Vincent Rüfli : « Ils peuvent compter sur les joueurs »

Vincent Rüfli a répondu à coeur ouvert à nos questions à l’issue du match gagné par le SFC contre le FC Sion à Tourbillon. Sans langue de bois ni tabou. Merci à lui pour sa franchise. Et à tous les joueurs pour leur dévouement et leur fidélité au maillot grenat, ainsi qu’à l’histoire qu’il représente. Les supporters grenats sont très fiers de leur équipe. 

Vincent aurait de sérieux contacts en Angleterre. Sera-t’il le sauveur du SFC ? (photo-montage : EDS)

Les EDS : Salut Vincent, alors quelles sont tes impressions après cette magnifique victoire servettienne en terre valaisanne ?

Vincent Rüfli : Heureux. Très heureux d’avoir gagné ici. Surtout pour le public. Parce qu’il nous soutient depuis le début. On sait que c’est des moments difficiles qu’on passe. Et gagner, faire des choses comme ça, c’est une chose importante pour nous.

Les EDS : On a l’impression que vous dédiez depuis un certain temps tous vos matches et vos victoires aux supporters servettiens, mais jamais à la direction du club. Quelle est l’attitude du vestiaire à l’égard des dirigeants et à quoi en est-on concrètement ?

Vincent Rüfli : On n’en sait pas plus que vous. On apprend dans les journaux ce qui se passe. Maintenant, nous on fait notre travail sur le terrain et on espère que les dirigeants feront le leur. On ne peut pas faire grand chose d’autre. On donne tout pour notre club, pour notre maillot et après on espère que ça suivra derrière.

Les EDS : Qu’aimerais-tu dire aux potentiels repreneurs, sponsors ou investisseurs ?

Vincent Rüfli : Qu’ils peuvent compter sur les joueurs. Ca c’est sûr. On ne va rien lâcher. Parce qu’on a fait la montée avec ce club. Je crois qu’on mérite notre place en Super League. S’il y a des repreneurs, ou si le Président continue à faire son travail, j’espère qu’il continuera à le faire bien. Pour nous, c’est difficile de travailler dans ces conditions. On s’en sort bien, c’est sûr. Mais sur la durée, c’est vraiment difficile.

Les EDS : Mais avez-vous encore confiance en le Président Pishyar ou le lien est-il rompu ?

Vincent Rüfli : C’est difficile à dire. Mais ça reste notre employeur. Mais on doit lui faire confiance tant qu’il est là. Et on verra comment ça va aller. Mais c’est clair que c’est difficile. Mais on se doit de lui faire confiance. Parce que c’est lui qui paie. On n’a rien à dire, si ce n’est travailler sur le terrain. Surtout pour les supporters.

Les EDS : Pour revenir au « travail », on voit une belle complicité entre Thierry Moutinho et toi-même. D’où vient-elle ?

Vincent Rüfli : On avait déjà joué ensemble en juniors, puis en première ligue à Carouge. C’est un très bon joueur. Maintenant, c’est clair qu’on doit faire attention sur le repli défensif. C’est un joueur qui aime beaucoup attaquer, mais il doit aussi travailler défensivement pour m’aider (il sourit et rigole). Mais c’est clair que ça se passe bien et j’espère qu’il va continuer sa progression. En tout cas je serai là pour le soutenir.

Les EDS : Un dernier petit mot s’agissant de l’équipe nationale. Tu n’as pas été sélectionné pour le match contre l’Argentine. Qu’aimerais-tu dire à Hitzfeld, alors que tu viens de faire un grand match à Tourbillon ?

Vincent Rüfli : Rien… Je sais comment c’est. Liechteiner est à la Juventus,  Ziegler à Fenerbace et Rodrigez à Wolfsburg… Moi je suis à Servette. C’est clair que c’est un grand club. Mais c’est à moi de travailler et de tout donner sur le terrain. Le coach fait ses choix, je dois les respecter. C’est à moi de tout donner en club, de progresser et de trouver au moins une place dans le groupe.

Les EDS : Cela signifie-t’il que tu dois rejoindre un club étranger pour être titulaire en équipe nationale ? En d’autres termes, un départ est-il à l’ordre du jour après les touches que tu as eues avec la Samp en juin dernier ?

Vincent Rüfli : J’ai toujours mon contrat avec Servette. Je reste concentré la-dessus. C’est comme ça dans le foot. Tant qu’on n’a pas signé ailleurs. C’est clair qu’ils jouent dans de grands clubs et que je devrai passer un pallier pour espérer accrocher une place de titulaire en équipe nationale. Maintenant, c’est à moi de bien travailler ici pour bien me faire voir et faire encore monter le club au classement.

Les EDS : Et si je te dis que ton départ pourrait éventuellement sauver le Servette, que me réponds-tu ?

Vincent Rüfli : C’est tout ce que je souhaite. Maintenant c’est difficile. C’est clair qu’il y a des clubs. Mais si les sommes demandées sont énormes, je ne peux pas faire grand chose. On verra. C’est clair que si je peux sauver le Servette en partant, ce sera une déception de partir, mais je pense que ça sera bien pour ma progression. Et si je peux sauver le club, il n’y a pas que moi qui aimerais le sauver, alors ça serait bien aussi.

Les EDS : Si devais partir, tu souhaiterais plutôt évoluer dans un championnat plutôt latin ou…anglophone ?

Vincent Rüfli : (ndlr : le sourir aux lèvres et tout doucement) Euuuuuuuuh anglooooooooophone ?????!!!!?????

Les EDS : C’est dit… merci Vincent !

Vincent Rüfli : Merci à vous !

Propos recueillis par le Prince Igor