteban s’est affirmé comme le plus redoutable attaquant de Première Ligue et les Grenats ont enregistré dans l’intervalle le retour au bercail de deux anciens champions : Eddy Barea et Lionel Pizzinat. C’est d’ailleurs sur un corner du premier que le second ouvre la marque peu avant la pause.

En seconde mi-temps, Servette prend rapidement le large et marque à cinq reprises (Chedly 2x, Esteban 2x et Wissam : Merci aux North Fans et aux Maroons d’avoir couvert le match !). Finalement, Guin sauvera sa place en première ligue comme il l’a toujours fait depuis (dont une fois suite à un repêchage lors de la relégation forcée de La Chaux-de-Fonds et de Concordia).

Chez les Grenats, Pizzinat, Pont et Esteban sont bien sûr toujours là de même que plusieurs joueurs singinois dont le capitaine Brügger mais plus le buteur du match aller Moser.

Avec le recul, on peut constater tout le potentiel que recélait ce Servette de première Ligue : Tréand est aujourd’hui xamaxien, Hochstrasser joue à Lucerne après un détour par YB et Padoue, Kusunga ne joue pas mais est dans l’effectif du FCB.

Troisième acte : La Coupe de Suisse

En Coupe de Suisse, Servette n’a encore jamais rencontré Guin, il a par contre déjà pris la mesure de différentes autres équipe fribourgeoises : Bulle, Morat, Châtel-Saint-Denis (1 fois chacune) et Fribourg (8 fois), seul petit accroc : une élimination contre Fribourg, mais bon, c’était lors de la saison 1954-1955 et Fribourg jouait en LNA…

Bilan de Servette en Coupe de Suisse par adversaire (1925-2011)

20110915_bilan

Jacky Pasteur et Germinal Walaschek

6 réflexions sur « Guin-Servette : un passé proche mais heureusement déjà si lointain… (Edité) »

  1. dans un lointain passé (fin des années 70) il y avait eu la rondinella près de bienne 3eme ligue sauf erreur contre servette alors parmi les 2-3 premiers de LNA. servette avait égalisé dans les arrêts de jeu pour finir par gagner en prolongation ou penalty.
    quelle equipe va-t-on aligner a guin ?
    faire tourner l’effectif ou mettre la meilleure equipe possible ?
    quid de saleiro, routis ?

    J’aime

  2. Oui, lors de la saison 1977-1978. Servette avait pu gagner 4-1 suite aux prolongations. Par la suite, Servette avait quand meme remporté la Coupe ! Par contre, plus près de nous, il y a de vraies éliminations stupides (Malcantone-Agno, Wangen bei Olten), si un jour on se porte trop bien, on pourra faire un sujet là-dessus !

    J’aime

  3. üersonnellement je ferais tourner un peu l’effectif, en mettant l’accent sur les joueurs sur qui nous attendons plus pour les mettrent devant leurs responsabilité. De plus je testerais un milieu de terrain avec Pizz pour préparer le match de Lucerne et je ferais aussi jouer Schlauri latéral. Pizz et Roderick en 6 nater en 10.

    Allez Servette

    J’aime

    1. Pizzi et Roderick en 6 et Nater en 10 ? C’est hyper frileux face à une formation du calibre de Guin ça. Moi je verrais plutôt un 4-2-3-1 classique avec Pizzi et Nater en milieux défensifs et un trio Esteban-Vitki-Yartey en milieux offensifs.

      J’aime

Répondre à david Annuler la réponse.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.