Analyse des dernières déclarations d’Amin Pishyar…

«Servette va payer tout le monde!». Ces mots sortent de la bouche d’Amin Pishyar, fils du président servettien. Que doit-on en déduire? Tentative d’explication de texte…Retour à l’école

A l’école, mes professeurs des français me disaient de bien comprendre le sens des mots dans une phrase, car ceux-ci pouvaient changer la signification d’une phrase selon les adjectifs qui les qualifiaient. Ils me répétaient également l’importance de la répétition des mots ou de leurs synonymes dans un texte, et que la meilleure façon de comprendre la pensée de l’auteur étaient d’analyser les thèmes récurrents qui apparaissaient au fil des paragraphes. On appelle cela, si je me rappelle bien, l’analyse des champs lexicaux. Et bien, je vais tenter de le faire avec les dernières déclarations d’Amin Pishyar parues dans la TG ju jour (http://www.tdg.ch/amin-pishyar-servette-va-payer-monde-2011-12-13)…

Le premier champs lexical qui apparaît est bien évidemment celui du paiement. La petite monnaie verte est donc bien au centre du problème. Tant dans les rentrées d’argent (personne ne nous aide) que dans les sorties (paiement des salaires). Une corrélation est même effectuée entre le manque de partenaires et de ressources et les problèmes de liquidités. C’est même une affirmation suite à cette phrase : «Cela montre que si mon père ne paie pas tout, il n’y a personne!»

Un deuxième champs lexical apparaît, celui des personnes (joueurs, personnel administratif, membres du staff). Et tout ce joli monde s’imbrique avec plusieurs thèmes, comme le paiement, le retard, mais aussi le terme plus positif d’arrangement. Nous sommes donc bien en présence d’un problème identifié de la part de l’auteur, ici Amin Pishyar.

Le dernier champs lexical est celui de la conscience. Amin Pishyar aborde la normalité de la chose, sans se cacher derrière une excuse, et affirme que c’est une exception depuis l’arrivée de sa famille au SFC. il rebondit en expliquant que «Cela arrive quand on fait du business». Il n’empêche que cela ne saurait valider une telle façon de procéder…

Et l’image du club dans tout ça?

On parle donc d’argent, de paiements, de retard, de personnel, de conscience. C’est peut-être ici qu’il faut chercher un peu de réconfort dans la situation actuelle désastreuse. La famille Pishyar semble consciente (Amin utilise le « nous ») que les derniers événements, comprenez le retard de paiements des salaires et des factures, n’est pas une situation normale. On sent même un certain malaise chez Amin qui avance comme excuse le manque d’implication des genevois comme conséquence de ces retards («il n’y a personne!»).

La dernière phrase qui m’interpelle, c’est celle-ci : «Mais quand nous payions tout en date, personne ne venait non plus, souligne Amin Pishyar. Alors la mauvaise image…». Trois mots ressortent : Payions, personne et image. On peut se rendre compte qu’Amin Pishyar n’a peut-être pas compris un élément essentiel : ce n’est pas l’argent qui amènera de futurs partenaires, mais l’image que le club dégage et la confiance qu’il donnera à ses futurs partenaires par sa politique sportive et administrative. Et là, malheureusement, c’est une jolie balle dans le pied que se tire la famille Pishyar pour l’avenir du Servette FC. Mais il n’est pas trop tard pour changer son fusil d’épaule…

Julian Karembeu

29 réflexions sur « Analyse des dernières déclarations d’Amin Pishyar… »

  1. Merci pour cet article malgré les fautes d’orthographe, mais bon à cette heure tardive et avec la fatigue ça se comprend 🙂
    J’espère que tout va se régler aussi facilement que le prétend Amin…

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      1. Oui, les fêtes c’est pour bientôt, ça va faire du bien à tout le monde j’ai l’impression! Mais bon, merci encore pour votre boulot ça doit vraiment pas être facile tous les jours de tenir un site comme celui-là en plus les gens ont vraiment la critique facile, on s’en rend bien compte ces derniers temps…

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      2. Disons que les EDS c’est un peu devenu une drogue. Il y avait déjà le SFC, maintenant ily a en plus les EDS. On a simplement de la chance d’avoir des femmes compréhensives…

        D’ailleurs, là, je vais bientôt me faire étripper!!! Et demain il y a boulot!

        Bonne nuit Michaël!

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  2. Cela rassure un peu de lire des déclarations compréhensibles et rationnelles. Je ne sais pas ce qui est le mieux :
    1) les salaires sont payés en retard par mesure de retorsion et en guise d’avertissement : c’est une mesure usante psychologiquement, désastreuse en termes d’image et probablement inefficace sportivement.
    2) Les salaires sont payés en retard par manque de liquidités car des débiteurs eux-mêmes sont en retard : un peu inquiétant quand même…

    Au fait, d’où sortent ces déclarations ?

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  3. Il n’a pas dû finir premier de sa classe en marketing ce cher Amin avec de telles déclarations!!!!! Et ni en économie d’ailleurs car ce n’est pas parce que son père ne paye pas qu’il n’y a pas d’argent pour payer. Le jour où on nous montrera le budget avec transparence, on pourra en rediscuter.

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  4. Merci les EDS pour la présence continue au front ! En effet tout le monde se passerait bien de ce surplus d’activité! Et grosses bises à la famille, dites leur que quelque part vous aussi êtes des héros du football (le côté bling bling en moins !).
    Bon Amin a essayé d’eteindre le feu. Résultat moyen. J’aimerais savoir combien y a t’il dans la maladresse des propos qui est dû à la traduction. S’expriment ils en français?

    Pour les manques de liquidités: c’est possible. Ma société a aussi des soucis de trésorerie dûs aux mauvais payeurs. Avec les banques qui serrent le crédit cela peut expliquer une partie du problème. C’est un sujet abondamment discuté dans de nombreux articles sur la crise financière.

    Je pense aussi à une mauvaise organisation administrative. Hier je parlais des cotisations Académie seulement demandées maintenant. Le cash aurait été bienvenu plus tôt.

    De même les rentrées escomptées dans le budget doivent etre moindres. Je pense en particulier aux recettes matchs. Si le budget était basé sur 2 à 3000 spectateurs de plus en moyenne par match, on voit le trou au niveau trésorerie. D’où les propos sur le manque de soutien du public genèvois.

    Après effectivement, les méthodes business plutôt dures font jaser. Et se retrouvent vite sur la place publique: chose à laquelle ils ne doivent pas être habitués dans leur pays d’opération habituels.
    A+

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  5. Quel pourrai être les débiteurs/mauvais payeurs dont parle Amin ?
    Dans la mesure ou nous n’avons pas ou peux de sponsor hors 32Group, cela ne peux pas jouer de rôle.
    Les abbo sont payé depuis longtemps, pour ceux qui l’ont reçu.
    Les ventes de billet au stade sont payés cash, peut être la vente en ligne !!
    Les redevances de la ligue sont certainement payées en tranches et surement dans les temps.
    Les cotisations des jeunes, laissez moi rire, surtout que cet argent devrait rester dans l’académie, qui est elle même largement subventionnée par ASF.

    Conclusion, il manque du cash dans les caisses, mais surement pas en raison des débiteurs. Si le club offrait un meilleur accueil au stade et ne vidait pas les coursives dès la fin du match, ou offrait du merchandising, les caisses serait un poil moins vide.

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    1. Qu’il revende Beira Mar, je vois pas l’intérêt d’avoir deux clubs, et je pense que MP a plus de chance de vivre de belles émotions avec le SFC qu’avec Beira Mar.

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    2. La raison est sûrement parce qu’il mélange toute les entrées d’argent et les dépsnes qu’il a. Etre millionnaire c’est souvent un énorme jeu de compte à compte et quand on paye tout et bein on a pas grand chose.

      Majid Madoff?? haha

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  6. nous devons aussi essayer a aider le club en motivant nos amis pour aller au stade. 10,500 personnes au stade de geneve comme # de spectateurs moyens ne doit pas aider avec le budget…

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    1. L’acceuil au stade est une vrai catastrophe,contre Sion
      j’avais été au matche avec des copains non footeux.Ils
      voulaient s’acheter des souvenirs du Sfc,maillots et autres.,
      la boutique du supporter se résume a rien,une table avec
      deux-trois maillots et quelques bricoles.On pourrait parler
      aussi des buvettes,ou après le matche ou tout est fermer.
      La c’était le matche contre Sion,vu l’occasion je trouve
      incroyable que l’on ait pas chercher a améliorer certaines
      choses.Conclusion de mes potes,c’est la dernière fois
      qu’on vient ici.

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      1. Buvette bouffe au stade c est pas le servette qui socupe de ça il y a un societe qui a mis de largent pour la constructiion du stade et ont un contrat j usqu a fin 2012

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  7. Bonjour, A vous lire tous on dirait que vous y croyez encore… je me fais beaucoup de soucis pour l’avenir du club: il n’y a qu’à voir ce qui se passe co le joaillier AA : créances non réglées, du personnel jamais sûrs de recevoir son salaire à la fin du mois, etc. il a fait des promesses et pour le moment ne les tiens pas…
    Au niveau des comptes du sfc, je crois que le mot opacité est un bon qualificatif… le flou le plus total (budget, dépenses, recettes)… similaire à ce fameux groupe 32: une nébuleuse qui pue la magouille…et qui dit magouilles dit à moyen terme de grosses désillusions en perspectives…

    Le vrai problème (et à la limite c’est là où je rejoins AP), il n’y a aucun soutien des milieux économiques et politiques genevois pour le sfc: une HONTE avec tout le fric qui circule dans cette ville. Le problème c’est que le foot à genève attire trop peu de monde… genève n’est plus une ville de foot… on va au stade uniquement lors de grands événements qui sont malheureusement trop rares à la Praille…donc inintéressant pour nos politiciens et pour les sponsors ou pour d’éventuels repreneurs.

    Mais aussi trop facile de cracher sur AP, sans lui que devient le sfc? retour à la case départ…

    Donc bref, il ne reste que mes/nos yeux pour pleurer…. No we cant..

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  8. Quand Amin déclare, les factures seront payées, je penses qu’il compte sur les 400000.- que la ligue paye en fin d’année comme droit télé et autre sponsors.
    La logique de MP est surement pas loin de  » je fais pas la banque, le club doit s’autofinancer et je paye quand le club à les sous », quitte à faire attendre tous le monde, salariés et fournisseurs, et il ne se fait pas de gros soucis pour financer la fin de la saison, il va vendre Kouassi. Fait chier

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    1. cela reviendrait a dire que SFC lui a couté quelques centaines de milliers de francs les 2 premières saisons, mais rien ou presque rien cette saison, car n’oublions pas que nous avons fait 11.000 spectateurs de moyenne et que le budget est le plus petit de SL.

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