
Depuis le retour du SFC en Super League, l’affluence moyenne à la Praille frôle les 11 000 spectateurs, chiffre qui à première vue peut sembler décevant au vu de la capacité du stade et surtout lorsque l’on sait qu’au soir du 31 mai, plus de 23 000 personnes avaient bravé la pluie pour un match qui restera à jamais gravé dans l’histoire servettienne. Pourtant, on n’avait plus vu pareils chiffres à Genève depuis plusieurs décennies, ce qui montre que le potentiel existe… quand on sait l’exploiter. Alors que Pishyar vient de lancer un ‘appel urgent’ aux Genevois, regardons pourquoi le Genevois ne se précipite pas au stade et surtout comment le séduire.
Genevois, qui-es tu ?
A Genève, ce n’est un secret pour personne, le spectateur est exigeant, à l’image du Zurichois qui ne raffole pas des matchs au Letzigrund, et s’attend à assister à un spectacle qui en vaut la chandelle. Le pari que se doit de lancer le Servette n’est pas (que) de produire du jeu capable d’attirer le plus de monde possible mais plutôt d’attirer, d’approcher et de séduire le plus de supporters lambdas qui ne s’intéressent au Servette que lorsque la bande à Novartis débarque ou encore lorsqu’une poignée d’humbles pêcheurs viennent visiter ce qui pour eux est une métropole.
Car le potentiel de la région genevoise est bien réel. Le canton représente à lui seul un demi-million d’âmes. Ajoutez-y les milliers de frontaliers et bon nombre de nombres de Vaudois et vous obtiendrez le public cible qui se doit d’être visé.
L’exigence qui prédomine dans notre ville s’explique par deux facteurs majeurs. Le premier est qu’une grosse proportion de la population est étrangère, et donc suit son club fanion depuis l’étranger. Pour elle, le Servette est un club qui passe au second plan. Pour attirer son attention le SFC se doit d’être irréprochable dans ses performances sportives. Notons également que malgré leur proximité, l’impact de l’OL, voire de l’ETG est marginal. Le deuxième facteur est qu’à Genève, comme à Zurich, il existe un fossé entre les divertissements sélectifs et ceux populaires, fossé qui n’existe plus à Bâle. Pour cela il faudra créer une osmose entre tout les Genevois afin d’effacer les préjugés qui entourent le milieu dans lequel évolue ce sport. Malheureusment, la situation actuelle ne fait que remuer le couteau dans la plaie…
A l’image d’un GSHC qui sous l’ère McSorley a su lutter contre vents et marées pour finalement rendre plus bling bling l’image du Hockey et remplir la (petite) patinoire des Vernets à presque chaque match, Pishyar ferait mieux de s’inspirer de la politique mise en place depuis plusieurs années à l’autre extrémité de la route des Jeunes plutôt que de pleurnicher sur les toits de la République.
La visibilité
Pour cela, la visibilité constitue la première étape d’un long processus. La visibilité, ça n’est pas une affiche tout les 3 ans dans les rues de Genève, des flyers à placarder par les fans sur les murs de la ville ou encore quelques articles par semaine dans la Tribune de Genève. Pour rendre Servette visible et surtout attractif dans l’esprit des gens, un travail de fond doit être effectué. Ainsi, organiser des conférences dans des universités, se réunir avec les petits entrepreneurs, visiter les écoles, soutenir des associations ou le football amateur local rendra plus attractif le produit SFC. Hors, un tel travail requiert du personnel qualifié et des moyens, choses qui actuellement sont inexistantes.
L’identification
Augmenter les affluences à la Praille passe inévitablement par l’identification du supporter à son club. Pour cela il serait peut-être temps de mettre enfin en route le projet joliment rédigé ou du moins une partie du projet. Ainsi, customizer la partie extérieure du stade le rendrait bien plus attrayant et ne représenterait pas des coûts faramineux. L’identification passe aussi par la politique menée par le club et l’image qu’il projette. Inutile de dire que sur ce point-là, le club obtient malheureusement un zéro pointé et que ça n’est pas près de changer. Enfin, l’identification passe par les joueurs. Voir débarquer constamment des joueurs inconnus du grand public et qui ne connaissent rien du Servette n’aide pas non plus.
Le service
L’identification se crée aussi dans le service. L’absence de tout merchandising digne d’un club de Super League empêche le supporter lambda, qui ne va pas se casser la tête pour trouver une écharpe ou un maillot, de porter ce même produit et de le rendre visible au grand public.
Une augmentation de l’affluence passe également par une amélioration drastique du service actuel proposé à la Praille. Tant en tribune qu’en zone VIP, les disfonctionnements sont affligeants. Ainsi, manger une saucisse chaude tout en buvant une bonne bière fraiche relève plus de l’utopie que d’autre chose. Lors des mi-temps, le personnel des buvettes s’est montré complètement dépassé ! Difficile donc d’attirer des gens lorsque ceux-ci doivent rater une dizaine de minutes de chaque match pour pouvoir se ressourcer…
La zone VIP fait elle aussi preuve de carences qui visiblement ne poussent pas les entreprises à se bousculer pour obtenir une loge.
Quant au S-Shop, la ‘boutique’ en ligne du club, les délais de livraison ne se comptent pas en jour mais plutôt en… mois ! Pas de quoi fidéliser le client donc…
Un partenariat avec le sport cantonal n’est pas négligeable. Par exemple, pourquoi ne pas proposer une réduction aux abonnés des différents clubs genevois autres que Servette comme par exemble le GSHC, l’Etoile Carouge, les clubs de basket et de volley et autres ?
La réalité actuelle
Actuellement, un tel article semble hors contexte. Hors, le soir du 31 mai nous a prouvé que la Praille n’est pas (beaucoup) trop grande pour le SFC et que le potentiel est bien là. A l’aube d’un 2e tour qui promet beaucoup sur le plan sportif, il serait peut-être temps de tirer les leçons des erreurs commises lors de ce 1er tour, encore faut-il les voir et vouloir les corriger. Car Majid Pishyar, à part faire du chantage aux genevois et se les mettre à dos, sait parfaitement mettre la charrue avant les bœufs.
Ca n’est qu’à travers les résultats sportifs et la politique menée par le club que les affluences gonfleront et créeront un effet boule de neige. Car le monde attire le monde, le monde attire les sponsors et les sponsors gonflent le budget. Fin du rêve et dur retour à la réalité. Tout ceci n’est viable que sur du très long-terme, encore faut-il rester en Super League et passer dans les mains de dirigeants compétents qui tiennent leur parole.
Servetakis
mais c’est quoi ces messages ping?
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Très bonne analyse.
Mais malheureusement, alors que M. Pivoda avait réussi ce saut de qualité, Majid a réussi à revenir à un âge encore plus misérable que la ruine des charmilles.
La preuve ? Le site du Servette nous invite sans cesse à aller manger le plat du jour à la Buvette. On est plus dans la gestion du bistrot du coin qu’un club de foot un minimum professionnalisé.
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Déjà, il ne faut pas oublier que les affluences étaient souvent gonflées au premier tour.
Ensuite, dans l’analyse, je mettrais deux points supplémentaires:
1) plus qu’une ville « d’étrangers », Genève est surtout une ville de « passage ». Beaucoup de gens s’y établissent de manière temporaire (expatriés), sans parler des 100’000 personnes qui quittent le Canton tous les soirs. Comment attirer ces personnes facilement?
2) vous n’avez pas assez insisté sur la qualité de l’accueil. Au-delà des 90 minutes de match de football, qu’est-ce qu’il y a à faire à la Praille un jour de match? Rien!
Il n’y a pas un seul bar ou restaurant pour se restaurer avant ou après le match, si ce n’est le Molino qui n’a jamais voulu travailler avec le SFC. Il n’y a même pas une caravane vendant des paninis ou des frites sur l’esplanade.
Pendant ce temps, pour comparer, les Vernets ont un pub dédié au club et meême plusieurs « cahutes » sur le parking servant de mini-bars. De quoi donner envie d’y passer un moment.
Car un match de football n’est pas que 90 minutes autour d’une pelouse. C’est aussi la saucisse d’avant-match, l’achat d’un maillot pour son fils et la dernière bière avec les copains pour refaire le match ensuite.
Et en plus, ça rapporterait de l’argent.
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Juste. Néanmoins la situation de la Praille est plus complexe que celle des Vernets (car il y a une pizzeria, un hôtel et un centre commercial à proximité) et je ne sais pas s’il est permis de mettre sur l’esplanade des vendeurs ambulants… Et je ne sais pas aussi si c’est au club d’entreprendre les démarches sachant qu’il n’est propriétaire que du stade…
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Et pour les affluences elles ont parfois été gonflées et parfois sous-évaluées… De toute façon gonfler les affluences ne date pas d’hier, ça existe depuis bien longtemps donc ça reste une référence fiable.
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Pour amélioré simplement l’accueil il suffirai d’utiliser déjà l’esplanade. Berne est un bon exemple.
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On peut ajouter à cette analyse la question du
recrutement, nous avons à 3 exeptions près la
même équipe qu’en challenge..
Un No 10 et un centre-avant connus aurait attiré
du monde..
Mais à voire la situation actuelle, je crois
on perd notre temps.
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Très bon article.
Je crois tout simplement que M.pishyar n’y connait rien, il a un superbe outil entre les mains, et avec le temps, tout ce qu’il a réussi à faire est de se séparer des seules personnes compétentes au niveau administratif et sportif qui étaient présentes et prêtes à se donner à fond pour ce projet.
S’il gère ses soit-disant entreprises de la sorte, celles-ci ne doivent en effet pas rapportés autant d’argent que ce qu’il à l’air de prétendre.
Avec ces méthodes et sa grande gueule,Il est tout simplement en train de tout casser ce qui avait été fait par Mr Vinas, Fournier etc…également par les joeurs et notre super staff de la 1ère équipe.
Il fallait vraiment être un sacré incompétent pour ne pas profiter de la montée en super league et attirer de bons sponsors.
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Magnifique l’article de Jea-Marie Fleury dans le GHI.
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j’ajouterai à ce très bon article la PROPRETE du stade !!! ce stade est une porcherie il faut toujours prendre du papier ménage ou des mouchoirs pour nettoyer son siège avant de s’asseoir. c’est scandaleux, aller voir à bâle s’il faut regarder partout avant de s’installer…. et je parle même pas de l’état des marches et gradins. ce stade n’a jamais été nettoyé, dauf peut–être pour l’euro et encore j’ai assisté à un match et il me semble pas que c’était propre.
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A Genève on a un public plutôt événementiel,même dans
la glorieuse année 78-79 la fréquence était irrégulière.
Selon les matches,cela passait de 5000 a plus de 20.000
spectateurs.
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Philippe Salvi de Xamax est venu nous sauvez, dixit le matin!!!MDR
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http://www.youtube.com/watch?v=opYjbqQtHWM
il est pas net notre type….
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http://www.youtube.com/watch?v=opYjbqQtHWM
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L’accueil a la Praille est une cata,mais le plus important
quand on veut fidéliser un public en plus difficile comme
Genéve c’est d’être performant a domicile.Jusqu’au matche contre
Bâle,la moyenne était trés bonne,mais a force de voir l’équipe
accumuler les défaites a la Praille,il y a eu logiquement
une cassure.
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Très bonne analyse.
On en est loin malheureusement. Il est question de stratégie (long-terme), de moyens et de personnes. Il n’y a pas de honte à ne pas être un expert dans tous les domaines, il suffirait à Pyshiar de s’entourer des BONNES personnes et leur donner de BONS objectifs. Malheureusement il faut du temps et de l’argent. Cela s’inscrit dans la durée, MC Sorley en sait qqch. il y aurait pourtant un sacré coup à jouer à rendre ce Servette FC tendance, à lui donner ce côté « bling bling » comme mentionné à juste titre pour le hockey. Sans pour autant renier son côté populaire, il faut développer la marque « Servette FC » qui doit devenir classe & branché pour séduire plus de monde et rapporter plus d’argent.
Ca passe par le succès sportif mais pas seulement. Un accueil et un marketing hyper pro et des produits dérivés « classe » enfin et surtout un stade qui nous en mette plein la vue, qui devienne un véritable lieu de vie, le TEMPLE du Servette.
Ca fait longtemps que j’ai renoncé à l’idée de manger ou boire qqch à la mi-temps alors on a encore une sacrée marge avant de pouvoir gâter les plus exigeants…
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Article parfaitement juste!
La première chose à faire est de soigner l’accueil au stade, histoire que les gens aient envie de revenir. Pour cela, il faut que le stade soit propre, que la buvette soit efficace et surtout que le jeu présenté par l’équipe soit attrayant! Une défaite, les gens l’acceptent, mais uniquement si l’équipe a montré qu’elle avait du coeur et qu’elle essaye tant bien que mal d’aller égaliser, voir gagner.
Ensuite le deuxième point très important est tout l’à côté. Il faut que le SFC soit plus présent. Par exemple, on voit toujours dans les trams des images du hockey, des spectateurs qui paraissent heureux d’être au match etc, pour le SFC on a juste l’information du prochain match. Y a mieux je pense à faire à ce niveau là. Ensuite, il faut que le SFC aille voir les gens, la population, les jeunes. J’imagine bien l’enfant qui a vu les joueurs à l’école et qui raconte à ses parents le soir sa journée. Il peut peut-être ensuite influencer ses parents pour aller voir un match et ainsi les voir jouer en vrai 😉 Et puis, je pense clairement que les joueurs ont le temps pour ça. Au hockey, ils jouent jusqu’à 3fois par semaines mais trouvent le temps pour ce genre d’actions, au foot en suisse, c’est 1x par semaine et encore. Donc je pense clairement que les joueurs peuvent être sollicités pour s’approcher de la population.
A mon avis enfin, il faudrait refaire le sytème des offres de billets gratuits. Si une personne est venue voir un match gratuit la première fois, peut-être qu’elle voudra revenir ensuite pour le match important comme celui contre Sion mais ensuite la sauce prendra et viendra pour d’autres et fera venir d’autres personnes. C’est comme ça que ça marche, et le club l’avait très bien fait en challenge league, et il faudrait continuer à mon avis.
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ENORME analyse Servetakis! Tu sais bien appuyer là où ça fait mal et c’est ce qui me fait demander si tu ne serais pas dentiste par hasard^^
Plus sérieusement, tout ce que tu dis est vrai, c’est un très bon discours empreint de sagesse et montrant une volonté de faire du marketing stratégique dans le but d’augmenter les revenus et la popularité du SFC, mais malheureusement il y a un HIC… Magic continue de penser que le peuple, les entreprises et les autorités genevoises ne sont bons à rien et qu’il est capable à lui seul, tout puissant timonier à la vision lucide et mécène généreux, de faire plier tout ce petit monde afin qu’ils mangent dans sa main. Magic a été MAGIC à une époque, mais là depuis la promotion il a pété une durite selon moi. Il pense pouvoir tout faire tout seul quitte à se débarasser des éléments gênants qui demandent plus de moyens (ou simplement de la considération pour leur travail) (Pivoda, Hensler, Alves, Mati, etc…)
Espérons que quelqu’un lui ouvre les yeux un jour avant que ça dégénère…
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Bien essayé Youri pour le coup du dentiste ! Je dirais plutôt que je suis réaliste et que le fait d’assister impuissant à la bêtise humaine ne me fait pas plaisir, encore moins quand il s’agit du club de mon coeur.
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Il y a un grand problème que vous n’avez pas évoqué : C’est l’heure des matchs…Les matchs se jouent le dimanche après-midi or on sait que tous les footballeurs genevois jouent se même dimanche après midi…et ils se comptent en milliers…
Les samedis soirs à 19 heures sont surement beaucoup plus adéquates pour attirer du monde…
C’est le plus simple à faire et je suis persuadés qu’il y aura de l’amélioration dans le nombre de spectateurs…
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J’y avais pensé mais je ne l’ai finalement pas inclu pour la simple et bonne raison que le club n’y est pour rien dans l’horaire des matchs. C’est la SFL qui en est responsable et il ne faut pas oublier qu’il y a le centre commercial à côté. Ca n’a donc rien à voir avec la politique que devrait/pourrait mener le club pour séduire le public genevois même s’il est vrai qu’il y a là un manque à gagner…
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Lisez l’édito du GHI..
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Bonjour,
Avez-vous le lien de cet article ?
Merci d’avance.
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Hello cocote,
il te suffit d’aller sur le site du GHI, l’article s’apelle « lettre ouverte à M.Pishyar » il est ecrit par Jean-Marie Fleury.
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Merci.
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Lisez plutôt les bonnes nouvelles du jour dans la TDG…
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Ouais …. ça sent la fin tout ça!!!!
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Le charlatan a détourné l’argent reçu pour la vente des maillots, T-shirt et autres on dirait !!!
Majid, prepare yourself to go a very long time to JAIL !!!!!!!!!!!!!!!!!
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Le dernier article de la TDG et du matin font froid dans le dos… Franchement au final je me demande qui MP a payé depuis le début de la saison?? On apprend tous les jours qu’un nouveau créancier n’a pas été payé et ce dernier demande rien de plus que 300’000 frs!
C’est juste scandaleux et ça me dégoute! Le pire c’est que c’est à chaque fois la même chose, il ne paie pas et en plus ne répond pas aux multiples demandes de paiement, c’est sûr c’est tellement plus simple de faire la sourde oreille… moche très moche ce que vous faites MP!!!
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Cela ne sert à rien de se voiler la face, sauf miracle qu’il y ait un repreneur et que MP lâche le club (ce qu’il ne fera pas), Servette sera en faillite !
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